samedi 4 octobre 2008

Suite au billet de ce matin pour lequel je me dois de remercier Carol Dallaire...


Les oeuvres d'art se divisent en deux catégories :
celles qui me plaisent
et celles qui ne me plaisent pas.
Je ne connais aucun autre critère.

Anton Tchekhov

Intégrité double?


Il y avait longtemps que je n'avais parlé de la critique... En fait, je n'en parlerai pas encore ce matin. Du moins, que de façon détournée...

À être trop encensés de tout bord tout côté, à trop demeurer sur la frontière de la convenance (quand les qualificatifs ne sont pas amplifiés), les egos des artisans deviennent démesurés et, dès lors, le moindre questionnement prend des allure d'attaque en règle... Le risque est grand pour l'évolution de la pratique lorsque plus personne n'ose sortir du c'est bien... ou du bravo...

C'est dans ce contexte qu'entre en jeu l'intégrité... cette intégrité du praticien qui se forge à partir de celle du critique... et vice versa.

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Petit échange entre André Brassard et Wajdi Mouawad (Je suis le méchant!, Léméac, 2002, p. 60):

André Brassard: Il m'arrive de dire C'est bien ou C'est pas pire. Je me rends des fois à Très bien mais je refuse d'aller plus loin. Quand on me dit: Ah! C'est extraordinaire!, je réponds Oui, c'est intéressant, mais il y a un problème ici... Sinon on n'apprend plus rien.

Wajdi Mouawad
: Bukowski disait: Quand tu crois que t'es bon, quand on te dit que t'es bon, t'es mort.

André Brassard
: Moi, je le dis autrement: quand tu crois que t'es bon quand on te dit que t'en bon, tu vas être obligé de croire que t'es mauvais quand on va te dire que tu es mauvais.