vendredi 23 juillet 2010

Une finale qui détonne

Une scène suscite beaucoup de questions dans L'Assemblée des femmes. Il s'agit de la finale... de cette finale que nous avons pris le parti d'intituler Évoé!, de ce cri de joie poussé par les bacchantes en l'honneur de Dionysos ou Bacchus (réf.: www.mediadico.com/dictionnaire).

Deux choses principalement étonnent (et détonnent!): qui est cette femme, cette servante qui prend soudainement toute la scène... et qu'elle est la teneur de ce discours?

D'une part, dans la comédie antique, la forme diffère du théâtre que nous connaissons. Il ne faut pas s'attendre d'avoir une finale qui fait un lien qui boucle la boucle de l'intrigue ou qui revient sur le spectacle. Je le redis, la première heure constitue la pièce en tant que telle... et les trois scène squi suivent ne sont que des conséquences. Il ne faut donc pas s'attendre à assister à un banquet orgiaque. Cette scène est un discours adressé directement au spectateur, au juge qui, à l'époque, désignait le gagnant de ce grand concours dramatique annuel (voilà, par ailleurs, une définition de la parabase). D'où la raison qu'il n'y a pas de retour, ni de montée (par rapport à la scène précédente). L'attente d'une finale flamboyante et emportée est - bien que tout y prêterait avantage dans le cas présent - une idée plus contemporaine, relicat de la pièce bien faite.

Quant aux personnages... Oui, il y a une servante... sortie d'on ne sait où... et un choeur de citoyens (dans ce cas-ci les femmes) qui vient, en quelques sortes, saluer le public. De Praxagora, l'héroïne principale? Pas ou peu de mots (la diatribe dans laquelle elle se lance ne lui appartient pas dans la version originale).

Voilà ce que je voulais dire depuis déjà quelques jours...