mercredi 2 décembre 2009

Le Singulier noël de Mme Weiss - Quelques notes

Autre photographie impressionniste en répétition... (défaut d'appareil!)

Bon. La générale est passée.

Dans l'ensemble, le résultat est assez probant. Dans l'ensemble... car il est difficile de bien juger de celui-ci avec un public composé de trois personnes... ce qui, du coup, fausse la perception des comédiens qui se mettent littéralement à courir après les réactions quand ils ne tentent pas carrément d'accélérer pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme un supplice.

Mais, dans l'ensemble, le tout me semble (!) prêt (après quelques correctifs...) à prendre son envol.

Cette générale ressemble à beaucoup d'autres. Avec sa fragilité. Avec ses accents nerveux et abrupts. Avec ses accrocs, ses erreurs, ses décrochages. Avec ses rythmes changeants... Cette générale ressemble à beaucoup d'autres avec aussi et surtout l'impression qu'elle dégage: celle de voir des comédiens faire des choses pour la première fois! Comme si aucune répétition n'avait précédé. La toile vierge. Le regard neuf. L'anxiété!

Cette générale me rappelle également un élément important que je demande à mes comédiens dans mes différents projets: la confiance. La confiance tout d'abord en eux pour maximiser leur aisance. La confiance en moi par la suite, en ma qualité de metteur en scène. La confiance au projet en lui même qui devrait se nourrir de leur conviction... Cette confiance est nécessaire et dynamique. Et ma crainte, c'est qu'une générale comme ce soir (c'est-à-dire sans public donc sans réaction) mine la leur...

Les rires s'en viennent... et ils doivent y croire!

Le Singulier noël de Mme Weiss - Quelques notes

Le Singulier noël de Mme Weiss - Quand viennent les boules et les grelots
Photographie (impressionniste!) en répétition: Dario Larouche

Après un dernier avant-midi (aujourd'hui) consacré aux retouches et à un enchaînement, nous passerons, vers 17h, à l'exercice ultime avant les représentations: la générale. Cette représentation comme si qui va pourtant, par l'absence du public, à l'encontre d'une véritable représentation... élément fondamental de ce type de spectacle plus près, dans le fond, de l'humour que du théâtre...

L'enchaînement d'hier, dans les décors et avec tous les accessoires, a laissé apparaître certains moments qui demandent à être resserrés. Certains moments qui, bien que bien faits, ne réussissent pas encore à se hisser vers l'exigeante performance qui poussera les spectateurs dans leurs derniers retranchements, les obligeant à rire à gorge déployée!

Car oui, jouer sur les limites de l'ironie, de la causticité et de l'humour noir de façon soutenue pendant près d'une heure demande, aux comédiens, un dose d'énergie renouvelable constante. Il est, par ailleurs, intéressant, de voir comment un numéro dynamique et déjanté peut influer sur le numéro suivant, lui porter ombrage, l'amoindrir... Un spectacle qui demande un jeu poussé à l'extrême et qui ne supporte aucun relâchement. Là repose le véritable défi posé aux acteurs.

Toujours est-il que nous voilà au bout, en quelques sortes, de la première partie du travail... la seconde se fera avec le public.

Pendant que nous préparerons le chocolat chaud et les biscuits, il sera bon de noter que la représentation de samedi sera complète (du moins, sera-t-il nécessaire de s'informer! avant de se déplacer vers la salle Marguerite-Tellier!) et que déjà beaucoup de réservations se font pour les deux prochains jours...