samedi 13 mars 2010

La Défonce [Carnet de notes]

Sur la photo (en répétition!): Jean-Sébastien Montpetit,
Benoît Brassard et Charles Rousseau-Dubé. (Courtoisie)


J'aurais pu titré ce billet Autopromotion! Mais bon... Voici un article paru ce matin (du moins, je crois...) dans l'Étoile du Lac (l'équivalent du Réveil saguenéen... sauf que le premier est encore local, lui), La Troupe du Mic Mac remonte sur scène.

(Par ailleurs, dans cet article, on mentionne le fait que c'est là ma cinquième participation avec le Mic Mac... Les quatre autres productions étant Au bout du fil en 2004, Bonbons assortis en 2006, Les Reines en 2007 et Le rire de la mer en 2008.)




La Défonce [Carnet de notes]

Image prise sur Le blog de Drac

La première de La Défonce approche à grands pas!

Cette semaine - et la prochaine fin de semaine, soit les 19, 20 et 21 mars - se règleront de nombreux dossiers importants...

Ce sera, mardi soir, une rencontre capitale pour la constitution d'une bande sonore. Ce que je souhaite, c'est une bande continue, pas trop réaliste (la forêt) mais en même temps, pas trop abstraite (et surtout pas du type théâtre contemporain dans tout ce qu'il y a de plus détestable: bruit d'eau, de métal rouillé, de notes éparses). Une bande sonore qui accompagne toute la durée de la représentation, mais avec la possibilité de la moduler... et d'y ajouter des éléments précis comme des pièces musicales.

Cette semaine, ce sera également, si je ne m'abuse, un véritable chantier dans la Salle Lionel-Villeneuve, à Roberval, pour finaliser l'espace scénographique: ceindre les murs de tentures noires, terminer les panneaux, arrêter la composition du plancher, des accessoires... Bref, préparer le terrain pour l'entrée en salle du concepteur d'éclairage dès vendredi pour l'accrochage, le focus, les intensités.

Au même moment, théoriquement, une rencontre avec une responsable des costumes et des maquillages se fera pour voir aux derniers détails vestimentaires, aux ajustements, aux essayages finaux. Ce sera l'ultime moment pour construire l'extérieur des personnages, élaborer leur théâtralité, leur esthétique.

Bien entendu, à travers tous ces moments précieux, il y aura des répétitions (qui, je le redis, me sont très satisfaisantes!)... avant-dernier week-end... Oui, ça sent l'aboutissement!!! Après, il ne restera que la fin de semaine du 27 et 28 mars pour les derniers enchaînements...

L'Assemblée des femmes [Carnet de notes]


Au fil de mes recherches ayant pour but de dénicher, sur le web et dans les bouquineries, d'autres traductions de L'Assemblée des femmes d'Aristophane je découvre des tas de documents intéressants sur la vie et l'oeuvre de l'auteur et le contexte dans lequel il s'inscrit... Ses textes sont si anciens... et pourtant, ils ont une telle contemporanéité!!! Voici donc un petit précis historico-artistique de ce Molière des Athéniens:

L'art d'Aristophane

L'élément vital de la comédie d'Aristophane, c'est qu'elle s'aroge le droit de tout critiquer librement. [...] Il attaque sans ménagement, inlassablement, tous les chefs du peuple; il est l'ennemi des politiciens et des démagogues. Il raille les institutions, le Sénat, l'Assemblée, les magistrats, les tribunaux, le peuple, ce Démos, éternelle victime de tous les profiteurs de la parole. [...] Tout lui est bon pour faire rire son public aux dépens de ceux qu'il attaque. Certes, au point de vue des moyens comiques, il y a, surtout dans les pièces de la seconde période, une licence et une obscénité qui pourraient choquer des non avertis [...]; où l'élément phallique avait une place importante. [...] La pudeur était inconnue il y a vingt-trois siècles et les personnages de l'ancienne comédie agissaient dans la nudité primitive, sans aucun sentiment de honte. On ne saurait donc qualifier d'immoral le théâtre d'Aristophane. C'est sur un autre terrain qu'il faut le juger.

À côté de ce comique de bas étage, en effet, nous trouvons chez lui toutes les gammes du vrai comique: le trait, l'ironie, les jeux de mots, les hyperboles, les substitutions de mots inattendus à ceux qu'on attendait, sont autant de procédés dont il use avec une extrême habileté et dont l'effet est toujours irrésistible. [...] On sent, au centre de chaque comédie, une personnalité puissante, qui a conscience d'elle-même, qui est pleine d'elle-même et qui est entraînée par sa force même à une certaine partialité.

La forme

Au point de vue de la forme toute comédie d'Aristophane comprend deux parties principales: une première partie qui sert à l'exposition du sujet, et qui est toujours la plus soignée, et une seconde partie qui apporte et développe les exemples à l'appui de la thèse. Cette seconde partie est une juxtaposition de scènes comiques, reliées entre elles par l'idée principale. Mais la force de la comédie d'Aristophane réside moins dans l'art de dénouer habilement un noeud compliqué que dans le vif le brillant des scènes.

Enfin, il semble que Platon, le philosophe, eût dit d'Aristophane (malgré le fait que celui-ci est ridiculisé son maître, Socrate): «Les Grâces, cherchant un temple qui ne dût pas périr, choisirent l'âme d'Aristophane.»