dimanche 31 mai 2009

Vie spectrale au Monument National


Petite anecdote qu'on m'a racontée et qui tient lieu au Monument National, érigé à la fin du XIXième siècle à Montréal...

Un soir, alors que tous les artistes et artisans quittent le théâtre, deux techniciens s'installent et commencent leur travail... seuls. Dans cette immense salle vide. Ils discutent de tout et de rien, entre les lampes, les fils et les décors.

Pourtant, à mesure que la soirée avance, ils ressentent un malaise. Un malaise provoqué par un souffle venu de nulle part... par sentiment d'oppression et des vrombissements tout d'abord quasi imperceptibles. Pour se donner de l'assurance, ils se parlent de plus en plus fort... avec la désagréable impression qu'ils s'entendent de moins en moins bien!

Au bout d'un moment de silence, ils se rendent comptent que ce qu'ils entendent - et ce qui augmente leur émoi- ressemble au froissements de tissus, aux bruits de pas, de chuchottements et aux grincements des bancs... comme si on entrait... comme si une foule invisible prenait peu à peu place dans la salle dans l'attente d'un spectacle...

Malheureusement, l'anecdote s'arrête ici... sans que l'on puisse savoir quel spectacle s'est joué sur la scène après les trois coups spectraux: les techniciens ont fui.
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J'aime penser que les théâtres, lieux par excellence des émotions, des vibrations humaines, des grandes tragédies et des rires, se chargent d'une énergie telle que l'on continue de les fréquenter même après le trépas...

La semaine théâtrale


Zzzzz.... Zzzzz... Zzzzz....

À ma connaissance, il n'y a pas de rendez-vous théâtral cette semaine... mais peut-être me trompe-je...

Pas de rendez-vous ne signifie pas pour autant que le milieu théâtral est au neutre! Il y a de l'effervescence du côté de Jonquière et du côté de mes locaux au 100 Masques...

Si des gens ont des nouvelles, faites-le moi savoir!

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Pour ceux qui veulent voir du théâtre, je rappelle que le Carrefour International de Québec bat son plein présentement (encore pour deux semaines, je crois...)...

vendredi 29 mai 2009

Où tu vas quand tu dors en marchant...?


J'ai participé, hier soir, à la première représentation du nouveau spectacle déambulatoire du dixième Carrefour International de Théâtre, dans les rues de Québec la magnifique.

Sous le titre évocateur de Où tu vas quand tu dors en marchant...? (et sous la gouverne générale de Frédéric Dubois), les spectateurs plongent, dans six stations, dans un monde onirique, un monde nocturne fait de secrets, de confidences, de folies, de cauchemars, un voyage vers l'envers du jour.

Chacune des stations de cette promenade (qui se fait en quelque deux heures...) est autonome. Six lieux, six créateurs, six sphères d'activités artistiques, près de 200 artistes, artisans et figurants! Un spectacle fort intriguant...

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Première station: Jardins secrets
(Véronique Côté, comédienne et metteur en scène)

Un tête-à-tête sous les étoiles, dans un lit, avec un comédien qui nous livre un secret (secrets qui furent recueillis auprès de la population...) sur une musique de berceuses et dans la lumière blafarde d'un ballon... Un conte avant de se faire border.

Cette zone de chuchotements agit, en quelques sortes, comme porte d'entrée pour un univers déjanté...

Seconde station: Apparitions
(Claudie Gagnon, artiste multidisciplinaire)

Sous le couvert d'un boisé au centre de la ville, des tableaux vivants s'illuminent tout-à-coup et s'animent!

L'artiste, visiblement inspirée par les contes jeunesse (et probablement beaucoup d'Alice au pays des merveilles), construit un monde déformé et déformant, grossissement étrange et inquiétant d'une société où règnent les péchés capitaux... On s'y promène avec curiosité et malgré quelques longueurs techniques, on y passe un moment enchanteur.

Troisième station: Dormance mécanique
(Pascal Robitaille, musicien et concepteur sonore)

Peut-être la station la plus curieuse... la plus éblouissante... la plus magique...

Présenté comme un alchimiste musical, Robitaille y va d'une installation majeure composée de différentes machines reproduisant les ronflements, les respirations du sommeil, les grillons et les grenouilles qui chantent au crépuscule... On y traverse les étapes de l'endormissement les yeux ouverts et l'oreille éveillée (réf.: programme du Carrefour) pour aboutir devant un petit orchestre aux accents polonais qui chante la nuit.

Quatrième station: Avancez en arrière
(Frédéric Dubois, metteur en scène)

L'action se passe dans un autobus... On y monte et c'est un départ pour un tour de la ville, un tour de la vie commentée par un guide... Tout au long du chemin, de chaque côté de la rue surgissent des êtres grotesques et cauchemardesques qui assaillent la quiétude intérieure du véhicule. Des images de la vie... d'une vie qui peut toujours mal tourner...

Quel est le véritable sens de notre passage sur terre? Telle serait la principale question de ce tour.

Frédéric Dubois démontre une nouvelle fois, avec cette mise en scène, une ingéniosité et un pouvoir d'évocation efficace et instantané...

Cinquième station:Noctambleu
(Sébastien Dionne, scénographe)

Une rue complète de vient théâtre... enfin, les commerces de cette rue...

Un peu à l'instar d'Excès de vitrine qui s'est tenu pendant quelques années sur la rue Racine à Chicoutimi, la rue Saint-Joseph donne à voir aux spectateur des vitrines devenues tableaux vivants insolites en lien avec l'activité commerciale du lieu où ils se tiennent...

Malheureusement, la pluie s'est mise de la partie à ce point du parcours...

Sixième station: La Noce
(Harold Rhéaume, chorégraphe)

Cette partie a été annulée...

Il s'agit, selon ma compréhension du programme, d'un grand bal sur le parvis de l'église Saint-Roch... avec de danseurs, de la musique...

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Ce spectacle, qui peut aussi se voir de façon aléatoire, vaut le détour! Il ne reste toutefois plus que deux représentations ce soir et demain, de 21h à 23h (notez, par ailleurs, que pendant ces deux heures, toutes les stations sont animées en continu)... et c'est gratuit!!!

jeudi 28 mai 2009

Loïe, Isadora et Joséphine

Voici trois petites vidéos sorties d'un passé pourtant pas si lointain et qui, en même temps, remonte au début d'une véritable réforme de la scène dramatique européenne...

La première serait une série d'images captées en 1896 (par Edison?) et met en vedette Loïe Fuller (1862-1928) dansant la serpentine... Par ses danses hypnotiques, ses jeux de voiles et de lumières, elle devint l’égérie des symbolistes. Elle fascina Toulouse-Lautrec, Nadar, Méliès, Rodin, Mallarmé ou les frères Lumière. Cette Aladine occidentale, adulée aux quatre coins du monde, fut aussi une féministe avant l’heure. Elle afficha son homosexualité tout en revendiquant pleinement son rôle d’artiste. Dirigeant son propre théâtre, productrice, imprésario, elle fit venir en France les premières troupes d’acteurs japonais, écrivit des ballets et des tragédies et s’essaya comme réalisatrice au cinématographe. Mais surtout, sa danse Serpentine, en jouant sur la lumière, la couleur, la forme abstraite et le merveilleux, a fondé tout un pan de la danse contemporaine. (Réf.)



