mercredi 16 septembre 2009

«Ça va mal à' shop!»

Nuage noir, Raynald Drouin, 2007

Il semble que ce ne soit pas la session des ateliers! Les activités de ce type tombent l'une après l'autre depuis quelques jours... À quoi est-ce dû? Je l'ignore... Manque d'intérêt? Cycle infernal et négatif pour le moment? Crise économique? Manque d'enthousiasme et de dynamisme? Les prochaines semaines répondront sûrement à ces questions...

Toujours est-il que j'ai pris la décision d'annuler la session d'ateliers offert à un groupe adulte au Théâtre 100 Masques devant le manque d'inscriptions... pendant que les groupes d'enfants et d'adolescents sont faméliques. Encore là, pourquoi? Manque de publicité? Coûts trop élevés? Cursus plat et inintéressant? Qu'à cela ne tienne, mon équipe et moi se pencherons sur la question dans les mois qui viennent.

Mais une décision me chagrine un peu plus... celle d'annuler l'activité théâtre par le Services des affaires étudiantes de l'UQAC par manque d'inscriptions... donc de mettre une pause dans les activités de la troupe Mine de rien (troupe de théâtre amateur) fondée il y a 4 ans et avec laquelle je travaille depuis le début (voir le billet suivant).

Sont-ce des problèmes liés avec ma façon de faire, ma façon de voir? Encore là, je l'ignore. Peut-être est généralisé... peut-être n'est-ce juste plus dans l'air du temps. Peut-être est-ce la temps de passer à autre chose... de revoir la (les) formule(s)... mon intérêt...

De la modestie...

J'aime bien l'idée de l'acteur (et du metteur en scène) comme principal élément du théâtre. L'acteur (corps et voix) est le principal médium... le principal émetteur de la théâtralité... son principal porteur. Et, magnifiant l'acteur, c'est magnifier aussi le texte.


Le comédien digne de ce nom ne s'impose pas au texte. Il le sert. Et servilement. Que l'électricien, le musicien et le décorateur soient donc plus humbles encore que ce juste interprète.

[...] Réduire le spectacle à sa plus simple et difficile expression, qui est le jeu scénique ou plus exactement le jeu des acteurs. Et donc, éviter de faire du plateau un carrefour où se rencontrent tous les arts majeurs et mineurs (peinture, architecture, électromanie, musicomanie, machinerie, etc...).

[...] En résumé, éliminer tous les moyens d'expression qui sont extérieurs aux lois pures et spartiates de la scène et réduire le spectacle à l'expression du corps et de l'âme de l'acteur.

(Jean Vilar)

Voilà une belle façon de décrire ce vide radical prôné par plusieurs...