mardi 17 mai 2016

Opinion sur le théâtre expérimental... en 1971!



Le théâtre expérimental, dit living theater, théâtre de la rue ou encore théâtre de contestation, manifeste quelques signes de fatigue. Il ne semble pas avoir réussi à résoudre ses principaux dilemmes: être une tribune d'idées sans provoquer l'ennui, annoncer un théâtre nouveau quand il n' y a plus de texte, plus de jeu, plus de situations, donc absence de tout ce qui constitue le théâtre. Le spectacle cinétique ne remplace pas le théâtre en utilisant la lumière, la projection d'images, de films, la musique, le mouvement, etc., il ne peut être confondu avec le théâtre qui est affaire de langage et d'interprétation.

Le simple théâtre de divertissement a repris ses droits en 1971. Avec quelques grandes reprises classiques, il a réussi à ramener au théâtre un public qui le boudait, en utilisant au maximum ses ressources créatrices et techniques. 

Il s'agit là de la prémisse d'un article (d'une dame nommée Andrée Paradis) consacré au théâtre dans l'édition 1972 du Livre de l'année publié chez Grolier

C'était pourtant la grande époque du théâtre de performance, du théâtre engagé, de la création collective, du développement fulgurant de la technique. Le théâtre était un art de combat.

À sa lecture, il semble bien que la fracture (réelle ou non) entre le théâtre plus expérimental et le théâtre plus traditionnel ne date pas d'hier...