La seconde, Isadora Duncan (1877-1927), inspire les plus grands artistes peintres fascinés par son art du mouvement. Féministe, provocatrice inspirée, adulée ou critiquée, elle s'inspire du modèle des figures de la Grèce antique pour façonner l'expressivité particulière des danseurs qui se traduit dans une grande liberté d'expression, spontanéité et naturel du corps. L'artiste n'hésite pas à ne se couvrir que d'un voile et à danser nus pieds pour se rapprocher de la mode grecque ; elle pose ainsi les bases de la danse contemporaine. (Réf.)
Cette grande artiste a connu une fin tragique: alors qu'elle roulait sur une route de la France (elle était, par ailleurs, américaine...), son châle se prit dans la roue de son carosse et elle mourut étranglée...



La dernière, Joséphine Baker (1906-1975) devient l'égérie des cubistes qui vénèrent son style et ses formes, et suscite l'enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires. Elle fait figure aujourd'hui de « grande dame » et d'exemple de tolérance et d'intégration. (Réf.)


Retour vers le futur


Tiens, c'est drôle.

L'an dernier, à la même date, je projetais de partir en Saskatchewan pour un an... et le projet fut même assez sérieux pour que je fasse une entrevue téléphonique...

Au lieu de cela, je suis resté ici... pour d'autres projets!

mercredi 27 mai 2009

Hors d'Hakim, point de salut...


Le débat qui fait rage sur les résultats de la signature des registres de la semaine dernière - où 2249 personnes (moins une... avec explications plus bas!) se sont opposées au règlement d'emprunt de la ville pour la rénovation de l'Auditorium-Dufour (j'espère qu'elles le savaient toutes!)- donne lieu à de véritables petites perles...

La palme revient, à mon avis, au tandem Sirois-Hakim (respectivement directrice générale du Cégep de Chicoutimi et directeur général du Théâtre du Saguenay) qui pour l'une, l'Auditorium est devenu extrêmement dangereux et plus rien ne s'y tiendra... qui pour l'autre, il n'y aura plus de spectacles professionnels à Chicoutimi pendant deux, trois, cinq voire huit ans!!! Très peu d'ouverture pour un débat sain... Très peu de vision culturelle pour l'ensemble du Royaume...

Oui, ce diffuseur est majeur. Je le concède volontiers! N'empêche que les commentaires de son dirigeant, culturellement impliqué (dans ses propres projets...), surprennent. Tout ce qui se fait hors «ses» murs serait amateur?

Autre matière d'étrangeté (et un comble...), un billet d'opinion dans le Quotidien de ce matin fait sourire ou plutôt, rend encore plus amer la gorgée de café! Une dame écrit (si au moins il s'agissait d'ironie!): ll fait beau sur la Racine. Des jeunes m'interpellent pour les encourager, disent-ils. Ils veulent une salle de concert... [Et la dame de signer...] Je n'étais pas trop au courant du dossier. C'est mon erreur et maintenant mon problème. [...] Jamais on ne m'a dit que je signais contre la rénovation de l'Auditorium-Dufour. [...] Je m'excuse sincèrement d'avoir signé. Mais où était-elle ces derniers jours?????? Et depuis quand se presse-t-on à signer aveuglément un document?????

Il y a des jours comme ça où Ville Saguenay - son administration, ses citoyens et sa culture - me désespère...

L'embourgeoisement de l'acteur

Évolution d'un métier... d'une vocation... soumis aux contingences quotidiennes où les besoins financiers se comblent dans une vie mieux rangée!



Gautier par Roubaud

Les acteurs ne se souciaient guère, autrefois, d'être bourgeois ou citoyens; ce n'étaient même pas des hommes. L'un était Scapin, l'autre Léandre, l'autre Cassandre ou Colombine, et ils avaient si peur d'être pris pour des êtres réels, que même descendus de leurs planches, ils s'appelaient de noms de guerre tout à fait impossibles et fabuleux: Bellerose, de la Rancune, Floridor, et autres sobriquets romanesques. Ces messieurs ne répondent plus à présent qu'à leurs noms de famille. Ils se marient, font des enfants légitimes, paient leurs dettes, montent leurs gardes, achètent du trois pour cent; ils sont bons citoyens, bons époux, bons pères et craignent les rôles qui ne sont pas sympathiques: cela porterait atteinte à la considération dont ils jouissent chez leurs concierges. Célimène spécule sur les mobiliers. Alceste intrigue pour être sergent dans la compagnie. Marton vient au théâtre avec un parapluie; elle est d'une vertu ignoble et monstrueuse: c'est une vestale...

Théophile Gautier, cité par Sarcey, 1886

mardi 26 mai 2009

Et d'un autre!

Alexandre en compagnie de Marilyne Renaud, dans Nono de Guitry, TCM 2008

Tiens tiens...

Aux dernières nouvelles, Alexandre Larouche (vu dans plusieurs productions au cours des dernières années!) quitterait lui aussi la région (après Jérémie Desbiens)... pour aller faire ses classes (dramatiques) au cégep de Saint-Hyacinthe.

Bonne chance à lui aussi!

Ah, métropole, quand tu nous tiens!

Gala des Arlequins 2009


Le second Gala des Arlequins (organisé par la Fédération Québécoise du Théâtre Amateur) se tiendra le 13 juin prochain, à Montmagny... et tout récemment étaient dévoilées les nominations pour les différentes catégories.

Ainsi donc, c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai appris que le Théâtre Mic-Mac en recevait trois (après avoir été récipiendaire l'an passé, pour Les Reines, des titres de Meilleure comédienne et de Meilleure production 2007) pour son spectacle Le Rire de la Mer... soit Meilleure comédienne pour Céline Gagnon qui tenait le rôle principal, Meilleure scénographie pour Christian Roberge et enfin, Meilleure production 2008.

Ce spectacle fut fort agréable à travailler... et je remercie encore cette troupe de m'avoir offert de si beaux moments!

lundi 25 mai 2009

Petit malaise

Je ressens un petit malaise... pour ne pas dire que je trépigne farouchement intérieurement lorsque - depuis quelques jours! - j'entends les commentaires désobligeants à propos des clowns thérapeutiques... Le dernier en date que j'ai trouvé: cet article sur le blogue de Richard Martineau, maître ès Démagogie...

Dans la région, il faut saluer le travail de SOS Clown (leur site), piloté par Josée Gagnon. Des acteurs professionnels, formés (tant sur les aspects artistiques que psychologiques) par des spécialistes, qui soutiennent les enfants et les personnes âgées dans les hôpitaux (principalement...), qui les aident à surmonter l'épreuve par le sourire et le rire...

En fait, je trouve que l'acharnement sur ces artistes en milieu hospitalier vole bas et - outre la déception éprouvée quand j'entends des gens que je respecte pourtant malmener ces projets... - se rapproche dangereusement de ces insultes gratuites et ces bassesses qui ont eu cours contre les gens du milieu culturel à l'époque des coupures du fédéral... D'accord, il ne faut pas que n'importe qui s'improvise clown... Mais il ne faut pas non plus diaboliser et ridiculiser ceux qui le font avec intégrité et empathie.

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Bref historique des clowns thérapeutiques (extrait du site de SOS Clown)

Le clown thérapeutique existe déjà depuis plus de 30 ans à travers le monde. L’instigateur de toute cette belle aventure est sans aucun doute le célèbre docteur Patch Adams. S’en suivra d’autres initiatives à travers le monde comme le Big Apple circus (Clown Care Unit de New York), puis le Rire médecin à Paris et le Allégria Doutores au Brésil. En 1999 Olivier Hugues-Terreault et Melissa Holland revenant de différents stages dont un long séjour avec Dr. Adams, ont créé Docteur Clown, à Montréal. La technique du clown thérapeutique s’est raffinée avec les années, elle est incontestablement devenue sérieuse et très rigoureuse, lorsque gérée par des professionnels. Ce métier, parce qu’il en est un, peut devenir un outil merveilleux, lorsque régie par des règles sévères, un code de déontologie, un encadrement psychologique professionnel ainsi que les formations adéquates. En 2008, il y a dans le monde des dizaines d’organismes comme SOS Clown, qui forment des artistes professionnels de la scène afin de devenir des clowns thérapeutiques compétents ayant une proposition claire, le clown sans trop de costumes flamboyants dans les centres hospitaliers.


dimanche 24 mai 2009

La semaine théâtrale

Dimanche - 24 mai 2009
Salle Murdock (Chicoutimi), 14h

C'est la dernière représentation de Rage, de Vicky Côté. Voir les commentaires dans les billets précédents.

