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jeudi 2 janvier 2020

Du théâtre comme au temps de Shakespeare


Le théâtre élizabéthain (16ième-17ième siècle) a quelque chose de fascinant dans son architecture. Proche, d'une certaine façon, des théâtres romains et de leurs fond de scène architecturaux permettant divers lieux, diverses conventions simples mais efficaces. En même temps, toute cette construction dense laisse la scène dépouillée, avec des trappes et des sorties de toute sorte, laissant alors toute la place au texte et au jeu des acteurs. C'est là, on peut l'imaginer, un lieu vivant s'il en est un, avec ses multiples étages et son parterre qui réunit le peuple. Quand on étudie en théâtre, ce type de théâtre en rond est incontournable... d'autant qu'il a abrité l'un des plus grands génies dramatiques qui soit: William Shakespeare.

L'été dernier, je suis allé à Londres. Et je n'ai pas résisté longtemps à la tentation d'aller au Globe (le théâtre du schéma plus haut), une reconstitution fidèle (datant de 1996) de ce lieu mythique ayant appartenu à Shakespeare lui-même mais ayant malencontreusement brûlé en 1613... (Voici, en lien, le site web de l'entreprise, avec des images et des vidéos.)

Un véritable voyage dans le passé! Voici quelques unes de mes photos:











Pour profiter à fond de l'expérience théâtrale, nous avons même assisté à la présentation de la première partie de Henry IV, par une troupe de comédiens manifestement rompue à l'oeuvre shakespearienne et à ce lieu propice à une complicité particulière avec le public. Un moment fort. Historique. Esthétique. 

jeudi 27 août 2015

«Kurios» du Cirque du Soleil


Pendant mes vacances, à Chicago, je suis allé voir Kurios du Cirque du Soleil. C'était là la première production de cette - malheureusement! - «ancienne» institution québécoise que je voyais... Production sans commune mesure avec les moyens dont je dispose généralement pour un spectacle!

Kurios, c'est entrer dans l'univers d'un inventeur loufoque entouré de personnages étranges (qui n'est pas sans rappeler l'Edouard aux mains d'argent de Tim Burton et Le Ballet triadique d'Oskar Schlemmer). Une esthétique flamboyante et théâtralement surannée. Des costumes magnifiques. Une mise en scène et une exécution menée au quart de tour. C'est ça, le Cirque.


Kurios, c'est aussi (et surtout!) des numéros de haute voltige! Acrobates de toutes sortes, contorsionnistes, équilibristes, jongleurs et clowns! Tout y est. Au point où les mots manquent et ne subsistent que les clichés: c'est parfait (quoiqu'un peu long dans la seconde partie), époustouflant, étourdissant!

Mais ce qui est le plus fascinant dans ce type de spectacle, c'est l'exceptionnelle maîtrise physique de ces gens. C'est véritablement la mise en représentation de la rigueur et de la précision... un travail du corps qui ne laisse rien au hasard, 

vendredi 3 janvier 2014

Au château d'Hamlet...

J'arrive tout juste de Copenhague... et de là, je suis aussi allé à Helsingor (ou Elseneur)... ville connue principalement pour son château, Kronborg... plus connu sous le nom de château d'Elseneur grâce à Shakespeare qui en a fait - sans l'avoir pourtant visité - le lieu central de Hamlet (à partir de la légende d'Amleth).





Je ne sais trop s'il y a véritablement quelque chose de pourri au Royaume du Danemark... mais je sais maintenant que ce château - intégré au patrimoine mondial de l'Unesco - est magnifique!


mardi 27 août 2013

Un lieu de création habité...


Dans mes toutes récentes déambulations barcelonaises, je me suis retrouvé dans ce petit théâtre (dont l'affiche, dans la ruelle, me plaît beaucoup) - enfin, dans la cour intérieure de ce petit théâtre! -qui est devenu, en quelque sorte, l'alcôve parfait pour prendre une bière après quelques kilomètres au compteur. 


Car bien que fermé (dans le sens de pas de spectacles) lors de mon passage, ce petit endroit (minuscule!) accueille quotidiennement les badauds. De l'après-midi au soir, les passants emplissent les petites tables bancales de ce jardin où trône cet arbre gigantesque... 

Et ce fait le rend d'autant plus intéressant.

