mercredi 30 avril 2008

L'éthique, c'est l'esthétique du dedans (Pierre Reverdy)

Une question demeure en suspens depuis que j'écris sur ce blog. Une question qui m'est revenue en pleine figure à quelques reprises (et qui a rejailli, par ricochet, sur d'autres que moi). Une question qui peut se décliner en plusieurs variantes mais qu'on pourrait ramener à la forme générique: est-ce éthique de ma part, en tant que praticien implanté dans le milieu, de tenir ce genre de carnet virtuel?

La réponse sera, bien entendu, laissée au point de vue du lecteur...

Et moi?

D'une part, aucun de mes billets (lorsqu'il est question de spectacles) ne représente la vision d'une compagnie (d'abord parce que malgré tout, je me considère comme étant autonome) et encore moins une intention d'imposer une vision du théâtre en particulier (parce que je crois en la diversité et à la stimulation bénéfique provoquée par le choc des différentes approches). C'est en tant que praticien que je signe et j'attends (peut-être naïvement!) la même chose de ceux qui commentent. Je ne fais que partager ce que j'ai vu, les questions qui me passent par la tête et les réflexions que je me fais. Non pas pour en faire une critique ou demander des comptes ou influencer un achalandage (!) mais seulement parce que c'est aussi mon domaine et qu'être capable d'en parler (pour tabou qu'il soit) en toute sincérité est une preuve de dynamisme. Je tiens juste à le re-spécifier. Ma seule motivation pour cet exercice est de pouvoir échanger (quand cela arrive... chose plutôt rare) sur une plus longue période, de pouvoir discuter sur des spectacles de façon courtoise, réfléchie, ouverte (tout en évitant le «bon» ou «mauvais»). J'essaie aussi d'argumenter pour étayer mes propos.

Préférera-t-on à la discussion franche et constructive les comptes-rendus (qui se donnent le titre de critique) polis sans plus? Qu'au bouillonnement actif, on préservera ce faux-semblant de perfection, ce tabou qui ne génère au fond qu'atrophie et vacuité?

On m'aura reproché de ne pas être capable de discuter à chaud, de me cacher (!) derrière mon écran et d'agir après coup. C'est vrai... et faux. Vrai que je ne parle pas beaucoup, que je suis peut-être socialement inadapté (ou disons plutôt affligé d'une timidité quasi maladive). Je n'ai rien à dire à la sortie d'un spectacle. C'est toujours le brouillard... Faux aussi parce que j'ai besoin, j'aime prendre le temps de réfléchir pour justement structurer ma pensée. Et l'écrit est la meilleure façon d'y parvenir.

On m'aura reproché également (façon de parler pour ne pas dire ironiser) de me poser comme intelligensia du théâtre au Saguenay... Si seulement... Je persiste à croire que penser et réfléchir ne sont pas des tares... et que l'intellectualisme et le raisonnement, loin de nuire à l'art, lui permettent d'évoluer...

Advenant le cas où les points précédents se tiennent, reste un autre problème: est-il éthique d'élever sa voix dans ce qui a été appelé un milieu «consanguin», un milieu «petit» où tous sont appelés à se côtoyer? «Absolument pas!» m'auront répondu certains. De mon côté, j'estime que cette petitesse du milieu est une raison de plus pour briser ce carcan de surprotection, cette chape de plomb qui noie toute tentative d'évolution. Je trouve plus éthique de donner un point de vue plus structuré (qu'il soit positif ou négatif) qu'agir comme plusieurs actants de la profession qui se taisent (ou pire! affirment les banalités d'usage tels les «bravos» et les sourires) de peur de se voir fermer des portes. C'est la culture du nombrilisme au détriment de la véritable discussion...

Dans la même veine, je le réitère, si je n'écris pas sur mes propres spectacles, c'est que le recul n'est pas suffisant pour que je m'y mette... et qu'en prime, je suis d'une exigeance quasi tyrannique envers mes propres oeuvres et ceux qui la font. Il ne s'agit pas de mettre en valeur mon travail mais de l'épargner! Quant aux spectacles des Têtes Heureuses (dont certains m'accusent de me censurer), je tiens à préciser que je suis présent avant même que les concepteurs et les comédiens ne se réunissent, que je suis présent durant la germination artistique, que je suis présent durant toute l'évolution de leurs spectacles, que mes questions et réflexions passent donc directement en cours du travail...

D'autre part, j'écris par plaisir, par fierté de tout ce qui s'accomplit ici. J'ai fait le choix de rester et de vivre dans la région, à Chicoutimi (à l'époque!). J'ai fait le choix de persévérer dans ce domaine, malgré les embûches et les coups durs. J'écris par passion. Par intérêt. Pour le simple bonheur de partager les idées, parce que je crois être statégiquement bien placé pour être en mesure de véhiculer les informations qui circulent.