Samedi - 30 mai 2009
Café-théâtre Le Côté-Cour (Jonquière)

Nancy Bourdages

Le Théâtre C.R.I. présente son événement bénéfice annuel, le Cri-Cheese 2009, en compagnie de l'humoriste et comédienne Nancy Bourdages. Connaissant l'engouement de la population pour cette artiste de talent, le C.R.I. est heureux de la recevoir sur scène où elle incarnera une brochette de nouveaux personnages succulents et quelques-uns de ses incontournables, pour le plaisir de tous. Pour informations: 418.542.1129

Bonne semaine!

samedi 23 mai 2009

Sublime Guitry

On m'a offert tout récemment un recueil des meilleures pièces de Sacha Guitry. Plus de 1300 pages de mots et de plaisirs...


Guitry jouant Debureau, en 1919


Je le confesse, j'ai un penchant marqué pour l'écriture de Guitry, pour le pathétique de ses textes, le cynisme... et aussi pour sa passion du théâtre qui sous-tend la moindre des répliques... Une passion du théâtre qui prend parfois directement la parole, comme dans le monologue suivant où Debureau, célèbre pantomime jouant Pierrot doit enseigner à son fils, son successeur, comme jouer, comment aborder la scène et tout cela, en le maquillant pour la première et dernière fois. Peut-être sa pièce la plus touchante. Une véritable déclaration d'amour spectaculaire...

Debureau

[...]
Et maintenant, un dernier mot:
Adore ton métier, c'est le plus beau du monde!
Le plaisir qu'il te donne est déjà précieux,
Mais sa nécessité réelle est plus profonde:
Il apporte l'oubli des chagrins et des maux.
Et ça, vois-tu, c'est encor mieux -
C'est mieux que tout, c'est magnifique et tu verras,
Tu verras ce que c'est qu'une salle qui rit,
Tu l'entendras.
Ça, c'est unique mon chéri.
Oh! Le bruit que ça fait, tu verras, c'est très beau.
Imagine un très grand silence:
On vient de lever le rideau.
Un silence absolu, complet...
On entendrait voler un imprésario!
Soudain, tu viens de faire une chose qui plaît,
Un geste inattendu, comique... et ça commence
Tout à coup!
Car ça commence d'un seul coup.
Et voilà
Le silence rompu qui vole en mille éclats!
Le public s'abandonne à l'immense rafale
Qui gronde et le secoue -
Et le rire au galop qui traverse la salle
Emporte tout...

Etc... Debureau vaut la lecture. On y parle de la scène comme rarement une pièce de théâtre peut le faire... Oui, franchement, Guitry vaut la lecture.

vendredi 22 mai 2009

Vox populi, vox dei?


Après la rebuffade citoyenne d'hier, le Maire vient de réagir en point de presse... Le citoyen d'abord! Un geste qui pourrait lui être politiquement rentable.

La Ville renonce à son règlement d'emprunt et le maire affirme qu'il ne peut faire autrement que de prendre en compte ce mouvement de résistance qui l'a pris par surprise (!)... «Les citoyens ont parlé et ils ont droit de se faire entendre. C'est la démocratie» dit-il.

Ainsi, la Ville nommera dans les prochains jours un expert indépendant pour évaluer les coûts réels de la construction d'une nouvelle salle (puisqu'on sait déjà, dit-il, les coûts de la rénovation...) en vue d'une consultation publique (qui ne sera toutefois pas un référendum...) ... pour que les citoyens aient enfin une idée précise des deux options (chose qui aurait due être faite il y a longtemps...). Il ajoute toutefois qu'il ne faut pas oublier qu'il y a près d'un million de déjà investi dans l'Auditorium...

Un maire apparemment serein... plus que ses partenaires du Cégep (madame Sirois trouvant que c'est tirer un trait sur 35 ans d'histoire) et du Théâtre du Saguenay (monsieur Hakim se sent devenir la risée du Québec) qui ont peur de perdre au change...

Alors la suite? Oserons-nous espérer un véritable débat de fond sur la question, sans politicaillerie?
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Voici deux autres comptes-rendus qui diffèrent un peu...

Jean-François Caron (Voir.ca):
Dossier nouvelle salle: le plan de l'auditorium Dufour tombe à l'eau
L'espace Bookchin:
Le citoyen d'abord!
Anne-Marie Gravel (Le Quotidien):
Nouvelle salle de spectacle - Jean Tremblay commandera une étude

Entrevue du Maire à l'émission de Jean-Pierre Girard, CBJ-Radio-Canada:
Cliquer sur le lien ici



Fin du premier acte


Les registres de la Ville sont fermés.

Alors qu'il fallait 1857 signatures pour s'opposer au règlement d'emprunt de la municipalité (et demander la tenue d'un référendum sur la question), ce furent 2249 personnes qui se sont déplacées vers l'Hôtel de Ville pour poser un geste citoyen.

Ce matin, à 9h, Monsieur le Maire fait une conférence de presse... Plusieurs scénarios sont évoqués (à lire dans le journal de ce matin): ou le premier magistrat renonce au projet et de rénovation et de la nouvelle salle... ou il y a la tenue d'un référendum... ou il y a un assouplissement des positions et qu'il y ait annonce et de la rénovation à moindre coût et de la construction d'un nouvel édifice... ou il y a le baîllon... en quel cas le conseil municipal investira les 3,7 millions de dollars sans passer par un emprunt... ou il y a repli et annonce d'un projet tout à fait nouveau...

Tout peut encore arriver... Si une bataille a été gagnée, le sera-t-elle en vain?

jeudi 21 mai 2009

Ouvrons la machine!

DERNIÈRE JOURNÉE POUR LA SIGNATURE DES REGISTRES POUR S'OPPOSER AU RÈGLEMENT D'EMPRUNT DE LA VILLE - DE 3,7 MILLIONS DE DOLLAR(D?)S - ET, DU COUP, DEMANDER LA TENUE D'UN RÉFÉRENDUM SUR LE SUJET... TOUTE LA JOURNÉE, DE 9h À 19h, À L'HÔTEL DE VILLE DE CHICOUTIMI

Selon les dernières informations, il n'y a, pour le moment, que 900-950 signatures...
AJOUT: ce midi, il y avait apparemment 1200 signatures...
RAJOUT: selon des informations, à 14h10, il y aurait un peu plus de 1500 signatures...
RE-RAJOUT: selon des sources bien informées, vers 16h30, le cap des 1700 signatures serait franchi...
RE-RE-RAJOUT: si la tendance se maintient... il y aurait, à 17h, eu une annonce il y a peu annonçant qu'il ne manquerait qu'une soixantaine de signatures... mais je ne l'ai pas entendu...
SERAIT-CE FAIT??? à 17h15, il y aurait présentement toutes les signatures requises!
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À lire, le commentaire de Jean-François Caron sur le blogue du Voir (peut-être même dans l'édition parue aujourd'hui, je n'ai pas vérifié): Du neuf avec du vieux

Pourquoi le faire? Pour se donner le moyen de débattre... Pour faire preuve de vision... Pour oser investir dans la revitalisation par la culture à la hauteur de nos ambitions (sans sombrer dans le dogme de la saine gestion). Pour rêver.

mercredi 20 mai 2009

Des chiffres

Petit sondage effectué sur le site de Cyberbresse.ca (dans la section Le Quotidien), le 12 mai dernier...

mardi 19 mai 2009

Félicitation Jérémie Desbiens!

