lundi 15 avril 2013

Trou noir... [Carnet de mise en scène]

La comédienne, Elaine Juteau, entre deux prises...

Là où aurait pu naître la polyphonie, rien.
Là où aurait pu naître la choralité, rien.
Là où aurait pu naître une intrigue, rien.
Qu'un corps.
Q'une voix.
Qu'une figure.
Ma théâtralité.

Les répétitions ont repris ce week-end (après une série d'imbloglios!), avec vigueur. Nous avons pu traverser tout le texte, établissant des repères physiques, des enchaînements logiques, à travers tous les récurrences, les redondances, les redites... 

Nous nous sommes même permis de faire un premier filage... qui franchit à peine la demie heure! Mais tout ça devrait se calmer un peu et donner une représentation d'environ 40-45 minutes (pour un texte de 41 pages). Quand nous aurons trouver le moyen de bien contrôler le rythme!

D'ici là, il nous faut nécessairement revenir à l'essentiel de ce texte, soit l'échange avec le spectateur. Le renfermement sur la fiction (si tant est qu'elle existe) est un important écueil. Il est si facile de perdre le fil, de se perdre dans le verbiage! Il faut constamment se rappeler que bien que sous forme monologique, il doit s'agir d'une véritable discussion entre la salle et la scène.

Il faut aussi préciser les idées. Les liens entre le manifeste et la fiction... entre le concret et l'immatériel.

Puis il faut marquer le vocabulaire gestuel avec plus d'économie tout en augmentant son envergure, son discours.

Le but recherché est de donner un cadre solide dans lequel la comédienne retrouve une certaine liberté d'action, selon son état, selon la constitution de la salle, la réaction du spectateur...