Enfin, oui, j'ai un certain contrôle sur les commentaires. À venir jusqu'à présent, je n'ai utilisé mon droit de veto qu'une seule fois, considérant que le commentaire (qui ne m'était d'ailleurs pas destiné et qui était publié sous un pseudonyme) relevait d'une attaque personnelle et n'amenait rien dans une éventuelle discussion. J'ai cru bien faire (et le crois toujours) pour maintenir une certaine qualité du débat. Il est fort probable que je connaisse l'auteur de ce dit commentaire et je m'en excuse (même si...). Toutefois je crois être assez intègre et avoir une assez large ouverture d'esprit pour être capable de juger des actions à prendre, le cas échéant.

Alors l'éthique...

J'ose revendiquer le droit de discuter, de confronter les points de vue, de partager (en autant que faire se peut) sur le sujet théâtral. Dans le respect. Dans la courtoisie. Dans l'intégrité et la sincérité.

mardi 29 avril 2008

La Duse



Un autre monstre sacré du théâtre universel provient de l'Italie. ll s'agit de l'immense Eleonora Duse (née le 3 octobre 1858 et morte le 21 avril 1924). Elle est considérée comme étant l'une des plus grandes actrices de son temps... et comme l'éternelle rivale de Sara Bernhardt (de 12 ans son aînée qui décédera un an avant elle) qu'elle a cependant toujours admirée.



La Duse ne joue qu'une seule fois pour le cinéma. Il s'agit de Cenere, tourné par Febo Mari en 1916, d'après un roman de Grazzia Deledda. Elle est la vieille dame (quoiqu'à l'époque, elle n'ait que 58 ans...). Elle semble avoir un style de jeu assez différent de sa rivale... moins expansif... plus «naturel»:

samedi 26 avril 2008

LE RIRE DE LA MER [Histoire d'une mise en scène]


Ce qu'il y a de plus particulier avec une production qui tient l'affiche à près de 120 km de son lieu de résidence, c'est le fait de ne pas pouvoir assister à toutes les représentations. C'est l'obligation, en quelques sortes, de lâcher prise et de donner la régence du spectacle à d'autres que soi. Si, d'une part, le détachement se fait de lui-même compte tenu des distances, le désir (parfois tyrannique) de garder le contrôle scénique, le sentiment d'impuissance ressenti lorsqu'est venu le temps de jouer tant bien que mal le rôle de spectateur, ne s'estompent malheureusement pas et deviennent de véritables supplices. Car rien n'échappe à l'acuité du regard d'un metteur en scène (même son contrat officiellement terminé!): les bons coups comme les moins bons, les erreurs, les essais, les manquements, les moments magiques...

Au gré des représentations, Le Rire de la mer évolue... et je n'en fais pas partie (ou si peu)... C'est vivre avec l'impression de devoir abandonner (façon de parler peut-être un peu drastique, mais bon...) le travail au moment même où le travail des représentations commence (le véritable travail théâtral puisqu'il prend soudainement en compte le caractère essentiel du théâtre: faire acte de communication avec le public!). C'est de ne pouvoir apporter qu'un soutien bien lointain.

J'étais à nouveau assis dans la salle lors de la représentation d'hier. Et, regardant le spectacle, je prenais des notes sur ce que je pourrais changer, modifier, ajuster... Je me suis pris mentalement à refaire de nouvelles entrées chorales, à recréer une mise en place imaginaire, à redessiner les contours de certains personnages, à en redresser la ligne dramatique... Et c'est là que le bât blesse. Je n'aurai ni le temps, ni l'occasion de pouvoir passer aux actes... Ce besoin de rester en contact direct avec la production, de maintenir actif ce corps-à-corps créatif, se manifeste en vain: je ne peux faire ce genre de travail par échange de courriels ou par téléphone... Il faut une présence effective. Une présence à l'écoute et à l'affût de toutes propositions. Une présence qui n'est pas de passage. Et de la volonté!

Ma plus intime conviction théâtrale m'affirme avec force qu'un spectacle doit demeurer un chantier jusqu'à la dernière représentation... jamais il ne doit être considéré comme étant un produit fini. Jamais il ne peut être fini.

Malgré tout, hier soir, j'ai regardé avec plaisir mes comédiens s'évertuer (avec succès) à tenir le fort... et dans ces moments, la fierté (toute aussi narcissique puisse-t-elle être!) prend le dessus et remise alors (heureusement!) tout autre questionnement.



lundi 21 avril 2008

Superstitions théâtrales... 2



Pour enrichir le premier tableau des superstitions brossé le 24 juillet 2007 (en un autre lieu), en voici quelqu'autres (?) (tirées, celles-là, du Dictionnaire de la langue du Théâtre par Agnès Pierron:

Chapeau sur un lit: Il n'est pas recommandé de poser un chapeau sur un lit (il y avait systématiquement un lit dans les couchonnerires), que ce soit sur la scène ou dans une loge d'artiste. En effet, il y a encore quelques années, les hommes portaient des chapeaux lors des enterrements, et on le retirait dans la chambre mortuaire pendant les derniers hommages au mort. Poser son chapeau sur son lit signifie donc que la mort n'est pas loin.