Voici donc un lieu de création définitivement bien branché sur son quartier... ainsi que le définit (dans un français acceptable bien qu'un peu tordu) son site webAntic Teatre est l'un des référents de la scène indépendante actuelle. Un centre de ressources des arts multidisciplinaires, consacré à l'exposition et soutien à la recherche, la création, la production, la promotion et la diffusion des arts scéniques et visuels. Compromis dans la recherche de nouveaux langages du corps, nouvelles dramaturgies et les nouvelles technologies; cirque, clown, théâtre d'objets; les nouveaux développements de la musique, les arts visuels et la littérature, la pensée sociale, culturelle, politique d’une pensée contemporaine. Appuie les jeunes créateurs et émergents, ainsi que les artistes indépendants expérimentés non consolidés, et à ceux qui ont une longue carrière et reconnue. Les portes de l’Antic Théâtre sont ouvertes tous les jours de l'année comme lieu de rencontre et d'échange pour les membres, voisins, public et artistes. Son but est de dynamiser la vie du quartier et la diffusion du modèle socio-culturel dans lequel il croit. Il a une salle polyvalente, un jardin, une terrasse avec bar et connéxion wifi.

Et j'imagine que les soirs de spectacles (j'aurais bien aimé pouvoir assister à l'un de leurs nombreux projets intriguant qui semblent verser dans le théâtre performatif), quand la fête bat son plein à l'extérieur, une affiche lumineuse est là pour remettre un peu d'ordre sur ce parterre:


Voilà le genre d'endroit qui fait défaut à Ville Saguenay (mais qui, dans l'esprit et l'atmosphère, pourrait peut-être se rapprocher du Côté-Cour): un endroit où se côtoie quotidiennement une population d'un quartier, les touristes et ses artisans... Un endroit d'échange et de repos, de réflexions et de conversations...

Un théâtre dans la cité dont l'ambition dépasse les seuls soirs de représentations.

vendredi 4 janvier 2013

Trois temps théâtraux en voyage...

J'aurais pu titré ce billet Relation de voyage et faire la description de ces quelques jours que j'ai passé en Allemagne... mais je préfère garder pour moi la plupart de ces souvenirs et me concentrer plutôt sur trois moments théâtraux (bien que je n'ai vu aucun spectacle... décrochage oblige!) survenus parmi toutes les visites de tous les musées (dont celui sur le cinéma).

Le premier, j'en avais fait mention dans un billet antérieur, a consisté en la découverte de Goethe qui est partout à Francfort, son lieu de naissance. De sa statue, à la Goetheplatz, à sa dite maison où il a écrit Les souffrances du jeune Werther (que j'ai relu) et la première version de son Faust. Sur les traces, donc, d'un auteur emblématique pour ce pays et pour le théâtre!


Par la suite, à Stuttgart (une ville au sud de Francfort), il y a d'abord eu cette visite au Kunstmuseum qui dispose de la plus grande collection d'oeuvres d'Otto Dix et, du coup, il y a eu la découverte de ce peintre. Bon. Ça n'a rien de bien théâtral... et pourtant, dans ces (et ses!) peintures, il y a une telle mise en scène, une telle force esthétique, une telle composition de l'image, du corps et de l'atmosphère (c'est d'ailleurs là que j'ai appris aussi ce qu'était la Nouvelle objectivité) qu'il serait possible d'y trouver une importante source d'inspiration... À titre d'exemple, voici un portrait de la danseuse Anita Berber (que j'ai aussi découvert!), peint au début des années 20:


Je reviendrai assurément (et très bientôt!) à cette source dans une création prochaine!

Finalement, ce même jour, cette fois au Staatsgalerie, l'immense musée d'état, au détour d'une salle (qui sont, par ailleurs, fort nombreuses), je tombe sur un espace dédié à Oskar Schlemmer (natif de cette ville) dont il a été question à de nombreuses reprises sur ce blogue et... ô joie!... sur une partie des dix-huit costumes (ceux de la reprise dans les années 70, à ce que j'ai compris) de son fameux Ballet triadique (dont il est notamment question ).




Il allait de soi que je ne quitterais pas cette salle avant d'avoir fait le groupie et d'avoir ma photo devant ces objets fascinants (dont la première entrée dans ma vie remonte à l'un de mes premiers cours du BIA). 

