mardi 3 novembre 2009

Nouveau venu...


Un nouveau blogue est apparu sur la blogosphère et semble lui aussi prendre une certaine tangente théâtrale que je partage volontiers. Le blogue Les ruminants ont plusieurs estomacs a, comme sous-titre Points de vue, questionnements et échanges sur un certain milieu. Y suivrons-nous les pérégrinations de l'auteur en cours de rédaction de son mémoire? Je l'espère! Bienvenu à lui!

Ce qu'on dit de l'UBU des TH sur les blogues...


Voici deux billets complémentaires de blogueurs (qui forment, si je ne m'abuse, un couple dans la vie) à propos de l'Ubu roi des Têtes Heureuses. Deux billets qui donnent, pour ceux qui veulent se faire une opinion, une fort bonne idée du spectacle.

Sur Jack aime/Jack n'aime pas: Retour à Shakespeare pour l'«Ubu roi» des «Têtes Heureuses»

Sur Spécial du jour: Ubu roi: sombre et jouissif

À ceux qui se demandent encore pourquoi je n'ai rien écrit à ce jour sur le spectacle, je répète que c'est que je ne l'ai pas encore vu en représentation.

L'intense Christian Lapointe

photo: Guillaume D. Cyr / maquillage: Yana Ouellet

Ça m'intéresse pas
de répéter la même chose.
Le langage d'un artiste,
c'est pas l'application de recettes
ou d'une forme figée:
c'est de fuir le confort.
Christian Lapointe

En me promenant sur la rue Saint-Jean, je me suis retrouvé devant cette couverture surprenante du Voir (Québec) mettant en vedette Christian Lapointe, qu'une bonne partie des praticiens théâtraux et des étudiants du BIA du Saguenay connaît (il a été chargé de cours il y a quelques années pour la production Face au mur/Tout va bien). Peut-être l'un des metteurs en scène actuel le plus iconoclaste au Québec.

Toujours est-il que cette photographie à la une est troublante... et sert à annonce la tenue de 5 représentations (à compter d'aujourd'hui) de la nouvelle production du Théâtre Péril, Limbes, au complexe Méduse (toujours à Québec). Avis aux intéressés.

Théâtre en marge

Ça tombe presque sous le cliché que de dire que le texte de théâtre est incomplet, qu'il y a une sous-texte à définir, qu'il y a des trous à combler... ce que certaines personnes nomment la marge. Voici ce qu'en dit Michel Corvin, de l'Université de Paris III (et aussi directeur du Dictionnaire encyclopédique du Théâtre... ouvrage de référence par excellence):


Ainsi, le déploiement dans les marges se manifeste-t-il par tout un jeu de décalages, de distorsions, de contre-pied, d'attentes déçues, de surenchère rhétorique. La marge est non la forme autre mais l'autre de la forme; ce qui, dans la forme canonique est écrit en marge, entre les lignes, par démaillage, détissage, destructuration, questionnement des apparences. [...] C'est une des fonctions majeures du praticien (metteur en scène et acteur) de lire les marges et de recevoir des blancs qui cernent le texte comme une invitation à articuler le visible des mots écrits avec l'invisible des sens possible. [...] Le théâtre en marge, c'est le théâtre en marche.