Faire les ciseaux: Se croiser sur une scène pour des acteurs; c'est un interdit dans une mise en scène. De même que le fait de croiser des couverts sur une table est considéré comme portant malheur, se croiser sur une scène est à éviter.

Dire «Lapin» en scène est aussi néfaste que dire «Corde»: L'interdit est le même sur un bateau: la lapin est un rongeur qui s'en prend aux cordages... Ah bon!

En voici une petite dernière (qui est sans explication pour le moment...):

Ne pas proposer trois sources lumineuses dans un décor.


jeudi 17 avril 2008

Comédien ou acteur?


Qu'est-ce qui différencie ces deux termes qui en sont venus à désigner le même métier? Y a-t-il seulement quelque chose de différent ou ne sont-ce que des synonymes?

Voici ce qu'en dit le très subjectif Wikipédia: L’acteur est celui qui met en acte, en action, le texte écrit par le dramaturge, et les situations organisées par le metteur en scène. C'est lui qui agit et donne la vie au personnage. Aujourd’hui, par l'influence de l’anglais, l'usage tend à réserver parfois le terme « acteur » aux interprètes de cinéma et le terme « comédien » aux interprètes de théâtre. Littéralement, le comédien est un acteur plus particulièrement spécialisé dans la comédie (κωμῳδία), de même que le tragédien est davantage spécialisé dans la tragédie (τραγῳδία). Toutefois, le terme de « comédien » recouvre surtout une notion d'état, de métier, tandis que celui d’« acteur » recouvre une notion de rôle, de fonction.

Voici, par ailleurs, ce que le grand Louis Jouvet en dit, au cours d'une entrevue, rapportée ici par Anne Ubersfeld dans Les termes-clés de l'analyse du théâtre: Le comédien est celui qui peut adopter tous les rôles et se fondre en eux, tandis que l'acteur apporte à chacun de ses rôles sa personnalité propre, bien reconnaissable. À pied, à bicyclette, en tramway, l'acteur, comme le livreur suivant le client ou suivant le produit, fait parvenir ce dont il a charge ; c'est sa technique, sa façon de faire qui importe, et donc il ne faut pas qu'il se considère lui-même comme origine, centre ou créateur, mais comme intermédiaire [...] Incarné comme l'acteur, c'est-à-dire amplifié de soi-même et par soi-même étant son propre "résonnateur" ou "désincarné comme le comédien". L'acteur agit par dépossession, propriété du personnage - « Ôte-toi de là que je m'y mette ». L'acteur veut témoigner tout de suite et de lui-même d'abord. L'acteur est un comédien négatif par des qualités, toutes d'apparence extérieure, par un prestige où la voix, le geste, la prestance, le public, lui donnent tout de suite une priorité, une sympathie, une confiance par lesquelles le public accède plus aisément à l'illusion. Le comédien doit tout produire par des moyens artificiels. C'est le véritable acteur - adaptation de son physique, mais surtout état intérieur sensible, qui se hausse jusqu'à une certaine altitude dans les sensations et les sentiments, jusqu'à une zone où d'ordinaire respirent les personnages. [...] (Louis JOUVET, Le Comédien désincarné, 1954)

Bref, cet acteur que nous trouvons si bon est peut-être, en fait, un comédien...

vendredi 11 avril 2008

LE RIRE DE LA MER [Histoire d'une mise en scène]

Jeudi soir passé (soit hier...), je suis allé à Roberval pour assister à la reprise des représentations du Rire de la mer au Mic-Mac.

Quand le metteur en scène devient spectateur...

J'ai déjà annoncé mes couleurs: j'ai beaucoup de difficulté à regarder mon travail sans vouloir, à tout coup, remonter sur la scène, arrêter les comédiens, les faire reprendre, ajuster des réactions. J'aime le spectacle, oui. Je suis très content des critiques et de ce qui se dit à son propos, bien entendu (qui ne le serait pas?). Cependant, je dois avouer que plus les critiques sont bonnes et positives (euphémisme!), plus mes exigences se font insistantes.

Donc, me voilà dans la salle (dans la régie pour être plus précis... ce qui doit quand même stresser un peu le jeune régisseur, Sébastien, gagnant d'Expo-Science 2008, qui s'en tire, par ailleurs, fort bien). Je vis littéralement avec les acteurs. Un peu plus et je bougerais comme eux. Je remarque tout: les accrochages de texte, les répliques sautées, les manques dans les éclairages, dans les déplacements, la façon dont ils manipulent les boîtes, les intentions floues, les baisses d'énergie. Je deviens en fait, un sur-spectateur. Je connais le spectacle intimement. Tel qu'il a été fait, tel qu'il est, tel qu'il devrait être... Bref, je ne regarde pas, je scrute! Et les idées affluent... seulement, je n'ai pas le temps de les concrétiser...