La nouvelle court sur Facebook: Jérémie Desbiens a été accepté à l'École Nationale de Théâtre... C'est donc un départ... un début... etc. Bonne chance!

Avez-vous signé?

Caricature de Mario Lacroix, parue dans Le Quotidien d'aujourd'hui

Les registres sont ouverts pour ceux qui désirent s'opposer au règlement d'emprunt de Ville Saguenay en vue de rénover l'Auditorium-Dufour... 1857 signatures sont requises pour la tenue d'un référendum sur la question... De vrais débats...

Quelques nouvelles:

Sur le blogue de Jean-François Caron (Voir.ca): Nouvelle salle de spectacles: signature du registre

Sur le site de Radio-Canada: Signer ou ne pas signer?

lundi 18 mai 2009

L'enragée



Ô rage! Ô désespoir! Vieillesse ennemie!
Corneille


Hier après-midi, j'ai mis de côté la froideur extérieure pour me réfugier dans la chaleur moite de la Salle Murdock pour assister à la huitième représentation de Rage, la nouvelle production de Vicky Côté... tout comme une dizaine d'autres badauds.

Cette production fait, en quelques sortes, suite aux spectacle antérieurs de cette même artiste: 10 (ou 15?) vies sur tapis rouge, Sôno et Les immondes. Du coup, il est désormais possible de tirer une certaine vision du théâtre, une ligne artistique qui se décline en quelques points: primauté du geste (dans un va-et-vient constant entre la danse et le mime), réduction du texte à l'essentiel, construction dramatique par tableaux, par numéros. Avec Rage, Vicky Côté atteint une maturité scénique, une précision et une force poétique qui fait d'elle une figure importante du théâtre émergent saguenéen.

Le discours

Selon le programme, Rage, c'est chercher à savoir jusqu'où on peut aller. Entre l'immense manque et le trop de trop. Dans le grand vide à combler, on peut perdre le contrôle. Rage, c'est chercher trop, trop loin. C'est vouloir trop, trop fort. Rage, c'est quand une existence se garoche, pour essayer de vivre. Dans un monde où tout doit être excessif, où l'extrême est élevé au rang d'exploit, qu'en est-il de nous? Vraiment. À partir de ce discours se juxtaposera diverses situations, de la solitude littéralement brisée à la détestation de son corps, de la tyrannie de l'image à la violence corporelle, de la relation forcée aux rencontres impromptues et dérangeantes, de la moquerie blessantes aux blessures physiques...

Le spectacle

De là, le spectacle... En une heure et quart, Vicky Côté (en collaboration avec Sara Moisan à la mise en scène) sonde les crevasses cruelles, violentes de l'être humain. Le malaise se transforme en insistance... qui elle-même devient fureur. Un regard posé sur la société actuelle.

Son discours, malgré l'apparente simplicité du propos, devient toutefois difficile à suivre dans ce langage scénique qui devrait se faire (et se fait très souvent!) tout en évocation. Malgré de véritables (et très nombreux!) moments de poésie corporelle, malgré les nombreuses qualités visuelles de ce spectacle, malgré la présence sans faille et la performance de la comédienne, il est quelques fois ardu de comprendre ce qui se passe... On peut par ailleurs regretter, à quelques reprises, ce trop réclamé dans le feuillet de présentation... Peur de l'incompréhension du spectateur? Sentiment de justification? Manque de confiance? Toujours est-il que parfois, les numéros s'étirent en longueur brisant un rythme nécessaire ou s'accompagnent de textes, de rires qui appuient exagérément l'image créée. Cette évocation si poétique (je pense notamment à la scène des talons hauts) s'alourdit et perd un peu de sa puissance. Cette réserve ne constitue pas un défaut et ce spectacle se bonifiera à coup sûr avec le temps.

L'esthétique

Car outre le propos intéressant, Rage s'appuie sur une esthétique fascinante. Un espace carré tout en papier bulle à lequel se conjuguera les accessoires, les toiles, les personnages de plastique, permettent, de par leur transparence, de magnifiques (compte-tenu de l'exiguïté de la salle et son peu d'équipements...) éclairages, signés Jessyka Maltais-Jean. Ce matériau omniprésent permet également au décor de devenir instrument de musique sous les pas, les gestes et le poids de la comédienne. Une multitude de craquements, de petites explosions... comme tout autant de petites flammèches qui finiront par faire éclater la rage du personnage.

On ne peut passer sous silence les costumes (toujours en papier-bulle) de Louise Boudreault... de petites merveilles en soit. Tout au cours du spectacle, le personnage se parera de vêtements qui deviendront peu à peu, à force d'épaisseur, une façon originale de se protéger...

Visuellement, nous voici dans un lieu, dans un monde fragile, à manipuler avec soin. Et c'est ce vers quoi, il me semble, l'artiste tend.
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Vraiment, Rage mérite d'être vu... et je profite de cette occasion pour rappeler qu'il ne reste plus qu'une semaine de représentations, soit de jeudi à vendredi, à 20h et dimanche à 14h. (Dans le billet précédent, vous trouverez les commentaires de Jean-François Caron du Voir et de Daniel Côté du Quotidien.)

dimanche 17 mai 2009

La semaine théâtrale

Quels événements nous sont réservés cette semaine? En fait, à ma connaissance, il y en a qu'un seul:

De jeudi à dimanche - du 21 au 24 mai 2009
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h (14h le dimanche)

Vicky Côté dans Rage
magnifique photographie de Jean-François Caron (Voir.ca)

Dernière semaine de représentations de Rage, la nouvelle création de Vicky Côté en collaboration avec le Théâtre À bout portant. Voici, en lien, le compte-rendu de Jean-François Caron, Frappé de Rage, et vous trouverez plus bas l'article de Daniel Côté paru dans Le Quotidien du (?):

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VICKY CÔTÉ PRÉSENTE LA DÉTRESSE, SANS LES MOTS

CHICOUTIMI - Une femme presque nue, debout, semble toiser les spectateurs rassemblés à la Salle Murdock du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi. Son apparente vulnérabilité est intimidante, surtout lorsqu'elle se met à bouger de façon incohérente, comme si ses jambes avaient perdu tout tonus. Elle tombe, se tord, se relève et s'écroule de nouveau à la manière d'une poupée démantibulée.

Ainsi commence et finit la pièce Rage que propose la Saguenéenne Vicky Côté jusqu'au 24 mai (les représentations ont lieu à 20h, du jeudi au samedi, ainsi que le dimanche à 14h). Au fil des deux séquences évoqués ici, on sent une proximité avec l'univers de la danse, mais il s'agit bien de théâtre, comme en fait foi l'histoire qui forme la trame de cette création.

Femme de peu de mots - ce texte en contient davantage que toute la pièce -, l'auteure et comédienne parvient tout de même à exprimer la détresse du personnage qu'elle incarne. Sa solitude lui pèse, à l'évidence, mais à chaque fois qu'un rapprochement se dessine avec un homme, ça tourne à l'eau de vaisselle. L'incrédulité, la déception puis la rage évoquée dans le titre entraîne le vrai-faux couple dans une spirale quasi meurtrière.

