dimanche 31 octobre 2010

Halloween...


Petit passage hier soir - Halloween oblige! - par la maison hantée organisée par (et pour le bénéfice de) la Tortue Noire, sur la rue Morin de l'arrondissement de Chicoutimi.

Une solidarité sans équivoque: une vingtaine d'artistes maquillés, costumés... et avec le plaisir manifeste de troubler les visiteurs! Des personnages tenus d'un bout à l'autre de la soirée.Défi imposant. Différents lieux dans la maison: la salle à dîner transformée en petit théâtre où était présentée la magnifique production Vie et mort du petit chaperon-rouge en huit minutes ralenties, bijou d'ingéniosité; la cave aux allures de messe noire peuplée d'êtres diaboliques; des diseurs de bonne aventure (qu'il ne fallait pas prendre au sérieux...) et de multiples figurants, tous plus étranges les uns que les autres.

Cette première édition semble avoir été un succès et on peut espérer que la maison hantée reviendra l'an prochain, encore plus forte de ses ajustements!

Au théâtre, cette semaine! (du 31 octobre au 6 novembre 2010)


Une autre semaine bien remplie en ce qui a trait aux arts de la scène... une semaine digne des grands centres qui place le spectateur putatif devant un problème de taille: choisir!

Aujourd'hui - 31 octobre 2010
Petit Théâtre de l'UQAC, 14h

Les Têtes Heureuses présentent la huitième représentation (et dernière de cette seconde série) de Soudain l'été dernier de Tennessee Williams, une mise en scène de Rodrigue Villeneuve. Un duel à mort entre l'illusion et la vérité, la vengeance et la haine. Pour plus de détails, consulter l'article paru ce matin (enfin!) dans le Progrès-Dimanche. Cette production entamera jeudi sa dernière semaine de représentations.

Mercredi - 3 novembre 2010
Salle François-Brassard, 19h30

Le Cégep de Jonquière fait venir (en catimini!) le Théâtre LV2 et sa production Le Malade Imaginaire de Molière dans le cadre d'une activité scolaire. Selon les informations que j'en ai, s'il reste de la place, le soir même, il sera possible d'acheter un billet au coût de 15$.

De mercredi à samedi - du 3 au 6 novembre 2010
Salle du Facteur Culturel (Jonquière), 20h
(dimanche, 7 novembre, 14h)

Le Théâtre C.R.I. lance sa toute nouvelle production, Petites histoires avec une mère et une fille dedans, écrite par Marie-Christine Bernard, mise en scène par Émilie Gilbert-Gagnon, conceptualisée par Boran Richard et jouée par Guylaine Rivard et Marilyne Renaud. Pour d'autres détails, consulter cet article. À noter qu'il est important de réserver parce que le nombre de places est limité: 418.542.1129. Cette production se termine le 21 novembre.

De jeudi à samedi - du 4 au 6 novembre 2010
Petit Théâtre de l'UQAC, 20h
(dimanche, 7 novembre, 14h)

Dernière série de représentations de Soudain l'été dernier, présenté par les Têtes Heureuses. Pour d'autres détails, voir la première description de ce billet. Pour ceux qui manqueront ce spectacle, il sera possible de se reprendre, le 12 novembre prochain, alors que la compagnie déposera sa production sur la scène de l'Auditorium d'Alma.

Vendredi - 5 novembre 2010
Ménestrel (Chicoutimi), 20h
Samedi - 6 novembre 2010
Boîte à bleuets (Alma), 20h

Diffusion Saguenay (et l'Auditorium d'Alma le lendemain!) présente le Cabaret Bio Dégradable, un spectacle étrange entre le théâtre et la lecture publique dont le matériau principal est l'égocentrisme des vedettes de tout acabit qui écrivent leur vie dans un style parfois surprenant! Pour plus de détail, consulter le site officiel du spectacle.

Vendredi et samedi - 5 et 6 novembre 2010
Hangar du Vieux Port (Chicoutimi), 20h vend., 14h et 20h sam.

Les Farandoles - bien soutenus par Saguenay Capitale Culturelle - présentent Milane, fille de l'eau, un spectacle multidisciplinaire apparemment entre Ecce Mundo et Les Aventures d'un Flo. Un spectacle qu'on dit grandiose.. mais que je n'ai pas encore vu. La semaine prochaine, il y aura encore des représentations.

Vendredi et samedi - 5 et 6 novembre 2010
Sous-sol du Centre des Arts (Chicoutimi), 20h
(dimanche, 7 novembre, à 14h et 20h)

Le quatrième solo des Clowns Noirs est enfin prêt! Cette fois, on nous convie dans la tête de Grossomodo, le bêta habile du noir quinquet, dans un spectacle justement intitulé Pendant ce temps dans la tête de Grossomodo. Les places seront très limitées alors il fera bon réserver tôt: 418.698.3000 poste 6561.

Samedi - 6 novembre 2010
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonquière), 13h30
(mais aussi en scolaire jeudi et vendredi)

Le Théâtre La Rubrique reçoit Les Mauvaises Herbes de Jasmine Dubé, l'une des dramaturges jeunesse les plus actives du Québec. Un jardin d'enfants. Flore, la jardinière, y recueille les enfants abandonnés. Elle les transplante, les tuteure, les arrose, en attendant qu'ils trouvent une terre où s'enraciner. Ils s'appellent Momo, Lina, Tatou, Bastarache, Théo. Comme des chrysanthèmes, à fleur de peau, ils crient " je t'aime ". Mais qui entend les fleurs qui crient?Pour d'autres informations, consulter le site de la Rubrique.


samedi 30 octobre 2010

Des questions...


Ce matin, je suis perplexe...

D'abord de ne voir paraître aucun papier sur Soudain l'été dernier des Têtes Heureuses, notamment dans le Quotidien. Et si un article paraît demain, dans le Progrès-Dimanche, il ne restera plus qu'une semaine de représentations... Il y de quoi se poser des questions...

Par ailleurs, on se presse aux portes pour couvrir Milane la fille de l'eau des Farandoles... chose normale, oui... méritée? Je l'accorde. Ce qui me cause un malaise, pourtant, c'est l'importance de la subvention reçue du programme Saguenay Capitale culturelle du Canada 2010... de mémoire, c'est quelques chose dans les centaines de milliers de dollars. Stupeur et tremblement. Il y a de quoi poser des questions...

Oui ce matin, je suis perplexe...

vendredi 29 octobre 2010

Exaspération partisane

L'année en cours (2010-2011 en fait...) marque, pour le Parti Québécois, une année cruciale (les médias nous le disent assez depuis quelques jours!), celle du congrès national qui aura lieu en avril et qui servira à mettre en place la plateforme électorale du parti.

D'ici là, des congrès locaux (par circonscriptions) et régionaux se tiendront pour débattre des propositions inscrites dans la proposition principale (qui, soit dit en passant, n'est pas secrète et se retrouve ici, en lien)

3.2 Le rayonnement de la culture québécoise

La culture constitue le véhicule identitaire privilégié de la nation québécoise qui permet aux Québécois de s’affirmer et de s’épanouir ainsi qu’au Québec de se faire connaître dans le monde entier. Plus que jamais, le Québec doit faire du développement culturel, sur l’ensemble de son territoire, un objectif national.

Pour atteindre cet objectif, la nation québécoise a besoin de pouvoirs et des budgets actuellement contrôlés par Ottawa et qu’une nation ne peut pas confier à une autre nation, puisqu’il en va de son identité, de l’expression artistique de sa culture et des véhicules qui la portent et la diffusent.