C'est d'autant plus vrai que dans le cas du Mic-Mac, je suis loin et ne peux assister à toutes les représentations. Quand la chance se pointe, je tente de maximiser mon temps là-bas. Et mes comédiens reçoivent, dès le lendemain, une série de notes. J'espère qu'ils les reçoivent avec plaisir (!) et non en bougonnant! Je ne leur ai jamais vraiment demandé je crois... C'est comme un rappel constant que je suis avec eux. Que je ne les laisse pas tomber... Ça ressemble à cela (ne soyez pas perdus, c'est presque un langage codé qu'eux devraient comprendre!):

Bonjour tout le monde (ou plutôt, bonsoir)! Encore une fois, j'ai passé une belle soirée hier. C'était relativement une bonne représentation (compte-tenu du fait que c'est la première reprise!). Voici donc mes quelques notes:

Généralement, les choeurs se sont foutument améliorés... Il reste encore cependant deux endroits où ça accroche: 1- le choeur venant tout de suite après le cimetière: après «4ème histoire», vous enlevez vos casquettes... mais ça se fait toujours tellement dans un vide... essayez d'y mettre un peu de vie. Je vous l'ai déjà dit, à ce moment, vous vous interrogez sur votre rôle... 2- les choeurs avant et après le tatoueur: tout y est un peu mou, décousu, et surtout pas précis!!! Ce n'est pas une régression que de prendre 10 minutes, dans la salle, s'il le faut, pour vérifier ensemble, sur scène, toutes vos réactions de cette partie. Le spectacle y gagnerait, croyez-moi! Plus le temps va passer, plus vos réactions entreront dans une mécanique (et plus vous en oublierez... ou bien vous allez juste cesser de les marquer...) qu'il vous faudra surveiller. Je vous en conjure, prenez le temps d'une italienne s'il le faut, mais réviser, tableau par tableau, ce que le choeur fait, à quel mot, à quelle vitesse...

Pour rester dans ce thème choral, je trouve que toutes les réactions dans les tableaux devraient être revues (dans le sens de repasser une par une). Elles doivent être vives, brèves, surprenantes. Ce sont des «flashs», des ponctuations! Hier, je trouvais que vous les étiriez un peu. C'était légèrement languissant. De ces ponctuations, vous en faisiez presque des phrases. Donc, attention.

Sinon, les personnages en tant que tels furent plutôt bien contrôlés hier soir. Attention encore une fois à ceux qui ont tendance à baisser le volume... C'était parfois limite. Surtout lorsque vous êtes seulement deux (ex.: docteur-Péné., Alex-Péné., Tatoueur-Péné.)

Les changements de décors semblent bien se dérouler. Ils m'apparaissent assez fluides. Je le redis et le répète, voyez-les comme des défis que vous vous lancez aux autres, au public. (d'ailleurs, pendant que j'y pense, Claude... durant le mur des bretons, ne dis surtout pas au public «soyez patients...». Il ne faut en aucun cas que ça ait l'air long ou que ça sonne comme une excuse. Vas-y d'un «ils sont bons, hein...» ou d'un «c'est plutôt joli» ou que sais-je!). Ne précipitez rien. Ce n'est jamais un concours de vitesse. Quelques remarques de boîtes:

Construction cimetière: la petite tombe à jardin était longue à faire... Les deux petites tombes devraient se terminer en même temps...
Déconstruction cimetière (construction mur breton): Gervais, aide Ursule à débarrasser le monument central avant de défaire ta petite tombe, pour faire une symétrie agréable à regarder. Quand vous vous lancez des boîtes pour construire le mur, assurez-vous qu'il y ait un receveur parce que voir valser des boîtes qui atterriront n'importe où ne me plaît guère...
Construction tatoueur: les filles (Sonia et Jocelyne)... assurez-vous que votre devant soit placé au centre du bloc de derrière... Attendez, s'il le faut, que ceux de derrière aient placés leur base avant de sortir, juste pour vous assurer que tout est en ordre. Hier encore, le divan du tatoueur était tout croche (et quand il n'est pas centré, je le répète, la scène d'après, «Ste-Rose», n'est pas dans son éclairage...).
Construction Épidaure: C'est bien! Quand la musique arrête et que vous regardez Sébastien, pouvez lui crier: «Hey! On n'a pas fini!»... Sinon, n'oubliez pas que c'est l'apothéose ce changement. C'est la finale du spectacle. Ça doit se faire dans l'allégresse, tout le monde s'aime, tout le monde il est bon, tout le monde il est beau.