Voilà. Ça fait le tour de cette partie théâtrale du voyage...

lundi 24 décembre 2012

Dans la ville de Goethe...


Ça y est... à l'heure actuelle, je devrais être à Francfort (Allemagne), ville de naissance de Goethe... où il a notamment écrit (il est possible de visiter sa maison) Les souffrances du jeune Werther et la première mouture de son célèbre Faust, un monument du répertoire théâtral universel!

lundi 19 mars 2012

Bon voyage!


À tous les théâtreux et théâtreuses qui prendront l'avion dans le courant de la journée ou qui sont déjà rendus dans les vieux pays... À:

Rodrigue Villeneuve, Hélène Bergeron, Janine Fortin, Geneviève Mercier-Bilodeau, Émilie Gilbert-Gagnon, Jeannot Boudreault, Benoît Lagrandeur, Lyne L'Italien, Guillaume Ouellet, Guylaine Rivard, Serge Potvin, moi-même, Isabelle Boivin, Marc-André Perrier, Patrice Leblanc, Martin Giguère, Dany Lefrançois, Martin Gagnon, Sara Moisan et Vicky Côté (et aux autres que j'oublie peut-être...)

je souhaite un bon voyage!

jeudi 15 mars 2012

«Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée» [Carnet de mise en scène]

Nous venons de terminer notre dernière répétition d'Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée d'après Alfred de Musset... qui se retourne peut-être dans sa tombe à chaque fois qu'on joue sa pièce... parce que ça ne ressemble pas à ça:

Production Les Larrons, 2009

Dans quelques jours - la semaine prochaine - notre production sera jouée au Théâtre des Marronniers et au Théâtre des Asphodèles à Lyon (dans le cadre du projet mené par les Têtes Heureuses, Le Saguenay en huit compagnies).

Pour le moment (il reste encore un bloc de répétitions sur place, là-bas), l'ensemble est en place. La mécanique - parce qu'il s'agit bien de cela - fonctionne... bien qu'elle demande encore un certain contrôle de la part des interprètes. Le jeu d'actions-réactions, le jeu d'effet choral, le jeu d'intentions commandent encore un peu plus de souplesse pour donner, en scène, un effet puissamment dramatique, acrobatique. Il y a dans ce court texte un duel sans pitié entre la froideur et l'insistance. Un ring d'où on ne sort pas indemnes. Une lutte à finir entre deux conceptions de l'amour. Et sans les artifices de la civilité et de la politesse, sans les effluves du romantisme qui pointe sous la syntaxe... c'est un combat cruel et direct qui surprend par sa vitalité.
 


samedi 4 février 2012

Un «groupie» au Père-Lachaise (2)

(suite du billet du 15 novembre 2011)

Vidant mon appareil-photo, je viens de mettre la main sur ces quelques autres photos prises lors de mon passage à Paris en novembre dernier...

Comme ces deux autres clichés tirés au Père-Lachaise... devant le monument à Molière...


et devant le caveau de la grande tragédienne Rachel (dont il a été question dans le billet du 20 octobre 2011)...



mardi 15 novembre 2011

''La Défonce'' [Carnet de mise en scène]

Sur scène: Réjean Gauthier, Dario Larouche, Charles Rousseau-Dubé
Derrière le panneau: Joan Tremblay. À droite: Jean-Sébastien Montpetit et Sonia Tremblay


Les deux photos ci-dessus nous montre, toute l'équipe de La Défonce, en plein travail de répétition (enfin, de notes) dans la Salle Jacques-Tati, à Orsay, lundi le 7 novembre dernier.

Avant ce moment capté sur image (il y a aussi un petit vidéo du même moment - où l'on me voit en pleine action, gesticulant à qui mieux mieux - que je tenterai de poster un de ces jours...), dans un décor somme toute assez semblable à ce que l'on avait à Roberval, il a fallu faire preuve d'ingéniosité.

En débarquant à la salle, dimanche le 6, je tombe nez à nez avec les techniciens de l'endroit (Hervé et Xavier, que je salue encore pour tout ce qu'ils ont fait pour nous) qui m'expliquent que nous avons quelques problèmes: ils n'avaient pas compris le principe mobile de la scénographie et, du coup, il n'y avait rien pour accrocher nos panneaux. Sous le coup du décalage (et sans sommeil depuis une trentaine d'heures!), nous avons passé le reste de la journée à faire des tentatives, trouver des solutions (dont celles consistants à trouver des équivalents à nos trucs électriques - sans adaptateur - glissés dans le plancher).