Un gouvernement souverainiste :

a) Se donnera une véritable politique nationale de développement culturel qui :

1. reconnaîtra le rôle de l’école et du monde de l’éducation pour la démocratisation de la culture;
2. favorisera la vitalité des arts et de la culture – de la création à la diffusion – dans toutes les régions du Québec, tout en reconnaissant le rôle spécifique de Montréal et de Québec en matière culturelle;
3. renforcera le réseau des bibliothèques publiques;
4. renforcera de toutes les manières possibles le statut des créateurs et le processus créatif;
5. stimulera la plus large participation des Québécois aux activités artistiques et culturelles;
6. appuiera les organismes et entreprises impliqués dans le développement de la culture numérique;
7. fera des arts et de la culture un vecteur majeur du rayonnement du Québec dans le monde.

Voici donc ce à quoi veut s'attarder le Parti Québécois. Je dirais «des voeux pieux» qui vont de soi... ou du moins, qui devrait l'être! D'ailleurs, je pousserais même encore plus loin en disant: «Mais bon Dieu!!! Pourquoi ne l'avez-vous pas encore fait?» et «Pourquoi ne pas seulement augmenter de façon substantielle les budgets du CALQ?»... Mais bon. Il faut garder à l'esprit que ce sont là des principes et non pas des promesses électorales... d'où l'absence de chiffres et, à mon avis, de consistance.

Des ces points, pourtant, un me bogue particulièrement... Le point 2. Et c'est la partie que j'ai souligné en rouge: «tout en reconnaissant le rôle spécifique de Montréal et de Québec en matière culturelle»! J'aimerais bien qu'on me le définisse, ce rôle spécifique... Est-ce celui qui fait que les journalistes culturels sont plus portés à couvrir les spectacles venus de l'extérieur que les pauvres créations dites régionales??? Pour ma part, j'ai l'impression qu'il pose deux catégories de «cultures», la vraie, l'urbaine... et celle des régions éloignées! Hors de la métropole et de la capitale, vieille ou non, point de salut artistique. Point de culture. Montréal et Québec, des locomotives? J'ai parfois l'impression que la locomotive se prend pour un bulldozer!

jeudi 28 octobre 2010

Question d'octobre...

Ce matin dans le Quotidien, Roger Blackburn (que j'apprécie de plus en plus, je l'avoue, dans son rôle de journaliste culturel) y va d'une charge à fond de train contre le spectacle Piaf (dans lequel jouait Sylvie Drapeau avant de se voir obliger de se faire remplacer par Dominique Leduc), présenté pour une première fois au Saguenay (de retour à Dolbeau le 18 novembre et le lendemain, à Alma): en gros, il s'agit là d'un spectacle plat, sans émotion.

Donc...

À la lecture de cet article, je me suis demandé si la critique aurait été aussi intègre si ce spectacle avait été présenté, disons, par n'importe quelle troupe saguenéenne? Loin des yeux, loin du coeur?

Théâtre expressionniste (suite)


Suite du billet d'hier... car plus je fais des recherches sur ce type de théâtre (dont les plus grandes réalisations furent allemandes, vers 1910-1920), plus je trouve des pistes de réflexions qui peuvent inspirer, questionner, donner un cadre au prochain travail avec les interprètes. Bien entendu, je ne recherche pas le genre historique et ne souhaite pas faire de théâtre archéologique...

Voici la suite de ce que dit Corvin (cité hier), à propos de ce théâtre:

Vraisemblance et bienséance sont rejetées, pour autant qu'elles reflètent les logiques et les conventions établies. [...] Loin des zones médianes de l'équilibre, le héros expressionniste, déchiré entre le plus haut et le plus bas, se construit par renversement d'un contraire à l'autre.

Et revient l'idée du contraste, de la rupture violente. Revient aussi, dans le passage suivant tiré d'une Histoire du théâtre publiée par les Presses Universitaires de France (en 1964) dans la fameuse collection Que sais-je ?, l'idée de la digression, de la distorsion:

[...] L'action scénique s'appliquerait-elle à reproduire la démarche du subconscient, l'incohérence du rêve, l'irrationnel, le chaos de la vie profonde reflétée dans le désordre du social. [...] Une technique minutieuse s'évertue à désintégrer le sens critique du spectateur en le soumettant à un jeu de déformations visuelles et de rythmes obsédants.

[...] Dans les autres pays (nda: parce qu'il était question de l'expressionnisme allemand), l'expressionnisme a servi soit à donner plus de virulence à la satire sociale (en Amérique), soit (comme le grottesco italien) à transposer en une imagerie superficielle le subjectivisme pirandellien, soit (en France notamment) à tenter une traduction plastique de la poésie d'un esprit nouveau.


Encore une fois, vers quoi m'amène cette recherche? L'avenir le dira. Je me sers de ces extraits pour stimuler les discussions et surtout, les réflexions dans le rapport au texte, aux personnages et à la scène.

mercredi 27 octobre 2010

Théâtre expressionniste


Mes deux «grandes» mises en scène de l'année en cours (la production du Mic Mac et le prochain théâtre d'été du 100 Masques) seront faites à l'aune de l'expressionnisme... du moins d'après ce que j'en comprends et selon ce que je le conçois. L'expressionnisme peut, en fait, être en ligne directe avec le grotesque (meyerholdien!) qu'on peut, à l'occasion (pour ne pas dire souvent!) retrouver dans mon travail...

Le mouvement expressionniste, qui s’affirme en Allemagne, dans les années 1910-1920, explore les aspects les plus extrêmes et les plus grotesques de l’âme humaine, allant jusqu’à recréer un univers de cauchemar. Il se caractérise par la distorsion et l’exagération des formes, et par un usage suggestif de l’ombre et de la lumière.

Les metteurs en scène les plus représentatifs de ce mouvement sont Leopold Jessner et Max Reinhardt. Les pièces de Georg Kaiser ou d’Ernst Toller sont quant à elles structurées en épisodes écrits dans un langage syncopé, nourris d’un imaginaire intense. Les personnages sont ramenés au stade de types à peine ébauchés ou de figures allégoriques, et les intrigues à une réflexion sur la condition humaine. (http://www.theatrons.com/theatre-xx.php)

Michel Corvin, directeur de l'importante encyclopédie du théâtre définit cet expressionnisme, au théâtre, de la façon suivante:

Avec lui, la subjectivité se projette violemment sur le monde, en recréant de l’intérieur les objets qu’elle extrait de celui-ci : symbole, vision, abstraction – destinés à traduire la plus intense vibration de l’âme-, telle sont les catégories principales d’une esthétique étroitement liées à une énergétique de la liberté, tendue pour sa part entre deux états antithétiques où elle paraît s’annuler : l’angoisse et l’extase.

Comment cela se traduira-t-il? Ça reste à voir... mais les pistes sont nombreuses et les défis stimulants!

mardi 26 octobre 2010

Un détour par l'imagination


Au théâtre, tout est possible et tout peut se construire, si tant est que le spectateur suive et accepte d'emblée les codes qu'on y propose. Et cette remarque n'est pas un résultat du modernisme, du postmodernisme (ni même, voire!, du post-postmodernisme!). De tout temps la convention est invitée sur scène et y construit des mondes fabuleux. Voici, à preuve, un Appel à l'imagination des spectateurs écrit par Shakespeare dans le prologue de son Henry V (dans une traduction, ici, de Marcel Sallé):

Oh! que n'ai-je une muse de feu qui vous mène
Au ciel le plus brillant d'imagination;
Des princes pour acteurs; pour théâtre un royaume,
Des rois pour contempler cette scène pompeuse!
Alors le belliqueux Henry V, en personne,
Prendrait la majesté du Dieu Mars; à ses pieds,
Tels des limiers en laisse, on verrait la Famine
La Guerre et l'Incendie ramper, brûlant d'agir.
Pardonnez, messeigneurs, à nos génies traînants
Qui osent vous montrer sur ces tréteaux indignes
Un aussi grand objet; car cette arène étroite
Peut-elle contenir les vastes champs de France?
Dans ce cercle de bois pouvons-nous entasser
Les casques mêmes qui, jadis, près d'Azincourt,
Effrayèrent les airs? Un petit chiffre tors
Qui prend bien peu de place atteste un million.
De même, humbles zéros dans ce calcul énorme,
Nous ferons travailler la force de vos rêves.
Supposez que l'enceinte de notre théâtre
Renferme en ce moment deux grandes nations
Dont les fronts élevés, dressés l'un face à l'autre,
N'ont pour les séparer qu'un périlleux détroit.
Complétez par l'esprit nos imperfections:
Qu'un homme sur la scène en représente mille.
Voyez en lui toute une armé imaginaire.
Songez, quand nous parlons de coursiers, qu'ils sont là,
Imprimant fièrement leurs sabots sur le sol.
C'est à vous en esprit de mieux parer nos rois
Et de les transporter de-ci, de-là, sautant
Maint intervalle, et comprimant en quelques tours
De sablier les hauts exploits de mainte année.
Laissez-moi vous fournir l'appoint de notre histoire,
Et veuillez nous donner, spectateurs patients,
Oreille favorable et verdict indulgent.