Tout d'abord, Céline, n'oublie pas que tu dois t'amuser, que tu dois te nourrir de toutes ces démesures sorties de l'imagination de Pénéloppe. Ce n'est pas un personnage simple et banal: elle est en face de grandes figures historiques, dans des contextes un peu fous et tordus... au grand jamais elle n'est dans un réel, un quotidien fade... Vie et plaisir! Go Céls go! Tu es au centre de tout. Dresse-toi au milieu d'eux comme la maître(sse)-d'oeuvre de l'imagination!

Prologue: c'est bien. Un peu vite mais très bien.
Docteur: belle scène. Hier, à mon avis, c'était le meilleur docteur... Le mur manquait un peu d'élégance quand il s'est construit mais bon...
Musée: C'était bien. Réjean, essaie de faire une entrée en douceur... et juge si c'est mieux... Attention Céline et Réjean, vous étiez un peu trop dans le fond. Réactions du choeur un peu hésitantes... et un peu déphasée par moment. Au «TAXI!», sursaut... et le changement pour aller vers le taxi doit être plus rapide que ça... vous le languissez un peu aussi celui-là.
Taxi: ok... un peu long votre entrée Gervais et Marie...
Lit: demande spéciale: les filles, accordez-vous pour la mise du drap rouge... essayez, du moins, de chanter le même air. Réactions du choeur trop longues (et lentes quand il ne s'agit que de mouvements).
Cauchemard: Tête de lit, vous commencez trop vite et trop fort votre musique distordue et effrayante. Laissez à Péné. le temps de dormir... et le rêve s'insinue doucement, pas brusquement! Sonia, quand t passes sous les arches, n'hésite pas à commenter ton beau jeu (de croquet!)... et Céline, pendant que ta soeur passe sous ses arches, sois complètement éberluée... pour combler un peu les temps morts.
Cimetière: Gardien et choeur manquaient de complicité... C'est si beau quand la chimie passe entre vous... Ensemble, révisez vos actions. Molière manque définitivement de vivacité. Il est bien présentement... alors imagine quand il est extravagant! La fatigue peut-être...
Bretons: Chers Bretons, ça marchait assez bien. N'oubliez pas la tenue de vos personnages, les gestes «toutous»... ne jouez pas trop avec la table, parce qu'elle brasse beaucoup... «Q» pour Sébastien (et pour vous les Bretons: les «blacks» dans les entre-scènes sont peut-être un peu trop longs...
Ulysse: Attention au texte... Il y a eu plusieurs répliques escamotées... Outre ces accrocs, j'aimais bien. Toutefois, ça piétine un peu... Ulysse et Télémaque. Euryclée crie un peu trop sur «Il va falloir tout nettoyer». Beau Tit-Coq, un peu trop à cour par exemple...
Tatoueur: J'ai trouvé cette scène un peu confuse: les choeurs surtout (et le décor). C'était très très mou. Rien n'était synchro... Céline, quand tu arrives, tu ne dois pas rester près de la colonne, tu es dans le noir! Ange ok. Pendant Dieu, le choeur semblait à cours d'énergie!
Ste-Rose: Belle scène encore les amis. Sauf que vous ne parliez pas assez fort.
Finale: Elle était très bien.

Bref, une belle soirée... et comme le dis notre Rita de Verdun dans le tatouer: «J'étais quasiment ému, câl...»... Ce soir, amusez-vous encore une fois, rester à l'écoute de ce qui se passe. Ne prenez rien pour acquis, c'est le pire ennemi du théâtre! MERDE MERDE ET REMERDE!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je suis très fier d'eux, de ce qu'ils accomplissent... Ce n'est pas facile, c'est un spectacle de longue durée qui demande beaucoup physiquement.

mardi 8 avril 2008

Curiosité des Temps modernes



Au tout début de mes études de maîtrise, j'ai fait une performance in situ technique: un comédien (Pierre Tremblay) était assis dans un fauteuil, dans la salle de couture de l'UQAC - un téléphone à la main, un bottin sur les genoux - et composait des numéros au hasard, pigés dans l'annuaire. Dès qu'il y avait une réponse, il enchaînait, sans aucune pose pour l'interlocuteur, un long monologue. Près de lui, une carte de Saguenay sur laquelle il répertoriait (cartographiait) les réactions de ses victimes: pour les répondeurs, une punaise «cassette»; pour les raccrocheurs, une punaise «X»; pour les écouteurs, une punaise «oreille».

Pendant l'élaboration et la documentation de ce projet, j'ai trouvé ceci (comme quoi, ce qui peut sembler original n'est qu'une bien pâle copie de quelque chose d'antérieur!): le Théâtrophone...



Le Théâtrophone est une invention de Clément Ader consistant en un réseau téléphonique relié à l’Opéra de Paris et qui permettait d’écouter l’opéra en restant chez soi. Un réseau fut exploité à Paris de 1881 à 1932.


