jeudi 17 janvier 2013

Les Robins des bois au théâtre...

Je les avais presque oubliés! Voici  Les Robins des bois qui font du théâtre! De l'évocation et de l'effort du spectateur!



«Orphée aux enfers»... [Carnet de mise en scène]

La mise en scène de cette production me permet de définir une certaine méthode de travail. Une méthode facilement identifiable parce que radicalisée, d'une certaine façon, par le fait d'avoir près d'une quarantaine d'interprètes à diriger...

Pour les scènes de groupes, je fais une mise en place rapide, complexe, la plus précise possible. 

Lors de la répétition suivante où il y a reprise de cette scène, je vois ce qui s'est rapidement ancré dans le corps et la mémoires des actants. Si la moitié des gens (et parfois plus!) ne se souvient plus de ce qui a été fait (bien que tout soit noté par l'assistante...), je me permets de revoir ces passages. Révisant la séquence. Ajustant le rythme. Simplifiant geste et mouvement. Du coup, je garde généralement (même si parfois il faut reprendre une scène à zéro) le même cadre établi, le même principe. Je ne suis jamais très loin des premières  directives.

La meilleure efficacité scénique restera toujours celle que la grande majorité endosse automatiquement et refait avec facilité. De cette facilité, il est possible, par la suite, d'apporter des précisions de gestes, de mouvements, d'intentions...

À l'inverse, s'acharner à imposer des figures ne fait qu'obséder les comédiens (ou chanteurs!) qui ne pensent qu'à la séquence à exécuter au détriment de tout le reste. 

Ceci étant dit, j'insiste quand même un peu lorsqu'il y a enchaînement... et je pousse le groupe à se lancer (idéalement avec confiance!) dans l'espace... sinon tout serait tout le temps à reprendre! 

Cette méthode fonctionne assez bien... tant qu'elle est bien admise. Que le metteur en scène ne perde pas la confiance des comédiens (ou chanteurs!) devant cette apparence d'indécisions. Que ceux qui absorbent vite les indications demeurent, pour le bien du spectacle, ouverts aux modifications. Que ces retours sur le travail (et le déplacements de quelques cues) ne soient pas une source de frustrations.