lundi 25 octobre 2010

Considérations interpersonnelles

On ne le dira jamais assez, le principal matériau du théâtre est constitué de chair, de sang et de sentiments... et c'est la raison pour laquelle cet art - art vivant par excellence s'il en est!- est aussi un art du compromis interpersonnel et de la diplomatie.

Les susceptibilités affleurent parfois; les quiproquos enrayent la dynamique... et la bonne foi ne fait pas nécessairement bon ménage avec les attentes, les désirs et les souhaits qui demeurent plus souvent qu'autrement inassouvis.

Un seul mot, un oubli, une phrase vite dit, un retard et tout à coup, tout semble fragilisé.

Quand on est metteur en scène (ou directeur artistique d'une compagnie ou auteur de billet), le problème -quand il surgit- devient le sien... et dénouer les tensions constitue la principale fonction. Le théâtre se fait en équipe... et cette équipe doit être soudée, fière, dynamique. Le théâtre est un art d'ego et il n'y a qu'un pas pour que l'euphorie se transforme en enfer.

Nouveau site internet des Têtes Heureuses

Les Têtes Heureuses ont un nouveau site internet... et une nouvelle adresse:
http://www.uqac.ca/tetesh.

Et un autre...


Le quatrième solo des Clowns noirs arrivent!

Le Clown noir Grossomodo, après avoir entendu Diogène lire, vu Trac se démener sur scène et constaté la mort de Piédestal, se commettra lui aussi dans un spectacle solo. Malgré sa faible intelligence et la dangerosité de son jugement, ses écarts de mémoire et l’omniprésence de sa niaiserie, il épatera la galerie (et le garage, ajoute-t-il) en révélant aux amateurs de théâtre tous les secrets de la profession. Magie, science, mac...hine et histoire, de quoi enthousiasmer le spectateur triste et ravir la spectatrice curieuse.

Ce solo sera présenté du 5 au 21 novembre... et, nous promet-on, alors qu'il devait être le dernier, il sera suivi, en 2011, d'un solo conçu et réalisé par la cinquième roue du carosse, Contrecoeur! Peuple, réjouis-toi.

dimanche 24 octobre 2010

Au théatre, cette semaine! (du 2 au 30 octobre 2010)

Inauguration du Teatro Regio, par Pietro Domenico Oliviero (début du XVIIIe siècle)

Les activités théâtrales se bousculent définitivement, en cette dernière semaine du mois d'octobre... et se poursuivra pour les trois ou quatre prochaines. Avis aux intéressés!

Aujourd'hui - 24 octobre 2010
Petit Théâtre de l'UQAC, 14h

Dernière représentation de la semaine de Soudain l'été dernier, une production des Têtes Heureuses à partir du texte de Tennessee Williams. Une pièce sur la folie, un combat à mort entre l'illusion et la vérité. Cette production réunit sur scène (sous la direction de Rodrigue Villeneuve) les Lucille Perron, Eric Renald, Dominique Breton, Martin Giguère, Dave Girard et Maude Cournoyer.

Mardi - 26 octobre 2010
Salle Pierrette-Gaudreault, (h?)

Suite au succès rencontré il y a quelques jours, le Théâtre La Rubrique réinvite la Tortue Noire à présenter son fameux Kiwi, un texte de Daniel Danis mis en scène par Guylaine Rivard et qui met en vedette Dany Lefrançois et Sara Moisan. J'imagine que cette présentation sera à 20h... à moins que ça ne soit une représentation scolaire. Les informations pourront être obtenues sur la page Facebook de la compagnie ou en téléphonant directement à leur bureau.

Mercredi - 27 octobre 2010
Salle François-Brassard (Jonq.), 20h

Diffusion Saguenay présente Piaf... une production des Productions Jean-Bernard Hébert. Ce spectacle raconte la vie de la chanteuse, de son succès retentissant jusqu'à sa déchéance physique... avec, notamment, dans le rôle principal, Sylvie Drapeau... entourée de quelques onze autres comédiens. Les prix sont un peu surprenants, toutefois: 45$ adulte et 35$ étudiant. (AJOUT: Effectivement, Dominique Leduc remplace Sylvie Drapeau, mise au repos... plus de détails ici)

Jeudi - 28 octobre 2010
Salle Desjardins MariaChapdelaine (Dolbeau-M.), 20h

Après une série de représentations à Montréal, les Tournées Jean Duceppe promènent la pièce À présent de l’auteure et comédienne Catherine-Anne Toupin un peu partout au Québec… et font leur premier arrêt à Dolbeau-Mistassini. Remarquée lors de sa création en 2009, ce «texte hypnotique qui allie étrangeté, suspense et humour grinçant» raconte les tribulations d’un jeune couple traversant de sombres moments aux prises avec de nouveaux voisins –le père, la mère et le fils de 35 ans- envahissants et troublants, pervers et menaçants. Cette mise en scène de Frédéric Blanchette met en vedette en plus de l’auteure : Éric Bernier, Monique Miller, David Savard, François Tassé.

Jeudi à samedi - du 28 au 30 octobre 2010
Petit Théâtre de l'UQAC, 20h
(et dimanche, 31 octobre, 14h)

Seconde série de représentations de Soudain l'été dernier par les Têtes Heureuses (voir plus haut pour d'autres informations).

Samedi - 30 octobre 2010
354 rue Morin - entre 21h et minuit

La Tortue Noire tient une activité bénéfice pour le moins spéciale: faire d'une maison centenaire une maison hantée! On nous y promet une multitudes d'activités, des personnages étranges, des jongleurs de feu, des airs lugubres et de la poésie macabre. Au cours de cette soirée, la compagnie présentera à quelques reprises son premier opus, Vie et mort du petit Chaperon rouge en huit minutes ralenties. Le coût d'entrée est fixé à 20$... et les passants peuvent y passer comme ils le veulent.
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Dans le même ordre d'idée, je tiens à mentionner également la tenue d'une activité spéciale, soit la présentation de la comédie musicale Des Grenouilles et des hommes (à partir de chansons populaires), présentée par la Troupe des Bonnes Heures, une troupe amateure d'Hébertville (mon patelin) et des environs, au centre récréo-touristique du Mont Lac-Vert. Les représentations a lieu tous les soirs cette semaine de même que les et 13 novembre prochain. Tous les profits seront remis à la Maison des jeunes d'Hébertville.

samedi 23 octobre 2010

La Visite [Carnet de notes]


C'est aujourd'hui jour de distribution de ce spectacle qui aura lieu en avril prochain.

C'est l'exercice fastidieux par excellence car de celui-ci dépend la synergie de groupe, l'énergie scénique et, en bout du compte, le résultat que verra le spectateur. Ce passage obligé se fait d'une part par la connaissance des effectifs présents (parce que j'en serai tout de même à ma sixième collaboration avec le Mic Mac); d'autre part par la découverte de nouvelles têtes lors de petits bouts de lectures; enfin, par l'intuition.