"Terrors of the Telephone" paru dans le magazine new-yorkais Daily Graphic du 15 mars 1877

Le téléphone servait avant tout à écouter des pièces de théâtre à domicile et c'est ce que vont pouvoir faire tous les heureux possesseurs de téléphone grâce à un abonnement...

Un peu plus tard, un grand nombre de personnes pourront y accéder, car des récepteurs téléphoniques munis d'encaisseurs automatiques vont être installés dans différents lieux publics: cafés, hôtels...

Comment fonctionne le Théâtrophone ?

Chaque poste public est muni d'un affichage, composé d'un sélecteur rotatif actionné grâce à un électroaimant. Pour sélectionner le lieu, (théâtre, salle de concert etc…) désiré, on envoie des impulsions électriques sur l'électroaimant qui fait tourner une roue solidaire du cadran d'affichage. L'ensemble des installations est géré par l'intermédiaire d'un tableau répartiteur tout à fait semblable aux centraux téléphoniques installés dans les divers points de la capitale.

L'opératrice, assise devant le tableau effectue les liaisons entre les lignes des téléphones des abonnés et les microphones disposés sur une rampe au devant de chaque scène.

La qualité d'écoute reste variable du fait de l'affaiblissement du signal et il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale pour bénéficier d'un meilleur son grâce aux amplificateurs à lampe (1923).

Le Théâtrophone a existé jusqu'en 1932, avec environ 300 abonnés. La radiodiffusion prenait sa place…. (http://www2.ac-rennes.fr/cst/doc/Dossiers/goutdefil/repevenebell.htm)

Pour d'autres informations:
Jeton Compagnie du Théâtrophone
Les écrivains et le théâtrophone
Théâtrophone (wykipédia... en anglais)
Un historien nous en parle sur vidéo... très intéressant!

lundi 7 avril 2008

De la danse au théâtre...

Image: http://www.ultra-fluide.com/images/galeriesBL/danseur-5-big.jpg

Schème-Danse était dans la région ce week-end pour faire un laboratoire de recherche réunissant huit comédiens-interprètes-danseurs montréalais de la relève avec une dizaine de comédiens-interprètes-danseurs de la relève d'ici...

Dirigés par Georges-Nicolas Tremblay, ces ateliers (travail préalable à une future création) ont abouti, hier en fin de journée, à une courte présentation publique (et non pas un spectacle!) devant une vingtaine de personnes, pour avoir des commentaires, des feed-backs, des impressions.

Connaissant assez bien son travail, pour y avoir été associé à plusieurs reprises, voici quelques réflexions personnelles:
  • Nicolas est fort habile dans la création comique. Souvent, ses numéros (particulièrement le premier) deviennent de véritables numéros de stand-ups gestuels qui savent provoquer rires et sourires. J'ai bien hâte qu'il s'y consacre plus profondément. Une force qui est rarement utilisée, du peu que je connais de la danse contemporaine...
  • La section la plus intéressante, à mon avis, fut «La chaise». Une chaise est placée au centre et est aussitôt convoitée par tous les autres. Les mouvements se font languissants, insistants. Les interprètes tournent autour, rivalisant de vitesse et de vivacité d'esprit (je sais, ça fait sonne un peu paradoxal!) pour conquérir cet accessoire qui donne lieu, dès lors, à différentes manifestations. La chaise est alors déplacée... et se poursuit le jeu de convoitise. Finalement elle est enlevée. Les interprètes s'enlignent tous, au fond de la salle, et chacun, sur une musique soutenue, marchent, refont les mouvements sur une chaise imaginaire, et reculent aussitôt... et ainsi de suite durant 5 minutes environ... Une puissance et une force hors du commun émergent de ce numéro... L'émotion (laquelle? je l'ignore) passe... Tout devient poignant. Ce qui est frappant, dans ce numéro, c'est le contraste, le passage de la théâtralité (tout le jeu de la chaise) à la performativité (le numéro sans l'accessoire)... Cette réflexion émane quasi du Théâtre post-dramatique de Lehmann...
  • En fait, ce qui me gêne le plus, dans son travail, est la présence du texte parlé (du moins, dans cette forme)... en fait, il ne s'agit justement pas de texte, mais bien d'improvisations. Que ce soit des mots, des phrases, des narrations... La teneur en vocabulaire est parfois suspecte, le message (pour autant qu'il y en ait un!) y est un peu simpliste... Bien que je comprenne l'intérêt pour cette spontanéité, je ne suis pas certain, pour ma part, de la puissance de ces évocations personnelles. Oui, il y a une intimité réelle qui peut s'installer... mais parfois, cette installation se fait dans le convenu et le cliché... Le risque est grand. Par exemple, à un moment donné, tous s'assoient. Un interprète se lève alors et raconte une anecdote de son choix... et bougent tout au long de ce récit. Oui, c'est drôle... Oui, des choses intéressantes peuvent sortir de cet exercice... Mais en soi, comment intégré cette partie dans une oeuvre? Quelle place lui donner? Quel est l'intérêt réel de ce genre spontané?
  • Tout au long de cette présentation, je me suis toutefois posé une (et plusieurs!) question (s): sur quoi Nicolas travaille-t-il? Quel est l'objectif? Quel en est le thème, si thème il y a? Quel en est la recherche formelle s'il s'agit bien de cela? Est-ce entièrement une page blanche? Vers quoi se dirige-t-il, finalement? Je suis bien conscient qu'il s'agissait d'un atelier. Que c'est le processus en lui-même qui est questionné. Or, le processus ne se nourrit-il pas à la thématique (et vice versa)? Les isoler l'un de l'autre (particulièrement le processus!) ne les affaiblit-il pas? N'est-ce pas patauger dans le vide?
Voilà. C'étaient mes commentaires puisque j'y étais... Comme quoi, même la danse offre l'occasion de se poser beaucoup de questions... du coup, celles-ci prouvent que Schème-Danse a son importance dans la région... malgré son ambiguïté locative... lol

