mardi 13 mai 2008

Le CLE fait encore des siennes...

Sera-ce un nouveau cheval de bataille?

Je reviens donc sur ce sujet qui me titure l'esprit... et auquel Christiane Laforge s'est attaqué dans son éditorial du Progrès-Dimanche de cette semaine...

Parce que c'est frustrant. Parce que les Têtes Heureuses ne peuvent engager la personne qu'elles veulent (et ce n'est pas moi, soit dit en passant). Parce qu'il y a là un réel problème... disons de société.

Tous les arguments sont bons pour qu'on ne soit pas admissibles au programme de subventions salariales: trop d'expérience ou pas assez... trop de diplômes... pas payant... gardez les emplois qu'on occupent même si ceux-ci n'ont aucun rapport avec notre champs d'études... et, argument suprême, pourquoi s'être lancé dans ce domaine (quand on ne pousse pas l'audace à nous conseiller de quitter la région)?

Oui. Emploi-Québec est une aide précieuse (et je l'appuie)... mais tellement décalée par rapport au milieu... Et pourtant, c'est l'un des principaux moyens d'embauche dont dispose les organismes artistiques déjà si précaires.

Son problème: sa temporarité qui ne peut malheureusement péréniser aucun emploi...

Il n'y a pas à dire... Tout un chacun (?) s'acharne à survivre dans le domaine. Les projets ne peuvent se faire que sur une base ponctuelle (en se croisant les doigts pour que les subventions au projet suivent). Les perspectives d'avenir sont, pour la plupart (bravo à ceux qui peuvent se placer), fort limitées... quand elles existent.

L'art n'est pas un métier dans la pensée collective, c'est un passe-temps... pour ne pas dire une perte de temps... Les choses pourraient changer mais...

Il faudrait, au bout du compte, que soit instauré le statut «artiste» et que celui-ci soit financé directement par le gouvernement (une espèce de fonctionnariat culturel) comme cela se fait dans d'autres pays (du moins, je pense...). Après tout, la meilleure carte de visite d'une nation (d'une province! d'une ville!) est sa culture. Sa plus grande renommée est culturelle. Sa plus grande visibilité est artistique...

Cette fois-ci, je ne suis pas en cause, Dieu merci! Je crois que je m'en remettrais pas!