vendredi 15 avril 2016

La tradition de l'Église sur la comédie & les spectacles

Je continue ici à recenser l'histoire du théâtre du point de vue de l'Église... par intérêt et parce que j'estime qu'il est indispensable de bien saisir ce contexte qui a perduré pendant des siècles (et ici au Québec, jusqu'à tout récemment). 

Voici, tiré d'un Traité de la comédie et des spectacles selon la tradition de l'Église publié en 1669 sous la plume de Armand de Bourbon Conti, quelques canons historiques (dont certains seront observés jusqu'au XIXième siècle!) promulgués lors des premiers conciles qui donneraient sa forme au catholicisme.

Pour une meilleure lecture, j'en réécris les courts textes en français contemporain sous chacune des images.



Si des comédiens veulent embrasser la foi chrétienne, nous ordonnons qu'ils renoncent auparavant à leur exercice; et qu'ensuite ils y soient admis, de sorte qu'ils n'exercent plus leur premier métier. Que s'ils contreviennent à ce décret, qu'ils soient chassés et retranchés de l'Église. 


Il faut défendre aux femmes, et aux filles fidèles, ou catéchumènes, d'épouser des comédiens. Que s'il y en a qui en épousent, qu'elles soient excommuniées. 


Quant aux comédiens, nous ordonnons qu'ils soient excommuniés tant qu'ils feront ce métier. 


Que les personnes infâmes, tels que sont les comédiens, ne soient point reçus à former des accusations.


Les prêtres doivent s'éloigner de tous les objets qui ne font que charmer les oreilles, et surprendre les yeux par des apparences vaines, et pernicieuses, et ils ne doivent pas seulement rejeter et fuir les comédiens, les farces et les lieux déshonnêtes; mais ils doivent encore représenter aux fidèles, l'obligation qu'ils ont de les rejeter et de les fuir.