vendredi 4 septembre 2009

Frilosité culturelle

Je transcris ici des extraits d'une critique théâtrale parue hier (jeudi, le 3 septembre) dans Le Devoir, sous la plume d'Alexandre Cadieux. Pas tant pour le spectacle dont il est question, Letter two/Lettre No 2 de et avec Tony Nardi (qui, vu son caractère apparemment expérimental, ne se promènera guère en province...), mais plutôt pour le sujet abordé qui trouvera écho à plusieurs de mes billets antérieurs de même qu'à plusieurs réflexions déjà faites dans d'autres médias:


Selon Tony Nardi, il y a quelque chose de pourri au royaume du théâtre en ce pays. Devant l'ignorance crasse de certains critiques et la complaisance d'un milieu souvent plus motivé par la protection de ses acquis et l'obtention de prix prestigieux que par la création artistique et la rencontre d'un public, l'acteur canadien d'origine calabraise a pris la plume, tel Martin Luther devant les vendeurs d'indulgences.
[...]

Le bouillant interprète offre aux spectateurs une grinçante plongée dans les coulisses, où règne souvent la frilosité et où subsiste un bon vieux fond d'asservissement culturel face à l'Angleterre (NdA: on parle ici de Toronto... mais ça s'applique bien ici...). [...]

Le propos de la production va bien au-delà du théâtre: le comédien dénonce avec l'énergie du désespoir tout consensus paralysant qui masque une situation que nul n'ose dénoncer, par paresse ou par crainte de représailles. Les insatisfactions et doutes fondés ne viennent pas nourrir les échanges, mais plutôt les messes basses, les petites condamnations privées, le silence gêné.

[...] Le coup de gueule de Nardi [...] peut rappeler les tentatives récentes des dramaturges Évelyne de la Chenelière et Olivier Choinière de susciter un tel débat dans l'espace public, par un article pour l'une et par une lettre ouverte pour l'autre. Deux essais courageux qui ont récolté de nombreux mais discrets hochements de tête approbateurs, mais un maigre nombre de réponses articulées. [...]

Voilà. Que de redites, il me semble... et pourtant, rien ne change vraiment...

N.B.: On peut aussi lire la critique (et du contenu de cette pièce) de Yves Rousseau sur son blogue, Le Quatrième...)

Question de choix...


Je ferai, pour la quatrième année d'affilée, la mise en scène pour Mine de Rien, la troupe de théâtre amateure de l'UQAC... soit depuis la fondation de cette entité par le Services aux Étudiants. Encore une nouvelle aventure avec ces étudiants venus d'autres concentrations (et où il y a parfois de belles rencontres) après La Cantatrice Chauve de Ionesco (2006), Cinémassacre de Boris Vian (2007) et De l'amour et des griffes à partir des Boulingrin Courteline (2008).

Les répétitions débutent le samedi, 20 septembre... Mais voilà... Que monterons-nous? Là est la question. Quel répertoire? Pour l'instant, il y a 4 inscriptions... et un vide dans mes idées.