mercredi 11 février 2009

La belle jambe!

Il y a quelques semaines, une nouvelle a fait grand bruit dans le milieu théâtro-scientifique français: on a retrouvé la jambe de Sarah Bernardht!

Ici, une petite note s'impose pour la suite: en 1915, la divine actrice s'est faite amputée après s'être blessée sur un clou rouillé, quelques années auparavant, en tombant d'une scène... et le morceau fut conservé dans le formol...

Pour de plus amples détails, cliquez sur l'image suivante afin de lire cet article... ou visitez le blogue (qui rassemble toutes les nouvelles sur le sujet) de Richard Zeboulon (d'où est tirée cette image), photographe bordelais qui a retrouvé la dite relique, La jambe de Sarah Bernardht... parce que cette jambe, bien qu'esseulée, n'en continue pas moins de faire du chemin: miracle, canular ou simple erreur? Les pronostics s'accumulent!


Par ailleurs, et pour terminer!, je tiens a rappeler qu'une blague cynique évoque que les trois coups annonciateurs du début d'un spectacle seraient, en fait, en coulisse, le bruit des pas de l'actrice affublée de sa jambe de bois!

Un camp de théâtre thématique pour la Relâche 2009


Avis aux parents d'enfants!!!

Pour la première fois de son histoire*, le Théâtre 100 Masques offre, durant la semaine de relâche - soit du 2 au 6 mars 2009 - un Camp de théâtre thématique pour les enfants (selon notre formule déjà éprouvée dans le cadre estival)!

Le Camp de théâtre thématique est une formation intensive en théâtre sous forme de camp de jour d'une semaine s'adressant aux jeunes de 8 à 13 ans et ayant pour objectif la création d'un petit spectacle présenté au terme de celui-ci.

Une succession d'ateliers - dispensés par des professionnels de la scène régionale - permettent aux participants d'explorer et d'approfondir différentes facettes du jeu de l'acteur selon une thématique précise, tout en s'amusant dans un cadre artistique reconnu.

Un premier groupe (les 8 à 10 ans) travaillera autour du thème Un clown en scène?!. Comment construire un personnage clownesque? Comment le faire évoluer? Comment l'utiliser? Quel discours lui mettre en bouche? Telles seront les questions abordées par l'animatrice-responsable, Dominique Breton et par les différents intervenants.

Un second groupe (les 11 à 13 ans) travaillera, pour sa part, le jeu choral (en quelques sortes, une chorégraphie d'acteurs) à partir d'un conte arménien de Hovhannès Toumanian, La goutte de miel, sous la direction de Sabryna Tremblay et des formateurs en expression corporelle, diction et coopération.

À noter qu'il en coûte 160 $ pour la semaine et que les places sont fort limitées! Il faut donc faire vite!

Pour information et/ou inscription, contacter Dario Larouche, directeur général et artistique, au 418-698-3000 poste 6562 avant le 28 février 2009!

*dans mon souvenir cependant, un tel camp existait du temps de L'Atelier de théâtre L'Eau vive sous la direction de Roger Malaison...

Mes Mémoires minuscules... 9

2004 ou l'année de recherche...

Après avoir complété mon année théorique à la maîtrise en arts, j'entreprends la seconde, celle de la recherche. Je me lance aussitôt dans une lecture intensive de nombreux livres, essais, biographies touchant le théâtre, particulièrement le formalisme... avec des incursions chez Meyerhold (bien sûr!), Taïrov, Oskar Schlemmer et le Bauhaus, Kantor, Barba, Jarry et son inutilité du théâtre au théâtre, Mesguish, Régy, Vakhantagov, Piscator, Brecht et j'en passe. Je passe en revue de nombreuses revues théâtrales: les Théâtre/Public, Alternatives théâtrales, Jeu, Annuaire théâtral, etc... consignant dans deux cahiers mes différentes notes, opinions, pensées... des cahiers qui, après coup, ressemblent beaucoup à ma façon de fonctionner sur ce blogue.