Puis, dès le lendemain, nous avons terminé le montage des décors (les palettes constituant le plancher étaient sur place) et le montage des éclairages (accrochage et focus) avant que de s'accorder un temps de répétition (les dites photos...). Ça me fascine toujours de constater à quel point la mémoire est solide... Les choses se plaçaient d'elles-mêmes.Comme si nous avions joué la semaine d'avant...

Le mardi, au matin, nous nous sommes appliqués à faire les intensités avant que de ne poursuivre, en après-midi, avec un enchaînement rapide (un cue-to-cue) et un premier filage avec l'ensemble des éléments esthétiques.

Tout de suite après, nous avons été reçus par la mairie d'Orsay (sans compter toutes les réceptions qui ont ponctuées ces mêmes jours!) avant que de ne faire une générale devant les gens du conseil municipal et de ceux de la troupe qui nous recevait (en tout, une vingtaine de personnes). Une belle représentation (la meilleure des deux).

 Jean-Sébastien Montpetit (Fred) pendant la générale du mardi 8 novembre au soir
Photographie: Christian Roberge

Le lendemain, toute l'équipe a pris la direction de Paris (c'est la photo ci-dessous) pour visiter la ville. Le seul hic, c'est que les trains sont souvent en grève... et voilà que nous sommes pris (bon, ça pourrait être pire!), là-bas, à quelques heures de la représentation officielle.

Toute l'équipe du voyage devant la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.
Devant: Christian Roberge (scéno.), Joan Tremblay (Pen), Sonia Tremblay (ass. m.e.sc.), Réjean Gauthier (Le vieux).
Derrière: Charles R.-Dubé (Didi), J-Sébastien Montpetit (Fred), Sylvain Gaudreault, moi et Benoît Brassard (Jay)

Tout s'est cependant arrangé assez facilement... et le mercredi, 9 novembre, à 20h30, à la Salle Jacques-Tati, nous avons donné le spectacle devant une salle comble (environ 115 spectateurs), avec - ma foi! - un succès surprenant! Une représentation calme et posée... peut-être un peu fatiguée. Quatre rappels. Un public manifestement conquis... au-delà du propos dur et de la langue... ou plutôt, de l'accent.

Puis tout a été remballé, quelques minutes après la fin de la représentation, au cas où... qui sait... nous reprendrions ce spectacle...

A lire aussi:
Le rideau tombe sur La Défonce (Étoile du lac, 15 novembre 2011)
Le Mic Mac revient de France (Le Point du Lac-Saint-Jean, 15 novembre 2011)

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Je reviendrai, dans les jours à venir, sur les deux productions que j'ai vues: Nous les héros, de Jean-Luc Lagarce, par la troupe D'un théâtre à l'autre, nos hôtes, et L'année de la pensée magique, avec Fanny Ardant, au Théâtre de l'Atelier.

Un ''groupie'' au Père-Lachaise...

Au cours de mon périple européen des derniers jours, je suis allé me promené (pour la première fois) au cimetière du Père-Lachaise, à Paris... comme un pèlerinage théâtral... pour m'arrêter sur les monuments funéraires de grands comédiens, comme Talma et l'incontournable Sara Bernhardt (deux artistes souvent cités sur ce blogue)... Une autre photo que les deux ci-dessous manque... Celle de Rachel qui faisait l'objet de billets quelques temps avant mon départ...


Et un arrêt aussi sur quelques tombes d'auteurs que j'apprécie particulièrement... comme Courteline et, bien entendu, Molière... Ne manque, comme photo, que celle de Musset...


vendredi 4 novembre 2011

Blogue au repos

Pour les jours à venir
(jusqu'au 17 novembre, en fait...),
ce blogue ne sera plus alimenté... ou si peu.
Non pas manque d'intérêt de ma part...
mais plutôt parce que je serai à Orsay et à Paris
avec le Théâtre Mic Mac de Roberval
et nous y jouerons La Défonce de Pascal Chevarie.