Ces excès d'affection et de violence décollent d'un désir de conformité poussé à l'obsession, croit-on deviner. C'est ce qui amène aussi le personnage à transformer son corps, à éliminer des défauts souvent imaginaires en momifiant ses bras, ses jambes, sa taille et son menton à l'aide d'un ruban adhésif. Il ne les enlève que pour mieux céder à d'autres pulsions mal contrôlées.

Une réflexion exigeante

La réflexion engagée par Vicky Côté est exigeante pour le spectateur. Une fois son malaise surmonté, il doit décoder les gestes de la comédienne qui, heureusement, se moule avec naturel aux moindres changements d'humeur de son personnage. L'utilisation habile de quelques accessoires, tous en plastique transparent, aide également le public à comprendre à quoi rime ce monologue agité.

Plus elle accumule les déceptions, par exemple, et plus la jeune femme prend du volume en raison des vêtements qu'elle ajoute comme autant de pelures d'oignon. Elle devient fébrile, paranoïaque, au bord de la camisole de force. La différence est que pour une fois, c'est une femme qui lève le poing, battant sauvagement ses compagnons faits de matériaux synthétique.

Ce n'est pas comme à la lutte, cependant, quand les bons donnent une volée aux méchants. On ne tire aucun plaisir de ces démonstrations de force qui ne tiennent pas de la catharsis. «Rage, c'est chercher trop, trop loin. C'est vouloir trop, trop fort», écrit Vicky Côté dans le programme. Ce n'est pas le moindre de ses mérites que de l'avoir démontré avec autant d'éloquence.

samedi 16 mai 2009

Pourrez-vous m'aider?

Voici un petit défi... pour lequel j'aimerais bien recevoir une tonne de commentaires!

Pour un petit projet, j'aimerais pouvoir associer une réplique de théâtre à des compagnies spécifiques... Ainsi, quelle réplique de théâtre - de toutes les époques, de tous les genres, de tous les répertoires! - pourrait illustrer, coïncider, se marier (avec humour, avec une certaine cohérence, avec imagination...) avec chacune des compagnies suivantes, que ce soit par le nom ou les activités (une réplique par compagnie):

1 - GUILLEVIN INTERNATIONAL (distributeur de matériaux électriques)
2 - WESTBURNE (distributeur de matériaux électriques)
3 - BEAULIEU & GAGNON NOTAIRES (notaire)
4 - BOIVIN, DARVEAU, BOILY, C.A. (comptables agréés)
5 - MONA LESSARD (conseillère en placements)
6 - PACO (concessionnaire automobile GM)
7 - PIÈCES D'AUTO P.L. (distributeur de pièces automobiles)
8 - PRO-SAG MÉCANIQUE (plomberie, ventilation, chauffage)
9 - ICLT (imprimeur)
10 - NOLICAM ET SAGUENAY VW (concessionnaire)
11 - PRODUITS SANITAIRES LÉPINE (grossiste en produit d'entretien)
12 - FRANKLIN EMPIRE (distributeur de matériaux électriques)
13 - NEDCO (distributeur de matériaux électriques)
14 - LUMEN (distributeur de matériaux électriques)
15 - WESCO (distributeur de matériaux électriques)
16 - DIVISIONS MS INC. (distributeur de produits architecturaux)
17 - SIMPLEX (location d'outils)
18 - LEBEAU VITRE D'AUTOS (pièces d'auto)
19 - LUMINAIRES EXPERTS INC. (distributeur de luminaires)
20 - TUYAUTERIE BGR (entrepeneur en plomberie)
21 - GROMEC (distributeur mécanique en bâtiment)
22 - BANQUE DE MONTRÉAL (banque)
23 - CÉGERTEC (génie conseil)
24 - LA CUISINE (restauration)
25 - ÉQUIPEMENTS VILLENEUVE


J'espère que vous répondrez à mon appel...

Minuit moins une...

Le président du Théâtre du Saguenay, Vassilis Fasfalis, a participé à la conférence de presse tenue hier, sur la scène de l'Auditorium Dufour. Il a vu le ministre Serge Simard confirmer la participation de Québec au projet de rénovation de la salle de spectacles, une initiative à laquelle souscrit pleinement le maire de Saguenay, Jean Tremblay. (Photographie: Le Quotidien, Rocket Lavoie)

Ça brasse, ça se développe, ça enfle... Éclatera-ce? Je profite encore de ce début de week-end pour faire le point (le plus objectif possible) sur cette saga - devenue incontrôlable - de la rénovation de l'Auditorium-Dufour à partir des éditions du Quotidien de la semaine.

Lundi - Rien. Ce qui ne signifie pas pour autant que le débat est clos...

Mardi - Dans la section opinion, paraît un billet de Pier-Yves Girard de Saguenay, Le citoyen mérite le respect... billet qui désapprouve la réaction du maire dans la désormais «affaire Salesse» et du citoyen qui roule en mercedès. Pour sa part, Myriam Ségal, en page 11, lance un conseil au premier magistrat: «Pas besoin de jouer les gros bras, M. le maire!». Toujours en cette page, on (Gaétan Lepage) se questionne s'il y a un Petit échange de services entre Saguenay et le cégep... Roger Blackburn y va aussi de son commentaire - On se redivise - en affirmant qu'il faudrait, avec tous les chiffres parus depuis 2004, revoir le projet... qu'il faudrait dire «call brasse»! Ce n'est pas tout! En page 24, La ministre St-Pierre doit intervenir selon les deux jeunes étudiants du Conservatoire de musique, avec, en main, une pétition de 6000 noms... Ils comptent donc sur St-Pierre pour faire plier le maire!

Il y eut un soir, il y eut un matin...

Mercredi - Encore une fois, la section Votre opinion se penche sur la question... en premier lieu avec une lettre de Mesdames Chamberland, Boivin et Blackburn, Une salle accessible à tous, qui en ont contre l'Auditorium qui ne fait pas de place (ou presque!) aux fauteuils roulants. Monsieur Salesse, avec Un investissement pour revitaliser le centre-ville, tente de remettre les faits en place dans ce débat qui s'étire dans tous les sens. On apprend, par la suite, en page 19, que La ministre Saint-Pierre clôt le débat... Ah bon... Elle ne changera pas d'avis. La subvention de son ministère atterrira bientôt dans les caisses de la ville. Pendant ce temps, Monsieur le ministre Serge Simard dit que lui ne se mêlera pas des affaires municipales: «Il va y avoir des élections prochainement... Ce sont des élus qui prennent les décisions. De mon côté, quand ils décident quelque chose, je respecte ça...»

Il y eut un soir, il y eut un matin...

Jeudi - Petite journée... si ce n'est que Jean-Philippe Tremblay, celui par qui cette explosion est arrivée, chef d'orchestre de réputation internationale, offre de payer personnellement, à l'instar de Monsieur Salesse qui a défrayé les coûts d'un sondage et d'un nouveau rapport la semaine dernière, les coût d'une analyse acousitique effectuée par un spécialiste...

Il y eut un soir, il y eut un matin...

Vendredi - Voyant que tout cela n'était pas bon, Robert Hakim se dit exaspéré par la sortie de Jean-Philippe Tremblay dans l'article Hakim exaspéré! «Si les jeunes du Conservatoire veulent une salle de concert, qu'ils fassent leurs propres demandes auprès du gouvernement.» Expéditif. Carol Néron, dans son éditorial de la page 10, y va de sa Sérénade électorale. Si pro-nouvelle salle tente de faire éclater le débat en cette année électorale, l'échec sera cuisant... car le problème est, pour lui, un sujet purement Chicoutimi-Chicoutimien... Clin-d'oeil de Roger Blackburn: c'est cette semaine qu'a été ouverte une concession Mercedes-Benz à Saguenay...