Fastidieux aussi parce qu'il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus, comme dit la formule consacrée. C'est la différence entre la compagnie (comme par exemple le 100 Masques) qui engage selon ses besoins... et la troupe (comme le Mic Mac qui est composé de quelques dizaines de membres) où plusieurs souhaitent jouer et espèrent.

Pour cette pièce de 25 personnages, les choix sont peu nombreux: ou je distribue les personnages pour du un pou un, ou je crée une équipe solide qui les prendra tous en charge.

Des projets, j'en ai. Jusqu'où je pourrai les pousser? Ça dépendra de la réponse reçue lors de l'exposition de mes plans.

vendredi 22 octobre 2010

Quand Le Devoir s'exprime

Article paru, sous la plume de Michel Bélair, dans Le Devoir du 19 octobre dernier:

Un p'tit gâteau avec ça?
Michel Bélair
19 octobre 2010

Pour certains, le simple fait que le répertoire et la dramaturgie d'ici existent est déjà en soi une sorte d'enfermement. Le théâtre — le milieu donc dans toutes ses manifestations grandes, moyennes et petites —, le milieu serait tourné sur lui-même, se regarderait le nombril, qu'il aurait plus gros ou plus petit que la normale, selon le cas, serait fermé, tout cela l'étouffant même, argghggl... Pfffffffff.

Comme si on allait laisser faire tous les Maxime Bernier de ce monde, tous ceux qui se permettent d'intervenir sur tout alors qu'ils n'y connaissent rien, comme si tous ces faux frères pouvaient se mettre à dicter des politiques culturelles en ne sachant même pas de quoi ils parlent! Il faut dire au contraire à quel point la scène théâtrale d'ici est de plus en plus éclatée, touche à tous les milieux, se nourrit de l'intégration de la plupart des différences. Le théâtre est comme partout devenu un creuset où se mêlent toutes les cultures et tous les mythes... enfin presque tous.

On voit de tout à Montréal en un seul petit mois. À l'allure minimale d'au moins deux spectacles par semaine, souvent trois, on arrive à peine à suivre le rythme de l'ensemble des productions qui sortent constamment une fois la saison lancée; au maximum un peu plus de cinq spectacles sur dix. Et je n'ai habituellement le temps de fréquenter que la scène francophone alors qu'il y a longtemps que le nombre des compagnies anglos s'est vu, lui aussi, multiplié par tous les accents du monde...


La scène montréalaise ne se résume plus depuis longtemps à la seule performance de ses poids lourds, même s'ils continuent à y jouer un rôle essentiel. Elle est, au contraire, diversifiée, multiple, multiforme, de mieux en mieux articulée, s'inventant constamment des façons de survivre: riche alors qu'elle est si pauvre. On a même parfois l'impression qu'elle réussit à percer le mur des idées toutes faites et des certitudes creuses de certains donneurs de subventions — on peut toujours rêver, non...


D'autres grands connaisseurs — qu'ils fassent ou non partie de la brillante équipe culturelle d'un gouvernement ou d'un autre — soufflent aussi à qui veut bien l'entendre que les compagnies québécoises sont trop gourmandes et se laissent inviter à l'étranger sans jamais rendre la pareille. Ce qui était probablement vrai il y a une quinzaine d'années alors que seuls les festivals disposaient de budgets leur permettant d'inviter des compagnies d'Europe ou d'ailleurs. Mais ce ne l'est plus depuis longtemps.


Malgré les compressions faussement justifiées de certains budgets culturels, de plus en plus de compagnies trouvent le moyen d'accueillir de plus en plus régulièrement des spectacles étrangers en tournée. À ce chapitre, on ne le dira jamais trop, le théâtre jeunes publics a servi de modèle en inventant des solutions neuves, comme la mise en réseau des ressources et la création d'alliances débouchant sur une circulation plus large des spectacles à travers tout le Québec. C'est parce qu'on a branché ainsi tous les fils dans le bon sens, même si la démarche n'est pas appuyée par un programme particulier, que le TJP de Strasbourg a pu donner partout chez nous une trentaine de représentations de La Petite Odyssée, au printemps dernier...


La saison est encore jeune, une seule grande vague de premières a déferlé à ce jour sur nos têtes, mais déjà, «la visite» s'est faite très présente avec le passage du Piccolo Teatro à la Place des Arts pour la deuxième fois en trois ans, celui de la compagnie française Akselere au théâtre La Chapelle, des Belges du Borderline Theatre à Québec et l'arrivée de la metteure en scène Irina Brook qui entreprend, dès ce soir à Sherbrooke, une tournée panquébécoise avec En attendant Le Songe d'après Shakespeare (voir notre entrevue en une du journal).


Un p'tit gâteau avec ça?

Théâtre d'ombres...

Voici un autre vidéo (après celui-ci) de ce groupe américain, Pilobolus, qui fait de la danse... dont un spectacle créé en théâtre d'ombres, Shawdos Land. C'est magnifique.


jeudi 21 octobre 2010

Un autre soir de première...


C'est aujourd'hui jour de première pour Les Têtes Heureuses qui plongeront, dans quelques heures, dans Soudain l'été dernier de Tennessee William.

À toute l'équipe (Rodrigue Villeneuve, Hélène Bergeron, Alexandre Nadeau, Michel Gauthier, Yasmina Giguère, Patrice Leblanc, Lucille Perron, Éric Renald, Martin Giguère, Dominique Breton, Maude Cournoyer, Dave Girard, Geneviève Mercier-Bilodeau et Patrick Simard), un seul mot:

MERDE!
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mercredi 20 octobre 2010

Boules en stock! [Carnet de notes]


J'ai commencé, hier, la conception des différents numéros de ce quatrième spectacle de Noël du Théâtre 100 Masques, Boules en stock!, un conventum de Mères-Noël prenant la forme d'un cabaret.

Je suis présentement à réécrire les paroles de différents cantiques... et d'établir un ordre «dramatique» pour donner une ligne artistique à ce spectacle.

Pour la quatrième année, nous gardons encore relativement le même principe, celui de l'animation théâtrale sur une heure maximum, de ce genre ardu qui implique un véritable échange (sans filet) entre les interprètes et les spectateurs, de ce genre qui doit se nourrir de l'imprévu.

Comment susciter le rire? Comment le contrôler? Comment le développer? Telles sont les questions qui seront posées dans la salle de répétition. Malgré le côté qui peut sembler raccoleur dans le contexte (les Fêtes), l'animation théâtrale pose un véritable et substantiel défi aux comédiens, et c'est la raison principale pour laquelle, en tant que directeur artistique, je programme à nouveau ce type de représentation.

mardi 19 octobre 2010

Kabuki

Le théâtre Kabuki, inscrit en 2008 sur la liste du patrimoine immatériel de l'UNESCO:

lundi 18 octobre 2010

D'un constat à l'autre


La nouvelle a eu l'effet d'une (petite) bombe la semaine dernière: les Têtes Heureuses perdront, à compter de l'an prochain (après une nette diminution il y a deux ans; une plus marquée encore cette année et une autre encore plus radicale en 2011...) leur financement récurrent au fonctionnement du CALQ (à ce sujet, il est possible de consulter cet article paru dans le Quotidien de mercredi dernier).

Oui, c'est inconcevable que cette compagnie, l'un des piliers du théâtre saguenéen, perde un tel soutien (ceci étant dit, elle sera admissible aux subventions pour les projets... avec des budgets moins grands). Et pourtant... malgré tout, cette coupe sauvage peut se justifier en regards des critères objectifs du CALQ orientés non pas vers l'artistique mais bien, comme indiqué, vers le fonctionnement: rentabilité de l'argent octroyé, quantité d'activités présentées, nombre de représentations, nombre de spectateurs rejoints, emplois créés et pérennité de ceux-ci... bref, l'investissement, en regard du fonctionnement (parce qu'il ne s'agit pas là d'un jugement artistique!) en vaut-il le coup?