J'apporte avec moi mon ordinateur...
au cas où
(bien que je doute fort l'ouvrir au pied de la Tour Eiffel...).

jeudi 11 août 2011

La grande Sarah

Durant mes pérégrinations américaines, je me suis acheté, dans une bouquinerie, un ouvrage sur la grande comédienne à la voix d'or, Sarah Bernhardt - the art of high drama. Ce livre renferme une riche iconographie: une très grande quantité d'images (affiches, caricatures, etc.), de photographies (d'elle, de ses costumes et parures, de ses amis, etc.), des écrits (des notes personnelles, des mots reçus et envoyés). Ce livre a été publié suite à une exposition tenue, il y a quelques années, au Jewish Museum de New York.

Parmi les photos rassemblées, il y a celle-ci montrant la l'actrice entrain d'enregistrer sa voix sur un gramophone (enfin, quelque chose qui y ressemble...):


Peut-être est-ce le moment (bien que j'en doute fort) où, de sa voix cristalline, elle a conservé cette inimitable ton plein de trémolo de la belle Époque (lancinant et ampoulé) pour nous... cette fois dans L'Aiglon, d'Edmond Rostand:



À attendre cette voix, il est intéressant de réfléchir et d'essayer d'imaginer les gestes et les déplacements qui devaient aller de pair!

Toujours est-il que le livre dont il était question plus haut donne un bel aperçu de la vie de cette sulfureuse, provocante, caractérielle et véritable star internationale.

mercredi 10 août 2011

C'est reparti.

Oui c'est moi... et non, je n'ai pas de statue sur la tête.
Photo prise au National Institute of Art of Philadelphie, été 2011.

Voilà. Je suis revenu après un petit périple américain (et des miles et des miles d'autoroutes végétales!) qui m'a mené de Buffalo à Burlington... en faisant un long détour par Pittsburg, Chalk Hill, Gettysburg, Philadelphie et New-York. Un long et beau voyage.

Du théâtre, je n'en ai point vu et, pour être franc, je n'ai pas cherché à en voir plus qu'il ne le faut. Le vide nécessaire.

D'autant plus que la grande mise en scène de cette nation me suffisait amplement: celle d'un patriotisme exacerbé, omniprésent, magnifié. Les mises en valeur, les personnages, les centres d'interprétation, la Cloche de la liberté, la gloire de la Constitution, tout y est sous de multiples drapeaux (d'ailleurs, celle qui l'a dessiné a aussi son petit musée!).

Non. Peu de théâtre. Mais de l'architecture (notamment celle de Frank Loyd Wright et de son étonnante Fallingwater, de son tourbillonnant Guggenheim) et des musées: outre le Guggenheim, le PAFA, le National Institute, le musée Warhol, et j'en passe!

C'est donc avec tout plein de ces souvenirs de cette pause bénéfique que je reprends le fil de mes billets... et les rênes de mes activités!

lundi 16 août 2010

Du théâtre de marionnettes comme il ne s'en fait plus...





Entrée extérieure du Théâtre Toone | Affiche du spectacle | Salle et bancs
Marionnettes | Rideau de scène à l'effigie du théâtre
Photographies: Dario Larouche, été 2010

Lors de la dernière soirée bruxelloise, je suis allé voir une véritable institution (active depuis 1830...) de la cité: la Théâtre de Toone... un théâtre de marionnettes de tradition populaire... un théâtre d'artisan. À l'affiche, le Faust de Goethe (et celui, opératique, de Gounod), revu et corrigé! Rien de moins.

Spectacle magique, s'il en faut...

À l'arrivée même au théâtre, on se sent transporté dans un autre lieu, dans un autre temps. Pavés au sol, murs blanchis, poutres apparentes, escalier qui craque... et entrée dans la salle où de multiples longs bancs, recouverts de coussins disparates (qui font tout le charme de l'endroit!), devant un petit castelet fermé par un rideau de scène classique.

L'atmosphère est au jeu, à la rigolade...

Dès le début du spectacle, le ton est donné. Les (superbes) marionnettes à tringle sont manipulées presque à vue, dans un style qui deviendra vite l'esthétique: mouvements grossiers et bruts (et pourtant maîtrisés) qui suscitent le rire; décors et accessoires naïfs (et pourtant efficaces) qui entraînent le spectateur dans un univers méphistophélique; voix (tant masculines que féminines) exécutées par un seul et même interprète, Toone VII.