Il y eut un soir, il y eut un matin...

Samedi - Un référendum, ça presse! réclame Félix Desbiens de Chicoutimi. Et il rappelle que les registres de la ville seront ouvert entre le mardi 19 et le jeudi 21 mai prochain, à l'Hôtel de Ville pour recueillir les signatures de tous ceux qui s'opposent au règlement d'emprunt pour la rénovation de l'Auditorium. Si 1850 et quelques citoyens se déplacent, peut-être les règles démocratiques seront-elles appliquées se dit-on... En page 28, on fait état de cette nouvelle qui réjouit les tenants de la rénovation: Québec confirme une aide de 4,2 millions de dollars. Juste dessous cet article, un autre plus petit (de Daniel Côté) mais autrement plus amusant: Jean Tremblay confiant (à propos de la signature des registres)... assez que je me permets d'en transcrire des bouts en entier! CHICOUTIMI (DC) - Les registres? Quels registres? Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, n'affiche aucune crainte à quelques jours de l'ouverture des registres municipaux. Il ne voit pas comment les opposants au projet de rénovation de l'A.-D. pourront réunir les 1856 signatures nécessaires afin d'obliger la ville à tenir un référendum portant sur son investissement de 3,7 millions de dollars. [...] «Il n'y a pas une bien grande mobilisation. Cette affaire a été alimentée par les médias. Il y a eu beaucoup de choses dans le journal mais moi, je n'ai pas senti quelque chose de significatif.» et enfin, dernier morceau d'antologie: «La démocratie, ça commence par des élections et il y en aura bientôt. Ce n'est pas un petit groupe qui va mener tout le monde.»

Voilà... Belle saga. Mais au final, tout cela risque de nuire au milieu culturel plus que cela ne l'aide. Dautant plus que l'administration en place traversera sans trop de modification l'échéance électorale de novembre prochain. Cela étant dit, signerai-je les registres? Je ne pense pas. Parce qu'avec tout ce qui se dit, ce qui sort, les points de vues partisans, je ne sais pas trop où se situe la ligne juste... «Dans le doute, abstiens-toi» dit le proverbe... Informez-vous pour agir de façon responsable!

vendredi 15 mai 2009

L'Acteur et l'image

Ludovic Fouquet

J'ai assisté, cet après-midi, à la présentation de l'atelier L'Acteur et l'image donné, sur une période intensive, aux étudiants du BIA de l'UQAC par Ludovic Fouquet. Une présentation d'une heure et demie qui révèle là l'étendue du travail accompli par la vingtaine de participants...

Mais...

La matière: le corps, la voix et l'image vidéo à partir d'un texte d'un auteur contemporain dont le nom m'échappe... Un immense laboratoire... éparpillé tout en étant étonnament rectiligne. Plusieurs pistes sans aboutissements. Une recherche qui mène, finalement, à un questionnement imposant: qu'est-ce qui est recherché? Le tout semble n'être qu'une exploration de base sur l'image et la projection... Dans un processus qui, à lui seul, semble donner le seul résultat... à son propre détriment. Théâtrâlement parlant - tout aussi interdisciplinaire soit-il - qu'apporte celui-ci?

D'une part, il ne s'agit pas de réalisation dramatique. De la performance? Peut-être. Mais quel discours? Le post-post-modernisme doit-il obligatoirement être si hermétique? Dans ce cadre, par ailleurs, les possibilités d'inventivité et de poésie avec la technique - le texte n'étant pas de nature à être compris... du moins dans cette profération et/ou son utilisation... - apparaissent vite limitées. L'image (qu'elle soit sur soi, sur une toile, flouée par transparence, décalée par la sperposition de cartons) ne résulte pas d'une véritable préoccupation mais plus d'un test... du gadget. La technique s'impose mais ne compose rien. Ou si peu.

D'autre part, quelle place occupe cet Acteur au titre du cours? Manipulateur de caméras, de micros et de projecteurs? L'acteur n'est-il qu'un technicien? La performativité peut-elle remplacer la théâtralité? Qu'est-ce qu'un acteur?

Je me pose encore la question après quelques heures.

Voilà... Mais je le redis, je salue bien bas tous ces étudiants qui ont vraiment travaillé beaucoup et avec rigueur... Je me demande seulement pourquoi.

jeudi 14 mai 2009

Groupe de recherche


Dans le cadre de mon doctorat, je veux mettre sur pied un groupe de recherche (une troupe, quoi...) permanent, dont le but premier sera de mettre en pratique de notions, des théories, des réflexions. Ce groupe réunirait idéalement 4 ou 5 comédiens et un concepteur... liés par un intérêt commun: approfondir leurs connaissances théâtrales.

Trois spectacles majeurs en trois ans... à partir de textes contemporains... pour définir un néo-maniérisme meyerholdien. Financement? Je l'ignore encore. Ce que je sais, c'est que ce groupe deviendrait en quelques sortes mon principal outil de travail.

L'ambition: pouvoir diffuser le travail et au Saguenay (principal lieu de travail) et à Québec (principal lieu de recherche)...

mercredi 13 mai 2009

Décès de Roger Planchon

Roger Planchon

Un autre grand nom du théâtre européen disparaît...
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L'homme de théâtre Roger Planchon, décédé mardi soir des suites d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans, était une «figure fondatrice» de la vie culturelle française, selon les mots de Christine Albanel. Il avait «fait du théâtre un lieu populaire», a rappelé Nicolas Sarkozy dans son hommage.

L'information avait été donnée mardi soir par le site internet du Figaro. Dans un communiqué diffusé mercredi par l'Élysée, le chef de l'État souligne que Roger Planchon «est mort dans l'action, comme tant de grands créateurs talentueux et passionnés qui ne cessent jamais de produire, qui ont toujours des idées à apporter, des projets à nourrir, des oeuvres à partager».

«Pendant plus d'un demi siècle, Roger Planchon a arpenté les planches, tour à tour comédien, metteur en scène, directeur de théâtre et de studios de cinéma, réalisateur, producteur».

«Que ce soit au théâtre de la Comédie ou au théâtre national populaire de Villeurbanne, devenu une institution majeure de notre vie culturelle, il a fait du théâtre un lieu populaire, accessible, actuel, un lieu de vie poétique et politique, ignorant les frontières artificielles que certains posent entre les classiques et les modernes, exhumant toujours l'intemporel, l'universel niché au coeur des textes», souligne le président.

«Avec Roger Planchon, disparaît une figure fondatrice de notre vie culturelle», souligne de son côté Mme Albanel. Pour la ministre de la Culture, le metteur en scène et comédien, «a consacré sa vie à l'aventure du théâtre, revisitant avec audace et subtilité les grands classiques du répertoire et explorant les frontières de la création contemporaine». «Pionnier de la décentralisation théâtrale, il incarnait à lui seul le grand rêve malrucien de l'art pour tous, défendant sans relâche son idéal d'une scène publique à la fois populaire et exigeante», écrit-elle dans un communiqué.

Né le 12 septembre 1931 à Saint-Chamond (Loire), Roger Planchon avait fondé en 1957 le Théâtre de la Cité à Villeurbanne, devenu le Théâtre national populaire en 1972, dont Patrice Chéreau et Robert Gilbert étaient les codirecteurs à ses côtés.