Le constat est là. Il est difficile à avaler... difficile à admettre... difficile à seulement accepter.... parce qu'inadmissible, au fond. Inadmissible en regard de l'importance de cette compagnie. Mais cette importance reste immatérielle et la qualité des productions et les choix artistiques ne sont pas des données objectives. Malheureusement.

Les efforts consentis depuis 2007 pour renverser la vapeur se sont donc avérés insuffisants et le couperet tombe.

Ces subventions au fonctionnement imposent, en quelques sorte, un style de gestion, un cadre qui ne correspond pas aux vues de la compagnie et celle-ci ne s'en est jamais cachée. Dans un contexte où de nombreux nouveaux venus attendent impatiemment en ligne leur tour, les décisions font mal.

Mais peut-être qu'un coup le choc passé et digéré, la situation s'annoncera (outre le fait que les montants octroyés seront - quand octroyés! - moins élevés... mais ça, c'est un autre problème, maintenant...) plus positive qu'elle n'y paraît en faisant disparaître des contraintes administratives et organisationnelles encombrantes et non souhaitées?


dimanche 17 octobre 2010

Au théâtre, cette semaine! (du 17 au 23 octobre 2010)


Les semaines à venir seront fort chargées... avec la multiplication des productions régionales et la venue de nombreuses autres hors nos frontières saguenéennes

Lundi et mardi - 18 et 19 octobre 2010
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonq.), 20h

La Rubrique présente Abraham Lincoln va au théâtre, une pièce de Larry Tremblay mis en scène par Claude Poissant... un succès depuis la création! Pour plus d'informations, consulter ou le site de la compagnie, ou son blogue, ou la page Facebook de l'événement. La Rubrique, un théâtre branché!

Au même moment...

Mardi, 19 octobre 2010
Auditorium d'Alma, 20h

Le diffuseur multidisciplinaire reçoit (pour Julie Morin et les fans de danse!) Danse l'école 2.0 de la compagnie 360 MPM: Après plus de 1 000 représentations à travers la francophonie du Canada, Danse l’École 2.0 est un véritable succès! Au cours du spectacle, des sketchs à saveur humoristique aborderont des sujets tels les passions, la persévérance, le respect et l’importance de l’activité physique et d’une bonne alimentation dans nos vies.

Jeudi à samedi - du 21 au 23 octobre 2010
Petit théâtre de l'UQAC, 20h
(et dimanche le 24, à 14h)

Les Têtes Heureuses lancent leur nouvelle production, Soudain l'été dernier de Tennessee Williams. Une mise en scène de Rodrigue Villeneuve avec Éric Renald, Martin Giguère, Dominique Breton, Maude Cournoyer, Dave Girard et le retour de Lucille Perron qui a joué avec cette compagnie dans les années 80 jusqu'au début des années 90. À noter que la première officielle (et bénéfice) aura lieu le samedi 23 octobre et que le coût des billets pour l'occasion (représentation et réception) est de 50$. Pour réserver: 418-545-5011 poste 4708 ou par la page Facebook de la compagnie.

Samedi - 23 octobre 2010
Salle Lionel-Villeneuve (Roberval), à compter de 9h

Le Théâtre Mic Mac convie ses membres intéressés à passer des auditions pour jouer dans leur production du printemps prochain La visite, de Michel-Marc Bouchard. Voir le site de la troupe.

Si j'oublie des trucs...

samedi 16 octobre 2010

Le rôle du spectateur


Si l'on veut arriver à la jouissance artistique,
il ne suffit jamais de vouloir consommer confortablement
à peu de frais
le résultat d'une production artistique;
il est nécessaire de prendre sa part de la production elle-même,
d'être soi-même à un certain degré productif,
de consentir une certaine dépense d'imagination,
d'associer son expérience propre à celle de l'artiste
ou de la lui opposer.

Cette phrase pleine de bon sens, définissant en quelques sortes le rôle du spectateur en contexte de représentation tout en éclairant de sa réflexion le ciel morne d'octobre, est le fait de Bertolt Brecht.


vendredi 15 octobre 2010

Du tonnerre au théâtre...!

Voici comment le grand architecte de théâtre Nicola Sabbatini (1574-1654) propose de construire le tonnerre sur scène, dans son traité (malheureusement épuisé...) Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre édité en 1637:

Le tonnerre, comment le simuler

Cette opération est des plus faciles, n'étant, pour cela, besoin d'autre chose que d'un long canal fait de planches ordinaires, lequel devra être si long que l'on voudra que dure le tonnerre. Ayant fait, donc, ce canal, on le posera au-dessus du ciel en sorte qu'il soit stable, ménageant en son dedans quelques degrés d'un demi-pied de hauteur selon que sera dit en la démonstration ci-dessous. Lorsqu'on voudra faire qu'il tonne, un homme, posté à cet effet, prendra deux ou trois boulets de fer ou de pierre, de trente livres environ, et il les laissera aller au-dedans du dit canal l'un après l'autre, selon son jugement, ayant eu soin que le canal n'ait été placé équidistant de l'horizon mais un peu incliné. Plus long sera le canal, plus le son rendu sera semblable au bruit naturel du tonnerre.

Cette dite simplicité - qui bien que charmante - ne me fera sûrement pas regretter les conceptions sonores modernes!

mercredi 13 octobre 2010

Tiens... tiens....


Un blogue pour le Théâtre La Rubrique? Un blogue sur le théâtre? Quelle bonne idée... ceci étant dit, malgré les apparences, avec sincérité! Parce que plus en contact avec les gens qu'avec un site web! On y tombe directement en cliquant sur ce lien.

La petite description promet beaucoup: La Rubrique est sur le point de se doter d’un nouvel outil de communication… Watch out, on s’en vient dans la blogosphère: primeurs, entrevues, nouvelles croquantes à propos des comédiens, extraits vidéos, photos, tout le nécessaire pour se rincer l’oeil. Et ce sera gratis. C’est-y pas beau.

À quand le début?

Des mets et des mots...



Le Théâtre 100 Masques en est à sa deuxième collaboration pour la mise en lecture du Festival des Mets et des Mots piloté par l'Association Professionnelle des Écrivains de la Sagamie. Pour l'édition 2010, la compagnie porte également le titre de coordonnateur principal.

Au menu donc, dans le cadre de Saguenay en bouffe, huit pays, huit restaurants, huit auteurs et huit comédiens pour un voyage par le ventre et par les mots, les jeudi, vendredi et samedi, 14, 15 et 16 octobre, entre 18h et 19h:

Caroline Tremblay lira André Girard
Gabrielle Noumeir-Gagnon lira Mylène Bouchard
Gabriel Fortin lira Daniel Castillo Durante
Simon-Pierre Sylvestre-Côté lira Marie-Christine Bernard
Marc-André Perrier lira Robert Dôle
Marie-Claude Brassard lira Joséphine Bacon
Erika Brisson lira Louise Desjardins
Émilie Jean lira Marjolaine Bouchard

D'ailleurs, on parle de nous dans le Quotidien de ce matin (voir en lien).

mardi 12 octobre 2010

«Filles de guerres lasses»

Ai assisté hier à la dernière présentation de Filles de guerres lasses de Dominik Parenteau-Lebeuf... projet de fin de maîtrise de Josée Laporte.

D'emblée, le projet est fascinant: une quarantaine de participants dans 4 lieux différents... et des textes magnifiques. Josée Laporte y trouve là une riche matière pour construire des ambiances et des atmosphères en lien direct avec les points de rencontre. Elle y contraint, dans un même petit espace et les spectateurs et les interprètes pour y modifier la perception du temps et du théâtre.

Icône 1 : Vive la Canadienne !
Ce premier tableau se passe dans la forêt... enfin, dans une coulée derrière le Pavillon sportif de l'UQAC. Tous assis autour d'un feu, les spectateurs sont encerclés par des bruits étranges puis, par des soldats. Des proies. Et de dessus la colline apparaît une femme (excellente Vicky Côté) qui entreprend dans un même souffle une narration rhapsodique où elle règle ses comptes avec sa mère (Chantale-Éric Dumais) et décrit toute l'horreur d'une initiation perverse. Des voix s'élèvent également du public pour faire écho à ses paroles.

