vendredi 4 janvier 2013

Hic!


Tout ce flot d'alcool 
qui se consomme dans le métier d'acteur:
l'alcool qui se verse dans les loges,
l'alcool qu'on partage au foyer,
pour une première,
pour une centième,
pour une dernière,
pour rien.

C'est là une citation de Denis Podalydès retrouvée dans le bouquin Leur trac au théâtre d'Éliane Arav. Non, elle n'amène rien de bien intellectuel au lecteur... mais comme elle semble dépeindre une réalité incontournable: comme la bière est bonne après une représentation!

Trois temps théâtraux en voyage...

J'aurais pu titré ce billet Relation de voyage et faire la description de ces quelques jours que j'ai passé en Allemagne... mais je préfère garder pour moi la plupart de ces souvenirs et me concentrer plutôt sur trois moments théâtraux (bien que je n'ai vu aucun spectacle... décrochage oblige!) survenus parmi toutes les visites de tous les musées (dont celui sur le cinéma).

Le premier, j'en avais fait mention dans un billet antérieur, a consisté en la découverte de Goethe qui est partout à Francfort, son lieu de naissance. De sa statue, à la Goetheplatz, à sa dite maison où il a écrit Les souffrances du jeune Werther (que j'ai relu) et la première version de son Faust. Sur les traces, donc, d'un auteur emblématique pour ce pays et pour le théâtre!


Par la suite, à Stuttgart (une ville au sud de Francfort), il y a d'abord eu cette visite au Kunstmuseum qui dispose de la plus grande collection d'oeuvres d'Otto Dix et, du coup, il y a eu la découverte de ce peintre. Bon. Ça n'a rien de bien théâtral... et pourtant, dans ces (et ses!) peintures, il y a une telle mise en scène, une telle force esthétique, une telle composition de l'image, du corps et de l'atmosphère (c'est d'ailleurs là que j'ai appris aussi ce qu'était la Nouvelle objectivité) qu'il serait possible d'y trouver une importante source d'inspiration... À titre d'exemple, voici un portrait de la danseuse Anita Berber (que j'ai aussi découvert!), peint au début des années 20:


Je reviendrai assurément (et très bientôt!) à cette source dans une création prochaine!

Finalement, ce même jour, cette fois au Staatsgalerie, l'immense musée d'état, au détour d'une salle (qui sont, par ailleurs, fort nombreuses), je tombe sur un espace dédié à Oskar Schlemmer (natif de cette ville) dont il a été question à de nombreuses reprises sur ce blogue et... ô joie!... sur une partie des dix-huit costumes (ceux de la reprise dans les années 70, à ce que j'ai compris) de son fameux Ballet triadique (dont il est notamment question ).




Il allait de soi que je ne quitterais pas cette salle avant d'avoir fait le groupie et d'avoir ma photo devant ces objets fascinants (dont la première entrée dans ma vie remonte à l'un de mes premiers cours du BIA). 

Voilà. Ça fait le tour de cette partie théâtrale du voyage...