Roger Planchon «aura toujours cru aux pouvoirs merveilleux du théâtre et nous les aura fait partager», lui rend hommage Patrice Chéreau dans Le Monde daté de jeudi. «Il m'a aidé, toujours, curieux de mes premiers spectacles», se souvient-il, «toujours sur la brèche, capable aussi de malmener les politiques, les ministres successifs, qui le redoutaient, terrible manoeuvrier qui défendait bec et ongles le service public, dont il va bientôt ne plus rien rester». «Un honnête homme, fou de politique et de théâtre», résume le metteur en scène.

Jusqu'au mois d'avril dernier, Roger Planchon était encore sur la scène du Théâtre Silvia-Monfort à Paris, pour jouer la pièce d'Eugène Ionesco Amédée ou comment s'en débarrasser avec sa femme, la comédienne Colette Dompiétrini, dont il assurait également la mise en scène.

Roger Planchon était notamment l'auteur de pièces telles que Bleus, blancs, rouges ou les libertins (1967) ou Gilles de Rais, L'Infâme (1975). Il avait publié ses mémoires en 2004. Au cinéma, il avait adapté Georges Dandin (1987) d'après la pièce de Molière, et réalisé Louis enfant-roi (1992) et Lautrec (1997).

Rideau!

(titre?), René Magritte, 1960

L'une des traditions théâtrales qui n'a su, à mon sens, traverser le (post-)modernisme est le fameux rideau de scène rouge ou noir (du moins, foncé), qui sacralise, en quelques sortes, l'espace qu'il recouvre: Le rideau d'avant-scène est le lieu symbolique du rite théâtral, de la séparation, du passage entre réalité et représentation. Il est la matérialisation d'un passage, d'une frontière. Signe interposé entre le public et la scène, le rideau est à la fois une présence allusive et réelle, il s'offre au regard pour lui-même et, en même temps, oriente le regard du spectateur vers ce qu'il dissimule. [...] À la différence des autres rideaux dont la fonction première est de cacher, de protéger (du frois, des regards, de la lumière), le rideau d'avant-scène est ambivalent: il ferme, il cache, mais il s'ouvre et découvre. «Il est séduisant comme le péché», dit Barrault. (A. Surgers in Dictionnaire encyclopédique du théâtre de Michel Corvin)

Telle une paupière qui s'ouvre et se ferme, il impose un avant et un après représentation. Une découverte... Une surprise... Bien qu'il reste encore des théâtres qui l'utilisent, sa disparition est de plus en plus consommée.

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Avant que de ne terminer sur ce sujet et pour approfondir nos connaissances en matière de rideaux, voici les différentes appelations et descriptions des «ouvertures et fermetures», tirées de l'ouvrage mentionné un peu plus haut:

Dans l'ouverture à l'allemande, le rideau se lève verticalement. [...] L'ouverture à la grecque est également simple et directe: le rideau s'ouvre par le milieu et glisse vers chaque côté à cour et jardin, équipé sur une patience. [Dans] l'ouverture à l'italienne [...] le rideau s'ouvre par le milieu. Les deux moitiés sont relevées en diagonale par un fil passant au travers d'une série d'anneaux cousus au revers, formant une ligne légèrement courbe. Ainsi retroussé, le rideau compose un large drapé symétrique en accent circonflexe, avec des pans tombants. Il reste fortement présent dans la partie haute du cadre. L'ouverture à la française combine les procédés italien et allemant, alliant l'élégance d'un mouvement décomposé avec grâce et l'efficacité quasi total du rideau appuyé au cintre.


mardi 12 mai 2009

Retour en arrière

Cette semaine, mes après-midis sont consacré(e?)s, avec Patrick Simard, au classement de tous les dossiers des Têtes Heureuses depuis leur fondation en 1982.

Outre la poussière et quelques papiers racornis, ce grand ménage de ces multiples dossiers découvre un pan entier d'une histoire théâtrale régionale en faisant ressurgir des 27 dernières années des noms oubliés, des dates précises, des spectacles intriguants, des organismes subventionnaires qui ont depuis évolué, des regroupements qui se sont faits et défaits au fil du temps, des journalistes - aujourd'hui blogueurs - qui ont suivi de près ce parcours... Du passage du loisir (aux cachets inexistants) au professionalisme institutionnalisé, de l'ingéniosité de Pierre Fortin aux nombreux autes noms accolés à cette compagnie (Marie Laberge, Normand Chaurette, Jack Robitaille, Marthe Mercure, etc.), d'une Maison Carrée à l'itinérance, des voyages à l'installation en salle fixe à l'UQAC, que de temps passés!!! Voilà donc là un boulot (ce ménage!) fort intéressant qui, toutefois, prend un temps immense car l'oeil est constamment titillé par ces souvenirs qui ont tant à dire...

À la lecture de tous ces documents, une seule conclusion s'impose: comme le milieu théâtral a beaucoup (et c'est un euphémisme!) changé...


lundi 11 mai 2009

Le Théâtre 100 Masques embauche

Le Théâtre 100 Masques offre, dans le cadre du programme Emploi-Été-Canada 2009, un contrat de 10 semaines pour un étudiant (inscrit à l'hiver 2009 et pour la session de l'automne 2009), en tant qu'adjoint à la production et aux camps d'été, à raison de 30 heures par semaines... Le taux horaire est fixé à 9$.

Pour les personnes intéressées, contactez le directeur général de la compagnie - oups! c'est moi! - par courriel: les100masques@hotmail.com ou par téléphone (sur semaine): 418.698.3000 poste 6562.

dimanche 10 mai 2009

La semaine théâtrale

Petite semaine à l'horizon, il me semble... S'il me manque des informations, bien vouloir me les communiquer! Merci!!!

Jeudi à dimanche - 14 au 17 mai 2009
Salle Murdock (Chicoutimi) - 20h

Voici la seconde semaine de représentations du spectacle Rage, une création de Vicky Côté et du Théâtre à Bout Portant. Pour de plus amples détails, reportez-vous à l'article de Jean-François Caron dans la dernière édition du voir, Poussée par la rage.

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Quelques mots sur un ancien Saguenéen de passage...

Lundi et mardi - 11 et 12 mai 2009
Cabaret club Le Drague (Québec) - 21h

Alexandre Fecteau, diplômé du B.I.A. en 2007, présente avec le collectif Nous Sommes Ici son second docu-théâtre (après L'Étape présenté comme projet de fin de bacc. et repris à Québec), Changing Room. Présenté dans le cadre du festival Altern’Art et du volet « Les Chantiers » du Carrefour international de théâtre de Québec (ainsi que les 1er et 2 juin toujours au même endroit) ce spectacle à mi-chemin entre cabaret et documentaire vous fera découvrir une galerie de personnages peuplant le night life de Québec. La pièce vous entraîne derrière le décor d’un univers fascinant et festif. Au fil de témoignages, de conversations – tirées d’entrevues avec de véritables personnificateurs féminins – le public découvre ainsi un métier et ses artisans. Le spectacle se fait à la fois cabaret et documentaire, tout en intégrant un aspect interactif, inspiré des spectacles de drag queens, mettant ainsi à bas le « quatrième mur » du théâtre.

samedi 9 mai 2009

Après la malbouffe, s'attaquera-t-on un jour à la «malculture»?

La malculture... Le mot n'est pas de moi, je l'avoue. J'ignore sa provenance... je l'ai pris du carnet Mot et maux de la politique, d'Antoine Robitalle, chroniqueur du Devoir...

Il dénote bien parfois tout le travail que le milieu culturel a à faire pour reprendre une place qui lui est due... La malculture: culture cliché et de surface... culture d'assimilation... culture pauvre... (Attention... la malculture n'est pas nécessairement celle dite de masse...) La malculture impose alors une grande question: qu'est-ce que la Culture? Même le milieu culturel ne saurait répondre tant cette notion est intrinsèque à une nation...