Retour ensuite vers ce qu'il est convenu d'appeler l'aquarium de la cafétéria de l'UQAC... petite salle vitrée.

Icône 2 : Vices cachés
Un endroit clos, immaculé. Des femmes frottent dans un mouvement déchaîné, pendant qu'une (Sara Moisan) s'immobilise sur la table, en proie à une fixation terrible de propreté... qui se mue en sécheresse. Une rupture puis une folie. Laver. Se nettoyer l'âme et pourtant, surprise, un rat. Un gigantesque rat déambule dans ce lieu javelisé. De ce huis-clos est exclus le public qui regarde par les fenêtre. Le tout sur fond sonore contrôlé par Janine Fortin (et j'y reviendrai).

Icône 3 : Nacre C
Le hall du Pavillon des arts transformé en galerie d'art érotico-contemporaine. Des tableaux. Arrive, chantonnant, une femme exquise (mon premier coup de coeur, Sara Létourneau, d'une justesse surprenante et d'une beauté sans pareille), muse d'un grand peintre. Cette marque de déférence envers elle se transforme rapidement en tyrannie de la beauté et de l'orgueil de l'homme. Pour se soustraire à ces sourires et ces poses, elle développe une maladie qui la fait disparaître: elle se couvre de nacre peu à peu. Malheureusement, ce problème accentue la pression sur elle. Un partition pour deux intense et troublant qui se termine par un grand fracas.

Icône 4 : Catwalk, sept voix pour sept voiles.
Un grand défilé de mode sis sur la frontière de la Palestine et d'Israël. Un grand défilé moderne au son d'une DJ excentrique (mon autre coup de coeur, Janine Fortin... avec une voix et une présence superbe) qui commente. Une jeune fille (Jessyka Maltais Jean) sur le catwalk... et une chute. Du public s'élève alors et la mère qui crache sa honte (Maude Côté) et le tailleur mégalomnae (Gabriel Fortin) et l'oncle troublé (Éric Laprise) et le juif heureux de cette gaffe (Pierre Turcotte).

Voici à quoi était convié le spectateur.

Quatre espace pour des réceptions différentes... qui bien que chacun offre un rapport au théâtre spécifique, demeurent somme toute construits sur le même schéma: réciprocité des uns et des autres en parlant des spectateurs avec des actants-spectateurs parmi eux. Construits sur le même schéma et pourtant divergents... dû à l'atmosphère? Peut-être. Du au lieu même? Assurément.

Une expérience fort intéressante qui me demande encore de la réflexion! Du théâtre stimulant.


lundi 11 octobre 2010

«Prière du comédien»

par le comte Robert de Montesquiou-Fezensac (1855-1921), poète français qui publia, en 1902, un recueil de poésie intitulé Prières de tous:

Robert de Montesquiou par Félix Valloton,1898

Le fard s'est épaissi sur ma joue et moi-même
À peine je connais mon visage: je suis
Celui qui dort le jour, et se réveille blême,
Pour devenir un autre au cours brûlant des nuits.

Travestissant mon sexe et déguisant mon âge
Je dois jouer un rôle aux soirs du plus grand deuil.
La grimace fait rire en mon triste visage
Et ce n'est pas pour moi qu'est le pleur de mon oeil.

J'ai lu la comédie - et j'ai vécu le drame;
Ce qui reste de moi, je ne le sais plus bien;
Vous seul pourrez, Seigneur, reconnaître mon âme
Dans tous ces corps d'emprunt qui se sont faits le mien.



dimanche 10 octobre 2010

... encore

Sortie bien sentie (et justifiée!) de Benoît Lagrandeur, dans la dernière édition du Progrès-Dimanche où il s'insurge qu'en ondes, il y a quelques semaines, on ait été jusqu'à dire qu'avec la disparition du Théâtre du Saguenay, l'offre théâtrale en avait pris un coup... alors que La Rubrique propose de plus en plus de productions de qualité.

Ce problème décrié par Lagrandeur n'est, selon moi, qu'un symptôme d'un mal plus grand : la déliquescence de la couverture culturelle régionale qui se réduit comme une peau de chagrin, où les raccourcis par les «vedettes venues de la métropole», les «grandes institutions» et les «produits d'appel» tiennent le haut du pavé.

Où sont les informations? Les analyses? Les critiques? Les débats? Les enjeux? Où est l'espace pour de telles questions alors que la culture (bon, il y a quelques exceptions...) n'est plus abordée que par des chroniques au temps limité et des commentaires d'animateurs qui auraient parfois intérêt à lâcher les revues «people» et à se rendre dans les salles de spectacles, les librairies, les galeries d'art, les centres d'artistes pour voir ce qui s'y produit.

Au théâtre, cette semaine! (du 10 au 16 oct. 2010)

Loge du théâtre de la Huchette, Paris, où est présentée, chaque soir, La Cantatrice Chauve de Ionesco

Semaine conséquente dans l'univers théâtral au Saguenay:

Dimanche et lundi - 10 et 11 octobre 2010
Entrée Pavillon des arts (UQAC), 19h30

Présentations ultimes du projet de fin de maîtrise de Josée Laporte, Filles de guerres lasses de Dominik Parenteau-Lebeuf, un déambulatoire sur le terrain de l'UQAC (en ce sens, il faut se vêtir en conséquence et se munir d'une lampe de poche parce qu'une partie est extérieure!). Pour réserver, aller sur la page facebook de l'événement ou téléphoner au 418-548-0297. Ça promet!

Mardi - 12 octobre 2010
Petit théâtre (UQAC), 9h30

Conférence de presse annuelle des Têtes Heureuses pour annoncer et présenter leur prochaine production, Soudain l'été dernier de Tennessee Williams.

Jeudi - 14 octobre 2010
Auditorium d'Alma, 20h

L'Auditorium d'Alma présente Les palmes de M. Schutz... une comédie de Jean-Noël Fenwick dans une mise en scène de Michèle Deslauriers (avec Nathalie Gascon, Pierre Gendron, Robert Brouillette, Aubert Pallascio, Christine Lamer et Paul Dion): C’est une grande comédie inspirée de la vie de Pierre et Marie Curie qui raconte leurs travaux sur la radioactivité naturelle à l'École supérieure de physique de Paris au cours desquels ils ont découvert le radium et le polonium.

Samedi - 16 octobre 2010
Salle Pierrette-Gaudreault, 20h

(avec représentations scolaires la veille, vendredi, 15 octobre) Le Théâtre La Rubrique reçoit La Tortue Noire qui viendra y déposer sa carapace pour présenter son Kiwi (texte de Daniel Danis, mise en scène de Guylaine Rivard, avec Dany Lefrançois et Sara Moisan) qui se promène un peu partout dans le monde depuis sa création.

Voilà. Si j'oublie quelque chose, qu'on me le fasse savoir.

samedi 9 octobre 2010

Labiche par Labiche

Marcellin Desboutin: Eugène Labiche

Le prochain théâtre d'été du Théâtre 100 Masques - dont je me réserve la mise en scène à moins d'un changement majeur - sera L'Affaire de la rue Lourcine d'Eugène Labiche (1815-1888). Choix fait à partir de la représentation de cette même pièce que j'ai vue à Lyon, en 2006, au Théâtre des Célestins.

Une pièce drôle. Comique.

Je ne m'en cache pas, j'adore le vaudeville français, avec sa mécanique interne forte, son rythme soutenu et ses personnages esquissés à grands traits. J'aime aussi le cynisme, l'ironie, l'humour de ces textes qui sont, tant pour l'acteur que pour le metteur en scène, de véritables gymnastiques dramatiques. Et Labiche en est peut-être le plus grand maître... et sera suivi, par la suite, par les Courteline, Feydeau, Guitry...

