jeudi 15 mars 2012

«Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée» [Carnet de mise en scène]

Nous venons de terminer notre dernière répétition d'Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée d'après Alfred de Musset... qui se retourne peut-être dans sa tombe à chaque fois qu'on joue sa pièce... parce que ça ne ressemble pas à ça:

Production Les Larrons, 2009

Dans quelques jours - la semaine prochaine - notre production sera jouée au Théâtre des Marronniers et au Théâtre des Asphodèles à Lyon (dans le cadre du projet mené par les Têtes Heureuses, Le Saguenay en huit compagnies).

Pour le moment (il reste encore un bloc de répétitions sur place, là-bas), l'ensemble est en place. La mécanique - parce qu'il s'agit bien de cela - fonctionne... bien qu'elle demande encore un certain contrôle de la part des interprètes. Le jeu d'actions-réactions, le jeu d'effet choral, le jeu d'intentions commandent encore un peu plus de souplesse pour donner, en scène, un effet puissamment dramatique, acrobatique. Il y a dans ce court texte un duel sans pitié entre la froideur et l'insistance. Un ring d'où on ne sort pas indemnes. Une lutte à finir entre deux conceptions de l'amour. Et sans les artifices de la civilité et de la politesse, sans les effluves du romantisme qui pointe sous la syntaxe... c'est un combat cruel et direct qui surprend par sa vitalité.