LE RIRE DE LA MER [Histoire d'une mise en scène]

Commentaire paru dans le journal L'Étoile du Lac, le samedi, 5 avril 2008.

Un autre commentaire est paru dans le journal Le Quotidien, de ce même samedi, sous la plume de Louis Potvin:

Céline Gagnon (Pénéloppe) et Claude Ouellet (Alex)
Photographie: Christian Roberge, 2008

L'AMOUR DU THÉÂTRE ET DE LA VIE

ROBERVAL - Tant qu'à mourir, vaut mieux que le théâtre y mette son nez pour rendre la mort acceptable. Fou. Joyeux. Touchant. Ingénieux. Enfin... c'est l'amour du théâtre et de la vie qui résume le mieux «Le Rire de la mer», la 58e production du Théâtre Mic-Mac. Un spectacle éblouissant!

Un texte de Pierre-Michel Tremblay savoureux et sarcastique. Une mise en scène astucieuse et terriblement inventive de Dario Larouche. Des comédiens à l'énergie débordante , au jeu inspiré. Trois ingrédients qui font de cette comédie une délectable réussite.

Pénéloppe a le cancer. Elle s'invente donc des histoires fantaisistes, mais aussi cauchemardesques pour cheminer et accepter la mort. À la manière des tragédies grecques, un choeur vient fixer son destin, sauf que le choeur en question est plutôt cabotin et désinvolte.

«Le Rire de la mer», comédie grinçante avec un soupçon de gravité, se veut un voyage dans le monde fantastique du théâtre. Durant son chemin de Dams, Pénéloppe rencontre des personnages hilarants et grotesques ainsi que des figures marquantes du théâtre telles Molière, Ulysse et Tit-Coq. À la fin, elle découvre même Dieu. Un Dieu complètement fou braque, absurde comme les pesrsonnages d'Ionesco.

Une mise en scène efficace

Pendant toute la pièce, les treize comédiens restent sur scène. Ils forment un choeur ponctuant et amplifiant la drôlerie des tableaux. Chacun y va de son numéro d'acteur dans les rêves/histoires de Pénéloppe.Que ce soit dans le bureau du médecin, dans un musée d'histoire naturelle, chez Alice au pays des «Flamands roses», au cimetière du Père-Lachaise ou dans la Grèce antique, l'ambiance est toujours surréaliste.

Le texte de Pierre-Michel Tremblay est mordant et drôle. Les jeux de mots réussis ou douteux qu'il prête à Molière font mouche. «Une n'attend pas l'autre», comme le fait ironiquement remarquer Pénéloppe. L'impasse de la souveraineté trouve son écho chez les Bretons. Deux marins indépendantistes bretons veulent en savoir plus sur le FLQ. Cette scène clownesque est la plus brillante de la pièce.

Dario Larouche déploie tout son talent dans cette production. Sa direction d'Acteur est judicieuse et parfaitement maîtrisée. Mais c'est surtout dans l'uilisation des centaines de boîtes que les comédiens manipulent qui démontre la grande créativité du metteur en scène. En un tour de main, les boîtes servent à planter le décor du cimetière du Père-Lachaise à Paris ou à reproduire un taxi londonien. Une chorégraphie relevée avec brio par les acteurs.

Un jeu inspiré

Les comédiens en mettent plein la vue. Ça prend beaucoup de rigueur pour rester immobile de longues minutes pour simuler les clients d'un boui-bui breton. D'ailleurs, les trois Bretons personnifiés par Denis Lavoie, Stéphane Doré et Marie Bergeron sont hilarants. Alain Bilodeau surprend dans un Ulysse ubuesue qui a l'air un peu «paqueté». Le Molière de Gervais Arcand est à la hauteur de son talent. Le crooner de Réjean Gauthier est craquant. L'énergie de Sonia Tremblay offre un Dieu hystérique et exalté. Ursule Garneau propose un fossoyeur irrésistible. Joan Lespérance, Jocelyne Simard et Joan Tremblay complètent le tableau avec des personnages loufoques très bien campés.