Voici un petit bout d'un texte trouvé par hasard de Labiche qui parle de sa façon de construire ses oeuvres:

Je prends une main de papier blanc, du papier de fil, je ne trouve rien sur un autre, et j'écris sur la première page: Plan. J'entends par plan la succession développée scène par scène, de toute la pièce depuis son commencement jusqu'à la fin.

Tant qu'on n'a pas la fin de sa pièce, on n'en a ni le commencement, ni le milieu. Ce travail est évidemment le plus laborieux, c'est la création, l'accouchement.

Une fois mon plan fini, je le reprends, et je demande à chaque scène à quoi elle sert, si elle prépare ou développe un caractère, une situation, enfin si elle fait marcher l'action. Une pièce est une bête à mille pattes qui doit toujours être en route. Si elle se ralentit, le public baille, si elle s'arrête, il siffle.

3... 2... 1...


Pour Josée Laporte
et toute l'équipe (une quarantaine de personnes!)
de Filles de guerres lasses qui débute ce soir,

Merde!!!


vendredi 8 octobre 2010

Ces artisans du milieu théâtral régional

Tadeusz Makowski, Teatr dziecięcy, 1931

Parce que je pense sérieusement me lancer, pour ce blogue, dans l'ambitieux projets de faire des «entrevues» avec des gens du milieu théâtral saguenéen (et jeannois), j'ai tenté ici d'en faire l'inventaire: auteurs, metteurs en scène, concepteurs (dont l'action est principalement théâtrale), comédiens, professeurs.

Exercice difficile... fait en partie avec le répertoire du CAS et celui du CRC.

À partir de quand inclut-on quelqu'un dans celle-ci (qui compte près d'une centaine de noms!)? Reconnaissance professionnelle d'une part, formation minimale de premier cycle universitaire d'autre part et, enfin, expérience significative (j'entends là une dizaine de productions au moins...) pour les autres. S'y ajoute le personnel administratif (et dans cette section, il manque des noms!) qui vivent, finalement, grâce au théâtre. Une seule condition toutefois: habiter le territoire, d'où l'exclusion de certains noms. Voilà:

ARCAND Gervais (comédien Mic Mac)
BÉDARD Dominik (conc., mes)
BERGERON Hélène (dir. Têtes Heureuses, com.)
BERNARD Sara (dir. Th. Hors du Commun, anim.)
BERNIER Stéphane (conc. Amis de Chiffon)
BOIES Jonathan (comédien, danseur)
BOISVERT PINARD Jessica (animatrice)
BOIVIN Isabelle (comédienne, anim. La Rubrique)
BOUCHARD Réjean (dir. Côté-Cour, com.)
BOUCHARD Sébastien (comédien)
BOUDREAULT Jacynthe (com., anim.)
BOUDREAULT Jeannot (dir. art. Amis de Chiffon)
BRETON Dominique (auteure, mes, com.)
BRISSON Erika (com., anim.)
CARON Jean-François (communication La Rubrique)
CHALIFOUR Éric (dir. art. ManiganSes, com., mes)
CÔTÉ Maude (com., anim.)
CÔTÉ Michel (conc.)
CÔTÉ Vicky
(dir. À Bout Portant, mes, com.)
COURNOYER Maude (comédienne)
DALLAIRE Hélène
(dir. gén. Amis de Chiffon)
DALLAIRE Jacynthe (conc. costumes)
DESGAGNÉ Richard
(auteur, com.)
DOUCET Jimmy
(auteur, com., mes)
DUMAIS Chantal-Éric
(comédienne)
GAGNON Blaise (dir. gén. ManiganSes)

GAGNON Josée (dir. SOS Clown, com.)
GAGNON Martin
(comédien)
GAGNÉ Véronique (Atchoum le Clown, com.)
GAMACHE Denise (secrétaire, Amis de Chiffon)

GARNEAU Ursule
(comédienne Mic Mac)
GAUTHIER Madeleine
(comédienne)
GAUTHIER Réjean (dir. Valise Animée, conc., com., mes, Mic Mac)
GAUVIN Monique
(comédienne)
GIGUÈRE Martin
(fond. Faux Coffre, auteur, com.)
GILBERT-GAGNON Émilie
(mes, com., conc.)
GIRARD BOUDREAULT Dave
(comédien)
GIRARD Jean-Guy
(comédien RIA)
GRAVEL Marie-Ève
(comédienne)
GRENON Johanne
(comédienne)
JEAN Émilie
(comédienne)
JONCAS Francine (prés. Mic Mac, com., mes)
LAFLAMME Élyse
(prof. Cégep de Jonquière)
LAGRANDEUR Benoît
(dir. art. Rubrique, mes, com.)
LAPIERRE Serge (conc. Rubrique)
LAPOINTE Marie-Noëlle
(comédienne)
LAPORTE Josée (com., mes)
LAPRISE Éric
(fond. Faux Coffre, com.)
LAROUCHE Dario (dir. TCM, auteur, mes)
LAROUCHE Sophie (mes., com., anim.)
LAROUCHE Yves
(comédien)
LEBLANC Patrice
(fond. Faux Coffre, com., conc.)
LECLERC Denis
(com., anim.)
LEFRANÇOIS Dany (dir. Tortue Noire, com., mes., anim.)
LEGENDRE Pierre-Paul
(prof. retraité, Cégep Jonquière)
LEMIRE Marie-Ève
(com., anim.)
L'ITALIEN Lyne
(dir. gén. Rubrique)
MALTAIS-JEAN Jessyka (com., conc.)
MARTEL Anik (auteure, conc.)
MERCIER-BILODEAU Geneviève
(adjointe Têtes Heureuses)
MOISAN Sara
(dir. Tortue Noire, com., mes)
NADEAU Alexandre
(dir. tech. UQAC, conc.)
OUELLET Christian
(com., mes., chargé de cours UQAC)
OUELLET Guillaume
(comédien)
PEDNAULT Annick (prof. primaire)

PELLETIER Julie (technicienne, régisseure, assistante m.e.s.)

PERRIER Marc-André
(comédien)
POTVIN Mélanie
(comédien, conc. costumes)
POTVIN Serge
(conc.)
QUÉINNEC Jean-Paul
(auteur, mes, com., prof. UQAC)
RENALD Eric
(comédien)
RENAUD Louison
(comédienne, anim.)
RENAUD Marilyne (comédienne)
RIOUX Pascal
(comédien)
RIVARD Guylaine (dir. CRI, com., mes)
ROBERGE Christian
(conc. Mic Mac)
SAVARD Audrey (comédienne)
SAVARD Jean-Sébastien
(comédien)
SAVARD Mathieu
(comédien, mes)
SCHEFFER-PINEAULT Moïra (dir. SOS Clown)
SIMARD Marlène
(comédienne RIA)
SIMARD Nadia
(comédienne)
SIMARD Normand
(comédien RIA)
SIMARD Patrick (graphiste, com.)
SOUCY François
(com., prof.)
SOUCY Hélène
(conc.)
THIBAULT Nathalya (com., chanteuse)

TORRIS Sophie
(comédienne, prof.)
TREMBLAY Caroline
(com., chanteuse)
TREMBLAY Marilyne
(conc.)
TREMBLAY Patrice
(mes., com.)
TREMBLAY Pierre
(fond. Faux Coffre, com.)
TREMBLAY Sonia (comédienne Mic Mac)
TREMBLAY Valérie (comédienne)
VÉZINA Marjolaine
(prof. Cégep Chicoutimi)
VILLENEUVE Rodrigue
(dir. art. Têtes Heureuses, mes.)

Si j'en oublie, ou si d'autres noms devraient si retrouver, je peux les ajouter (en rouge). Merci!

jeudi 7 octobre 2010

Le théâtre, vivante chair de ma chair...