Bon. Peut-être est-ce trop élitiste... ou méprisant... ou je ne sais trop. N'empêche que, peut-être, un jour faudra-t-il y arriver...

D'un Auditorium à l'autre!

Caricature de Mario Lacroix, publiée dans les pages du Quotidien, le mardi 5 mai 2009


Petite semaine avec, comme dossier chaud, la hantise des milieux culturel et municipal, le monstre aux multiples développements: la rénovation de l'Auditorium-Dufour...

Après le pavé (de la sonorisation future!) jeté dans la mare par Jean-Philippe Tremblay et les gens de l'Orchestre Symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean (voir le billet du 9 avril pour un bref historique...), une importante levée de boucliers remet dans l'actualité le projet d'une nouvelle salle, combattu avec force par le maître de la ville...

Récapitulatif:
Lundi dernier, manifestation des étudiants du Conservatoire de musique devant l'Hôtel de ville... Le maire s'indigne et se sent attaqué et le clame sur toutes les tribunes qu'il trouve.

La suite est tirée du journal Le Quotidien (des 5 dernières éditions de la semaine...):
Mardi, dans la section Vos opinions, ça commence à faire des vagues... alors qu'en page 18, une page plein rapporte les propos du maire suite à la manif (Concerto pour une nouvelles salle - Le maire Jean Tremblay passe une dure soirée au conseil municipal)... Le milieu culturel se mobilise!

Mercredi, Une nouvelle salle au centre-ville - Un sondage défavorise l'option de la rénovation de l'Auditorium-Dufour titre le journal en page 6. 61% des répondants préfèrent une nouvelle salle à la rénovation de l'A.-D.; 92% jugent que les arts et la culture sont très ou assez importants; 76% croient qu'il est pertinent, pour Saguenay, de se doter d'une salle de spectacles majeure... Rénover n'est pas économiser titre un autre article. Monsieur André Salesse, fiscaliste de son état, initiateur du sondage précédent, dévoile un rapport sur les coûts réels d'une nouvelle salle... À la page 8 (car le sujet prend de plus en plus d'ampleur), Jean Tremblay répond: «Je ne fais pas une salle pour les propriétaires de Mercedes»... et poursuit dans un plaidoyer logique, cinglant et quelque peu démagogique... allant jusqu'à affirmer qu'il faille rénover l'A.-D. pour permettre, parce qu'il a entendu des rumeurs, de sauvegarder le Cégep de Chicoutimi ouvert...

Jeudi, en page 6, Martin Boucher (directeur des communications pour les Jeunesses Musicales du Canada) appuie la démarche des étudiants du Conservatoire de musique qui font présentement signer une pétition (déjà plus de 5000 signataires) réclamant la nouvelle salle. Pendant ce temps, Monsieur Tremblay tient son bout: «Nous n'allons quand même pas couper dans le son!» et «Je n'endetterai pas les générations futures avec une nouvelle salle de concert.» Quelques pages plus loin, on apprend que l'Auditorium lié à l'avenir du Cégep de Chicoutimi - «Aucun rapport» dit Ginette Sirois, directrice générale de la maison d'enseignement.

Vendredi, hier, la section Vos Opinions publie trois lettres de citoyens ébahis par toute cette histoire qui pose Trop de questions sans réponses...

Ce matin, Denis Bouchard signe Droit de parole! dans la section Éditorial du journal. Cette longue histoire, cette enflure verbale de la dernière semaine, le côté sombre du Maire... Si tel est le prix à payer pour s'exprimer dans une société démocratique, tolérante et ouverte, plus personne n'osera prendre la parole en public! Enfin, en page 32, Monsieur Robert Hakim entre dans la danse, et promet Un son de qualité... et En attente d'une annonce officielle de Québec - Le temps presse pour respecter l'échancier des travaux, il affirme: «Si on commence vite, on risque de finir près du montant prévu (nda: 10,5 millions de dollars...), mais si c'est reporté à juin 2010 (nda: ou aux calendes grecques!), la facture va monter de 2 millions.»


Cela donne le ton et l'intensité du mouvement qui reprend vraiment de plus belle dans ce gouffre idéologique, financier, verbal et culturel qu'est ce dossier de la salle de spectacles de Saguenay

vendredi 8 mai 2009

Admis!


Me voilà donc admis (pour la troisième fois... mais cette fois, c'est la bonne!) aux études doctorales de l'Université Laval.

Dès septembre, j'entreprendrai de nouvelles recherches dans le cadre du programme de Littérature et arts de la scène et de l'écran... avec, comme projet, le sujet inscrit dans ce billet du 20 mars dernier...

Je ressors donc mon sac d'école et mon coffre à crayons!!!

Les théâtres associés

À quand une Association officielle des Théâtres saguenéens? Pour consolider les acquis des tables de compétence du C.R.C., pour unifier et solidifier le milieu, pour se donner une voix forte lors des événements, pour défendre tous les organismes et artisans... Une espèce de pendant de l'U.D.A. et de l'A.C.T.... Une structure de représentation... Non pas construite autour d'une esthétique commune ou de théories artistiques (trop diversifiées), mais plus autour de mode de fonctionnement, de mise en commun des forces et des compétences, d'une professionnalisation, d'une portée plus grande que chacune des cellules artistiques sur le territoire... Un peu à l'instar du Cartel des Quatre...

De gauche à droite: Charles Dullin, George Pitoëff, Gaston Baty, Louis Jouvet

En France, dans les années 20-30, les quatres grands metteurs en scène de l'époque - Jouvet, Dullin, Baty et Pitoëff - se sont réunis au sein d'un cartel (qu'on nommera le Cartel des Quatre), une association d'entraide, « basée sur l'estime professionnelle et le respect réciproque qu'ils ont les uns pour les autres ». Son but, à la fois artistique et commercial, est de donner une visibilité au théâtre et de s'élever contre la critique dramatique. (Wikipédia) [...] Malgré leurs divergences, Ils se concertent sur leur programmation, coordonnant leurs activités artistiques, adoptant la même politique d’abonnements et promouvant ensemble leurs spectacles. (MSN Encarta)

Ce projet pourrait-il, ici, voir le jour? Peut-être...

Par ailleurs, je crois qu'une telle initiative fut tentée dans les années 80... mais fut abandonnée. Vue l'expansion du nombre des compagnies et des artisans, peut-être serait-il temps de penser à se politiser.

jeudi 7 mai 2009

Une question de passion

Théâtre Granada, Sherbrooke

Ce que le public réclame, c'est l'image de la passion,
non la passion elle-même
.
Roland Barthes


Il y a quelques jours, j'ai à demi regardé une entrevue à TVA où il était question de passion pour son métier... Depuis, j'y réfléchis sans cesse.

Suis-je, moi-même, passionné par mon travail? Est-ce que je connais la passion du théâtre? D'emblée, je crois que non. Je ne pense pas vouer ma vie pour l'art. Je ne me vois pas de nécessités théâtrales. Je ne suis pas un véritable mordu. Le théâtre - ô blasphème - ne m'est pas fondamental.

Je ne suis pas pour autant imposteur. J'aime le théâtre et j'y investis temps et énergie. J'aime le théâtre comme média, comme forme de dialogue. J'aime le théâtre comme champ de recherche et d'implication. Car c'est là que je placerais ma véritable passion, la recherche.

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Restons dans la passion...

C'est ce soir que débute la nouvelle production du Théâtre à bout portant (Vicky Côté), Rage, à la Salle Murdock. Merde à elle et à toute son équipe!