Parmi ses personnages complètement déjantés, Céline Gagnon incarne une Pénéloppe nuancée et naturelle contrastant parfaitement avec le jeu survolté des autres comédiens. Son chum Alex, discret Claude Ouellet, frappe juste dans les moments plus dramatiques.

Le Théâtre Mic-Mac réussit encore une fois à nous faire découvrir un auteur moins connu de la dramaturgie québécoise, par surcroît originaire de la région.

Oui, ça fait plaisir. Et ça stimule les comédiens... Pour ma part, je prends ce compte-rendu avec un grain de sel... et comme metteur en scène, sans rien enlever au travail et à l'effort de personne, je considère encore (avec mes exigences élevées) que ce spectacle possède des moments critiques à redéfinir... des poses à modifier... du travail de profondeur à faire... des correctifs à apporter... Maintenant que le test du public est passé, j'aimerais pouvoir retourner en salle de répétition avec, comme base principale, les réactions des spectateurs.

Rien n'est acquis et il faut tous rester vigilants.

Le théâtre est un art éphémère instable. Et si oui il faut de la confiance en soi, celle-ci doit être attentive pour ne pas devenir aveugle et ainsi laisser carte blanche aux écueils de la scène.

jeudi 3 avril 2008

LE RIRE DE LA MER [histoire d'une mise en scène]

C'est ce soir que débutent les représentations du Rire de la mer de Pierre-Michel Tremblay, au Théâtre Mic-Mac, de Roberval. Merde à toute l'équipe!

La dernière semaine fut lourde: lumières, enchaînements, enchaînements techniques, générales... La fatigue devient un peu un frein à la réceptivité de part et d'autre... Le recul est pratiquement inexistant. Pour le bien du spectacle, il importe pourtant que tous fassent preuve de persévérance, d'écoute et de précision.

Présentement, à quelques heures de la première, c'est la période du doute... Non pas que tout soit remis en cause... Non pas que ça ne marche pas... Il s'agit du malaise (commun et habituel à toutes les premières) de laisser aller soudain le projet sur scène, devant le public... d'anticiper sa réaction... de souffrir à les écouter (c'est toujours un supplice pour moi de voir un de mes spectacles parmi les spectateurs)...

Il ne faut qu'une seule chose, au fond: la confiance... J'y reviens sans cesse... comme un mantra...
juste pour me convaincre!

Mais bon, le tout semble prêt... on se croise les doigts... ne reste qu'à se frotter au plaisir de tout ceux qui prendront place dans la salle Lionel-Villeneuve, à compter de 20h...

6 commentaires:

marilune a dit…

Un gros merde à vous tous!!!

Dario, tu as pensé filmer en direct tes premières pour les écouter dans une autre salle???

:P
3 avril 2008 09:58

Yoyo a dit…

Non... mais l'effet reste le même... juste savoir que c'Est du direct, je virerais fou!
3 avril 2008 10:03

Yoyo a dit…

En contexte de représentations, à partir du moment que le spectacle prend vie tout seul, je suis incapable de changer de position (de metteur en scène à spectateur)... Pire! Mon côté critique s'exacerbe, s'amplifie... parce qu'il est aussi conditionné par les réactions de la salle... Je pourrais tout changer... retourner en répétition pour corriger des trucs... parce que oui! les erreurs, les manques, les faiblesses me sont soudainement criantes!

Voilà la raison (pour tous ceux qui se posent des questions) pour laquelle je reviens rarement sur mes productions après coup.
3 avril 2008 10:23

marilune a dit…

Peut-être que pour toi ce serait la même chose, mais qu'en est-il des comédiens qui te vois fondre au fond de la salle?!
3 avril 2008 11:14

marilune a dit…

Enfin, chacun sa manière de vivre les choses!!!

J'ai déjà fait une mise en scène, lorsque j'étais en secondaire 4, avec des élèves de secondaire 1 et 2 et à la représentation, je faisais la régie des coulisses où se trouvait les comédiens et ça été insupportable!!! Je n'ai jamais vécu un stress aussi intense, même avant de monter sur scène en tant que comédienne!

Donc, tout ça pour dire que je ne faisais que te taquiner!
3 avril 2008 11:17

Yoyo a dit…

Le fait est que lorsqu'ils sont sur scène, les comédiens ont donc un certains contrôle, du moins sont-ils en activité! À compter de ce moment, ce sont les concepteurs, le metteur en scène, qui se retrouvent tout à coup sans aucun pouvoir... le temps du spectacle... et c'est ce qui est le plus difficile à vivre.
3 avril 2008 11:20