Petit détour, en ce matin automnal, par l'imposant recueil d'Odette Aslan, L'art du théâtre, pour y lire une définition morale du théâtre... écrite vers 1777-1785 par Johann-Wolfgang von Goethe dans La vocation théâtrale de Wilheim Meister:

Johann-Wolfgang von Goethe par Eugène Delacroix, 1827

Où trouve-t-on un meilleur abri contre l'ennui qu'au théâtre? Où fait-on plus agréablement connaissance? Les hommes sentent-ils jamais mieux leur fraternité que lorsque, suspendus aux lèvres d'un seul homme, ils sont enlevés, emportés par un sentiment commun? Qu'est-ce qu'un tableau, des statues, en comparaison de cette vivante chair de ma chair, de cet autre moi-même qui souffre, jouit et fait vibrer chacun de mes nerfs en sympathie avec les siens? Et où peut-on présumer qu'il se cache plus de vertu? Chez le bourgeois timoré qui amasse de quoi manger par un commerce sordide et répugnant, ou chez celui dont l'art, qui lui donne le pain, alimente en même temps les sentiments les plus nobles, les plus élevés que les hommes soient capables de concevoir, qui étudie et représente chaque jour la vertu et le vice dans leur nudité, et qui doit sentir la beauté et la laideur dans toute leur force avant de pouvoir les communiquer aux autres hommes avec une force équivalente?

D'icônes et d'espaces... (PARUTION VOIR 7-10-2010)

4ième icône, Catwalk sept voix pour sept voiles, présentée lors d’un laboratoire en 2009
Photographie: Annie Perron


Alors que sa carrière de comédienne est sur une bonne lancée (on se souviendra de ses rôles dans Parents et amis sont invités à y assister au CRI en 2008 et dans Charles et Berthin à La Rubrique en 2010), Josée Laporte, avec toute son intensité, poursuit au même moment des études universitaires de second cycle.

«Je souhaite définir une pratique de mise en espace du théâtre contemporain en mettant en place un certain nombre de concepts-clés: interdisciplinarité, théâtre performatif, théâtre du dispositif» dit celle qui entreprend, ces jours-ci, la dernière étape de son parcours. Filles de guerres lasses marque du coup un jalon important dans une démarche artistique construite également autour de l’altérité, du rapport à l’autre et s’apprête à aller à la rencontre d’un élément essentiel du théâtre, le public.

Pour mener à bien cet ultime projet, Laporte, récipiendaire d’une bourse du CÉLAT, a arrêté son choix sur cet opus de Dominik Parenteau-Lebeuf, auteure au féminisme engagé, composé, en réalité, de 4 icônes (désignation justifiée ainsi en préface : «Dans l’église de rite chrétien oriental, peinture sur bois. Ici, dans le monde occidental, fille peinturée dans un coin jusqu’à nouvel ordre») autonomes, chacune portant sur un aspect de la féminité. Le ton est donné. Mais qu’on se rassure, le tout, loin du manifeste, demeure léger et accessible.

Une quarantaine de collaborateurs ont été réunis pour ce projet, dont Janine Fortin au son, Hélène Soucy aux costumes et Chantale Boulianne comme plasticienne.

D’un espace à l’autre

Conçu et réalisé sous forme de déambulatoire sis sur le territoire de l’UQAC, Filles de guerres lasses propose donc 4 dispositifs distincts en 4 endroits choisis et promet aux spectateurs une expérience particulière : «C’est un processus à lequel j’ai envie de convier le spectateur… un processus dans des places ludiques et critiques tout à la fois. Cette formule me permet de mettre en place une succession d’événements éphémères qui créent, en bout de compte, à cause de ces espaces autres, de nouveaux rapports au temps et au théâtre.»

Pour les intéressés, il faut réserver en téléphonant au (418)548-0297 et se rendre, le soir indiqué, à 20h, à l’entrée du Pavillon des arts de l’UQAC, vêtu en conséquence et armé d’une lampe de poche! Fiche technique : 9, 10, 11 octobre 2010, 20h, entrée du Pavillon des arts de l’UQAC

mercredi 6 octobre 2010

Portraits saguenéens

Je crois que je vais me lancer dans le portraiturage de nombreux artistes et artisans du théâtre au Saguenay-Lac-Saint-Jean... Des «articles»... Une définition du milieu par ceux qui le font. Et de nombreux sujets à venir!

D'une version à l'autre


Une des choses que j'aime le plus dans la dramaturgie québécoise est la possibilité de lire des versions antérieures d'une pièce que j'ai en main.

L'occasion est belle de voir l'évolution de l'écriture d'un auteur, la maturation d'un texte vers une version dite «finale», les choix dramatiques qui ont été faits. Cette possibilité de lire ce qui, en quelque sorte, constitue la première ébauche, ouvre des perspectives dans la compréhension des intentions de l'auteur.

La première fois que cette occasion s'est prêtée à moi, c'était Les Reines de Chaurette. Alors que je me préparais à en faire la mise en scène, j'ai mis la main, par hasard en faisant le ménage des archives des Têtes Heureuses, sur la première version qui leur avait été proposée en lecture. Par la suite, l'an dernier, lors de la mise en scène de La Défonce, j'ai pu échanger aussi avec l'auteur qui, sans me faire lire les premières prémisses, m'a tout de même indiqué comment ce texte avait été écrit d'une version à l'autre (parce que j'ai monté la cinquième).

Ces deux exemples ont été marqués par des changements disons mineurs... la structure étant déjà établi et la dynamique bien installée.

L'écart le plus grand entre deux versions d'un même texte, je l'ai retrouvé avec La Visite de Michel-Marc Bouchard. La version courante est celle remaniée en 1993 par Benoît Lagrandeur. Au Mic Mac, j'ai pu lire celle écrite pour eux en 1983 (ou 84?). Ici, c'est fascinant, il s'agit pratiquement de deux pièces... tant dans la définition des personnages que dans l'articulation de la pièce.

Je trouve formateur de pouvoir lire ces textes qui, bien qu'ils soient de même nature, ont été écrits à différentes époques.

mardi 5 octobre 2010

Roberval


Petit détour ce matin (et ce, pour une partie de la journée finalement) vers Roberval... pour rejoindre les artisans (!!!) du Théâtre Mic Mac en vue de projets (au pluriel... eh oui) pour les mois à venir...

Mes vacances sont jeannoises.

dimanche 3 octobre 2010

Au théâtre, cette semaine... (du 3 au 9 octobre 2010)


Quelques trucs au menu:

Aujourd'hui, dimanche - 3 octobre 2010
Centre des congrès (Jonquière), jusqu'à 17h

Dernière journée pour visiter le Salon du Livre! À noter que lors de Salon, il est possible d'y rencontrer notamment les Yanik Comeau et Stéphane E. Roy, dramaturges... de même que quelques noms régionaux, dont Marjolaine Bouchard (mère d'Émilie Jean), Marie-Christine Bernard (auteure pour le CRI) et Jean-François Caron (nouvelle recrue de La Rubrique).

Jeudi - 7 octobre 2010
Centre d'estampe Sagamie (Alma), 17h-19h

Les Têtes Heureuses poursuivent leur tournée de médiation culturelle liée à leur prochaine production, Soudain l'été dernier, en s'arrêtant à Alma pour faire, lors d'un 5 à 7, une lecture publique d'extraits de la pièce par les comédiens accompagnée de musique improvisée. Ce volet est mis entre les mains de deux jeunes musiciens du Cégep d'Alma, Philippe Gosselin (guitariste) et ... (percussionniste).

À partir de samedi - 9 octobre 2010
UQAC - h?

Josée Laporte met un terme à ses études de maîtrises en présentant son projet, Filles de guerres lasses, un événement déambulatoire qui aura lieu sur le territoire de l'UQAC à l’Action de grâces, les 9-10-11 octobre 2010 À 19h30 à l’entrée du Pavillon des arts de l’UQAC Habillez-vous en conséquence de la température et apportez une lampe de poche ! Les places sont limitées et les réservations essentielles : 418-548-0297