L'histoire est simplifiée. Suite à un pacte avec le Diable (nommé, à l'anglaise, Devil), le vieux Faust recouvre la jeunesse pour séduire la belle Marguerite, dont le frère est parti à la guerre (pour être cuistot!). Une nuit d'amour charnelle et Faust disparaît, laissant la pauvre femme avec un énorme ventre... Celle-ci sombre dans la folie et ses démons intérieurs jusqu'à la mort salvatrice et Faust est voué aux enfers.

Émaillé de clins d'oeil, d'anachronismes, d'effets théâtraux forts et artisanaux, ce drame fait rire de belle façon. Un spectacle sans prétention sinon que de faire du théâtre de marionnettes avec un plaisir manifeste et un souci de la tradition.

dimanche 15 août 2010

À quelques pas de là...

Nuit bucolique à Bruges

Grues sur le port de Rotterdam, été 2010
Photographies: Dario Larouche

Petite entorse sur la thématique du billet... parce qu'il n'y sera point question de théâtre... sinon que les villes visitées ressemblent parfois à de véritables scènes où les décors diffèrent selon le point géographique, l'histoire, la culture...

En quelques 18 jours, j'ai vu principalement se déployer sous mes yeux les splendeurs de Bruges, d'Amsterdam et de Bruxelles où j'ai passé presque une semaine dans chacune de ces cités. De celles-ci, petit passage à travers Gand, Ostende (et sa mer du Nord), Anvers, Rotterdam, Louvain-la-neuve...

Des décors époustouflants où le bucolique s'emmêle dans la modernité... où l'ancien côtoie l'Art Nouveau (en ce sens, la découverte de Horta est capitale!)... où les ruelles n'ont rien à envier aux différents musées qui ont pignon sur rue.

Des sorties culturelles (outre la vie en ces lieux!) en masse: Mu.Zee, Musée Van Gogh, Musée des Beaux-Arts, Maison Horta, Maison James Ensor, Espace Jacque-Brel (fort décevant), Centre National de la bande dessinée, Musée Hergé, Théâtre Toone (j'y reviendrai sous peu)... et j'en passe des tonnes et des tonnes!

Des images magnifiques. Des souvenirs marquants.

mardi 27 juillet 2010


Eh oui... ça arrive parfois! Je serai de retour le 14 août avec, en tête, une multitude d'images générées notamment par Bruges, Bruxelles et Amsterdam et peut-être, je l'espère, par moult spectacles et sorties culturelles... dont une Hollandaise qui pourra me sculpter des sabots devant son moulin à vent, un immense bouquet de tulipes sous le bras!

À bientôt.

mercredi 19 août 2009

Du théâtre au musée...


J'ai visité, quelque part dans les dernières semaines, le Musée Louis-Hémon de Péribonka... monument élevé pour la gloire de l'oeuvre magistrale de ce dernier: Maria Chapdelaine.

On y trouve de tout: toutes les éditions dans toutes les langues de ce roman du terroir, des lettres et des objets appartenant à l'écrivain, des séquences vidéos des oeuvres filmiques (dont le film français avec Madeleine Renaud ou celui avec Carole Laure) et divers artefacts directement issus de l'époque, du lieu et de l'entourage de Hémon, auteur breton, lors de son passage en terre jeannoise.

Mais outre l'intérêt pour cette femme du Lac et son coureur des bois (de même que pour sa famille et les Bédard, source de l'inspiration du poète) cette exposition permanente vaut le détour pour sa conception et sa mise en espace qui sont l'oeuvre du dramaturge Michel-Marc Bouchard... qui voue un quasi culte à l'héroïne au point d'en faire le sujet d'une de ses premières pièces: Le retour inattendu de François Paradis... La salle se théâtralise autour de Maria Chapdeleine: vérités et mensonges (le titre de l'exposition). Plus que les seuls objets, l'emplacement de ceux-ci signifie quelque chose. L'espace y est pensé de façon dramatique.

Il semble, par ailleurs, que ce soit de plus en plus la norme, pour les musées et salles d'expositions, de faire appel aux artisans du théâtre (je rappelle que la nouvelle exposition permanente de la Pulperie, La main à la pâte, a été éclairée par Alexandre Nadeau). Peut-être ceux-ci sont-ils plus sensibles à la présentation et à la réception des oeuvres? À leur mise en valeur? À la conception en trois dimensions? Qui sait... Il faudrait s'attarder plus longuement sur le sujet...