Un éparpillement intellectuel, un brouillard théorique qui ne cesse encore aujourd'hui de me nourrir!

Incursion robervaloise


Ce début de recherche coïncide également avec un autre début: ma première expérience avec le Théâtre Mic Mac de Roberval. Il avait été conclu, en décembre de l'année précédente, que je serais le metteur en scène de leur prochaine production, Au bout du fil, un texte magnifique d'Évelyne de la Chenelière qui fait se condenser le temps pour onze personnages engoncés dans une activité-pêche aux limites simultanées et de l'enfance et de la vieillesse. La création se fait autour du principe choral, où chaque scène devient prétexte à une image scénique statique. Ce fut un spectacle déconcertant pour certains, tant pour les spectateurs que pour les acteurs et concepteurs. Un spectacle où le corps devenait sculpture, où les mots n'étaient que musique fredonnée avec le regard vide, fixe, comme si le public était miroir. Après tout ce temps, cela reste mon spectacle le plus marquant... Pour la première fois (et peut-être pour la seule fois!) la forme appuyait réellement le contenu... Par ailleurs, ce spectacle sera acheté, en septembre, par Ville d'Alma pour le présenter dans le cadre des Journées de la Culture...

Retour au Théâtre 100 Masques

Après avoir essayé d'aggrandir le cercle de la direction (en y intégrant Sara Moisan, Pierre Tremblay, Moïra Sheffer-Pineault et Jessyka Maltais-Jean) et après avoir fait, avec un immense succès, La serva amorosa de Goldoni sous la direction d'Éric Chalifour, le Théâtre 100 Masques voit la plupart de ses administrateurs quitter le navire (encore une fois!) et c'est ainsi que je reviens à nouveau au sein de l'équipe composée de Sophie Larouche et de Madame Maltais-Jean. C'est cette année-là que la compagnie reçoit une subvention du RAJ de 35 000$ pour l'embauche d'une ressource qui aidera (!) à développer l'organisme... Bien que tout n'aille pas pour le mieux, la santé du TCM est encore viable... Nous réussissons à obtenir de l'argent de la Fondation TIMI pour faire une formation sur l'improvisation... formation offerte par Monsieur Réal Bossé de la L.N.I. Quelques heurts, sans plus... et un projet de cabaret-cirque érotique...

Début de rédaction... à la recherche d'un néo-maniérisme meyerholdien

Nous revoici donc à l'automne... et au début de la rédaction de mon mémoire... de mon essai qui concluera mes études à la maîtrise en art. Cet essai prend la forme d'un précis de mise en scène portant sur ma création en cours (avec Isabelle Boivin et Marc-André Perrier) d'Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée d'Alfred de Musset (après avoir cherché pendant quelques semaines une pièce en un acte...).

En cours de rédation, il convenait de tenter de définir mon style, mon esthétique, ma vision du théâtre... de ramasser le tout sous une appelation théorico-savante. Après avoir opté pour le néo-trad, je me suis vu guider, à partir de mes penchants pour Meyerhold et ses écrits, vers un terme plus conséquent (bien que demandant de nomreux éclaircissements!): le néo-maniérisme meyerholdien qui reviendrait, en quelques sortes, à concevoir le texte comme matériel émetteur de théâtralité, le corps comme exécuteur et la scène comme diffuseur de celle ci...

Tout en poursuivant cette période intense d'écriture, je m'appliquai, en décembre, à présenter une première version de mon spectacle aux étudiants du BIA pour tester le tout, recevoir des commentaires, vérifier les options esthétiques: le jeu mécanique, le chorégraphisme, le texte comme partition, etc.

Puis vint les Fêtes.

Cette année là, La Rubrique présenta Jacynthe Rioux, 609 Saint Gabriel et Pierre Marie et le démon et le CRI, Le Roi se meurt.