mardi 21 avril 2009

Le XIXième siècle


S'il est une période théâtrale que j'affectionne particulièrement, c'est bien celle s'étirant entre la seconde moitié du XIXième et le début du XXième siècle (disons jusqu'en 1920)... Là où le théâtre occupe le haut du pavé...

C'est, en quelques mots, l'apogée de l'illusionnisme (avec tous ses défauts mais aussi tout son côté exubérant, exalté, construit). Le développement du vaudeville. Le règne des monstres sacrés - les Bernardht, Guitry (père et fils), Rachel, Lemaître - et des auteurs - Hugo, Scribe, Labiche, Feydeau, Courteline... L'émergence du Grand Guignol. Le classique dégénérescent... Là où le théâtre ne fait pas que se faire... il se surfait et se contrefait!

Cette décadence, cette excroissance scénique et dramatique qui sonne le glas d'une tradition se pose pourtant comme origine de notre théâtre...

Car cette période voit aussi poindre la révolte (toute aussi justifiée que radicale) de tous les -ismes - romantisme, symbolisme, naturalisme, expressionnisme, futurisme, constructivisme - drainant une suite d'auteurs importants - Ibsen, Tchekhov, Gogol, Strindberg, Jarry - qui aboutiront, en quelques sortes, à l'invention de la mise en scène... et au théâtre contemporain. Là où le théâtre se questionne, se regarde et se transforme!

C'est le ferment qui donnera les Stanislawski, Meyerhold, Antoine, Jouvet, Copeau et tous les autres... et qui nous reporte directement à nous-même.